Renaissance de la Nation française
par Voris : compte fermé
mercredi 26 juillet 2006
La nation française ne sait plus se reconnaître, ni ce qu’elle est exactement. L’idée de nation française est à redéfinir par confrontation à l’Europe, par la reconnaissance de ses composantes nouvelles issues de l’immigration. L’idée de nation doit aussi retrouver sa place à côté de celle de peuple, deux conceptions qui s’opposent depuis la Révolution et qui doivent être complémentaires.
"La souveraineté nationale appartient au peuple" (article 3 Constitution )
La nation doit renaître : pourquoi ?
Alors que la citoyenneté actuelle est définie comme un simple statut, par référence unique à l’Etat, la Nation redonne sa vraie place au citoyen. Dans l’esprit révolutionnaire, les idées de citoyen et de Nation vont ensemble. Chaque citoyen est donc dépositaire de la puissance publique, ce qui implique une grande responsabilité, contrairement au système populiste actuel qui infantilise le peuple lors des urnes et par les sondages.
La Nation est responsabilisante : En rendant le citoyen plus actif et responsable, elle rend aussi plus responsables ses représentants. Le chef de l’Etat ne pourra plus se prévaloir de son irresponsabilité politique de "premier représentant du peuple" (expression non officielle) pour s’affranchir de la justice le concernant. Actuellement, il a un statut protégé proche de celui de la Justice pour laquelle la constitution dit qu’elle est rendue "au nom du peuple français" (pour marquer son indépendance par rapport à l’Etat) : Le chef de l’Etat, fort de sa légitimité électorale (particulièrement celle qui est issue du "plébiscite" de 2002) croit rendre ses décisions (motivées par des intérêts parfois personnels) au nom d’une légitimité supérieure aux autres et intouchable.
Préférer la réussite à la victoire :
L’homme vrai refuse la victoire.
- Si la volonté populaire s’exprime spontanément lors des élections ou par d’autres voies démocratiques, la volonté nationale, elle, incarne une nécessité de continuité et de permanence autour des grands enjeux comme la défense extérieure. Or, les autres grands enjeux qui mériteraient un traitement aussi digne que la Défense sont livrés en pâture aux sondeurs d’opinions et aux candidats démagogues hyper-médiatisés qui font de la surenchère sur des thèmes qui ne font qu’exalter les passions primaires...
- D’où l’urgente nécessité de la question d’un gouvernement de Salut national positionné au Centre et ouvert aux hommes et femmes de Droite et de Gauche qui partagent un idéal commun de nation. La nation doit renaître. Elle doit renaître de la réussite de la politique de notre pays et non de la victoire, encore, d’un camp sur un autre.
La bonne perspective :
Le dessinateur ou l’architecte le sait : on a besoin du centre pour tracer les bonnes perspectives. Sans cela la perspective est fausse et le tableau, finalement, trop chargé à droite ou à gauche.
Réussite ou victoire, il nous faut choisir : L’action recentrée est la condition de la réussite. Tout autre voie se soldera une fois de plus par la victoire d’un camp sur un autre, et donc par de l’animosité renforcée.
La voie du Centre -elle n’est pas facile- est de s’écarter des injonctions idéologiques, de concilier rêve et réalité par un programme dépassionné et constructif, agissant pour une sécurité et une fiscalité justes, une politique sociale efficace, une action d’ajustement et de correction de l’économie de marché.
La force et la liberté sont au Centre.
Le projet du candidat aux Présidentielles ne devra être ni
socialiste ni libéral.
C’est au centre qu’il devra rassembler. Force et liberté sont au centre.
Force, parce que le centre est le point de convergence, le point d’où l’on
pourra initier des réformes audacieuses et utiles sans esprit idéologique.
Liberté pour la même raison et parce que l’expression du candidat élu ne sera
pas soumise aux pressions d’un parti politique.