Scènes de ménage

par C’est Nabum
mardi 19 novembre 2019

À gauche aussi à Orléans.

C’est par le scrutin aux municipales permet de se qualifier pour le second tour avec dix petits pour cent des suffrages exprimés, que le grand n’importe quoi est à l’œuvre dans notre belle et grande métropole où les ambitieux de tous poils aiment à se faire plus gros que le bœuf. C’est ainsi, qu’à l’imitation de la fable, reinettes, crapauds et autres caméléons se gonflent ici immodestement d’une importance qui n’a rien à voir avec leur triste notoriété.

Il est vrai que les uns et les autres se réclament d’étiquettes qui jadis avaient quelque importance dans le paysage local. Ils pensent encore naïvement, ces apparatchiks d’un autre temps, que le lustre du passé brille encore sur des partis aujourd’hui moribonds. On peut aisément supposer que de l’intérieur, ces braves militants, fort heureusement sincères, n’ont pas perçu les séismes qui ont emporté leurs têtes d’affiche nationales.

Pourtant, se prévaloir de l’activité politique, ce devrait avant tout avoir un lien très fort avec le réel et non se bercer des illusions d’antan. Les noms sont ronflants encore. Le Parti socialiste ne se résout ni à changer de nom ni à en rabattre, se croyant toujours au firmament de la gauche alors que de trahisons en abandons, il n’est plus rien ou peu s’en faut. Un de ses anciens membres joue quant à lui le coup de l’homme providentiel en leurrant son monde autour de la fiction de la liste participative, éclatant plus encore l’offre électorale.

Le parti communiste est quant à lui en mort cérébrale depuis si longtemps que s’en réclamer encore relève de la plus totale utopie. Malgré cela, il continue encore et toujours à produire des militants exemplaires de dévouement, des individus qui forcent l’admiration sauf lorsqu’ils adoptent des postures de type idéologique. La France insoumise a disparu du paysage, liquidée par les facéties de son gourou, il n’est plus rien à espérer du changement de cap.

Les écologistes ont le sentiment d’avoir dans ce contexte désastreux, pris la première place. Ils se montrent alors arrogants tout autant qu’intransigeants, un défaut récurent dans la mouvance contestataire. Mettre de l’eau dans son verre pour couper un vin acide ne serait pourtant pas inutile pour enfin saisir une chance unique dans cette ville. La droite se déchire, donne à voir en public des scènes de ménage sur fond de scandales, d’affaires douteuses et de mensonges éhontés. Pour ne pas être en reste, l’opposition démocratique se doit de copier les ténors locaux, pour le plus grand désappointement de ceux qui voyaient une occasion unique de bouter les barons et les familles en place depuis des générations.

Mais il n’en sera rien puisque s’entendre est chose impossible au royaume des prétendants à la mairie alors même que leurs discours font sans cesse référence aux notions de dialogues, consensus, partages et intérêt général. Puis, les slogans envolés, les futurs électeurs se rendent comptent que seule la place est bonne, qu’elle est convoitée par tant de monde qu’il est agréable de se déchirer même quand on est censé partager les mêmes valeurs.

Nous assistons à cette pantomime honteuse, observant ainsi à la multiplication des listes en symbiose avec celle des promesses impossibles. Ils nous feront tous des risettes, nous caresserons dans le sens du poil pour obtenir non pas un vote mais une perspective de place. C’est le seul but de leur engagement et à ce petit jeu, il y a bien plus de candidats que de places à pourvoir. Qu’importe le quotidien des gens, c’est leur avenir qui se joue et pour lequel ils sollicitent notre concours.

Nous ne sommes pas dupes, notre bulletin, une fois encore ira remplir les urnes funéraires du changement tandis que les gens en place finiront pas trouver un terrain d’entente quand les gros nigauds d’en face seront laminés, auto détruits par leur indignité stupidité. Pour vaincre le conservatisme, seule l’union est porteuse d’espoir. Ils le savent mais ne peuvent se résoudre à céder un pouce sur des positions de pure forme.

Pauvre Démocratie qui favorise un tel spectacle. J’espère que d’ici la date limite de dépôts des listes, la raison l’emportera dans le camp des perdants d’avance. J’en doute hélas fortement tant l’orgueil et la cécité vont de paire dans ce marigot politique infâme !

Dégauchisseurement leur.


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