Transparency International publie son rapport sur la corruption

par citoyen
mardi 25 octobre 2005

Transparency International est la seule ONG ayant pour objet de combattre la corruption, englobant dans son analyse aussi bien la société civile, le monde des affaires, que les gouvernements. Contrairement aux investigations des journalistes, ou des juges, T.I. ne cherche pas à mettre en cause des individus. L’ONG vise plutôt à développer un effort de long haleine contre la corruption, en promouvant la prévention et la réforme des structures. Et comme le meilleur moyen de lutter contre la corruption reste la transparence de l’information, n’hésitez à faire circuler l’info !

L’indice de perceptions de la corruption (I.P.C.) de Transparency International est une enquête composite, qui reflète les perceptions d’hommes d’affaires et analystes du pays, résidents ou non-résidents. L’indice est basé sur 16 sondages différents, de 10 institutions indépendantes. Pour être inclus dans l’I.P.C., un pays doit apparaître dans au moins trois sondages. L’Indice 2005 met en évidence le double fardeau de la pauvreté et de la corruption que portent les pays les moins développés du monde. Soixante-dix pays (soit presque la moitié des pays inclus dans l’indice) ont obtenu une note inférieure à 3 dans l’I.P.C., indiquant ainsi un problème grave de corruption. Parmi les pays compris dans l’indice, la corruption est perçue comme étant la plus aiguë au Tchad, au Bangladesh, au Turkménistan, au Myanmar et en Haïti - pays qui figurent également parmi les plus pauvres au monde. On peut noter en particulier le piètre score de la France (18e rang mondial et 12e parmi les pays européens), et surtout la hausse de la corruption en Russie, qui passe de la 126e place à la 159e !

Une hausse, entre 2004 et 2005, de la corruption perçue peut être observée dans des pays tels que le Costa Rica, le Gabon, le Népal, la Papouasie Nouvelle-Guinée, les Seychelles, la Russie, le Sri Lanka, le Surinam, Trinidad et Tobago, et l’Uruguay. Par contre, plusieurs pays et territoires progressent notablement - un déclin dans les perceptions de corruption au cours de la dernière année - notamment l’Estonie, la France, Hong-Kong, le Japon, la Jordanie, le Kazakhstan, le Nigeria, le Qatar, Taïwan et la Turquie.

Transparency International exhorte aux actions suivantes :

√ Les pays à revenus bas :

- Augmenter l’allocation de ressources et renforcer la volonté politique pour poursuivre les efforts anti-corruption ;

- Faciliter l’accès public aux informations sur les budgets, les revenus et les dépenses.

√ Les pays à revenus élevés :

- Allier une augmentation de l’aide avec le soutien aux réformes

- Réduire l’aide conditionnée, qui limite les opportunités locales et l’appropriation des programmes d’aide

√ Tous les pays :

- Promouvoir une solide coordination entre les autorités publiques, le secteur privé et la société civile, pour augmenter l’efficacité d’une lutte soutenue contre la corruption et celle des efforts en matière de bonne gouvernance.

- Ratifier, appliquer et faire le suivi, dans tous les pays, des conventions existantes contre la corruption, pour établir des normes internationales. Celles-ci incluent la Convention de l’ONU contre la corruption, la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption, et les conventions régionales de l’Union africaine et de l’Organisation des États américains.

Pour avoir accès au classement pays par pays : cliquez ICI


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