Transport et insertion : Martin Hirsch vient réfléchir à Lyon

par LYonenFrance
mardi 6 mai 2008

Le haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté va-t-il manger son chapeau ? Après un an de participation au gouvernement, on ne peut que constater qu’il en est toujours à la phase de réflexion. Ce qui ne l’ empêche pas de se montrer très volontariste.

A l’heure où les Français "commémorent" les quarante ans de Mai 68 et la première année de présidence de Nicolas Sarkozy, Martin Hirsch propose encore sur son blog un livre vert. "C’est un livre ouvert, dont tous les chapitres ne sont pas écrits. Ils sont tous commencés et la suite dépend des réactions qu’ils suscitent. C’est un processus participatif", indique-t-il.
La problématique de la journée de Lyon, qui s’intègre donc dans une série de forums, discussions et réflexions, pourrait être résumée simplement de la façon suivante : "à la question, quel est votre principal besoin pour reprendre un emploi, un allocataire du RMI sur cinq estime qu’il s’agit de trouver un moyen de transport".

Avec Gérard Collomb mais sans Michel Mercier
Accueillie par le Grand Lyon et son président Gérard Collomb, cette journée devait donc aborder le thème du coût des transports et l’absence de moyens de transport qui sont "les contraintes les plus couramment exprimées par les personnes en insertion qui recherchent un emploi". Curieusement, le président du conseil général, Michel Mercier, qui gère le RMI dans le département du Rhône, n’ a pas participé à la réunion !
 

Permis de conduire, véhicule, transport alternatif
En matière de transport selon les organisateurs, les "gens" attendent des interventions publiques qu’elles proposent des solutions, parfois alternativement et parfois de concert, à trois types de problèmes : l’accès au permis de conduire, l’accès à un véhicule personel ou l’accès aux modes de transports alternatifs. L’enjeu, selon Martin Hirsch, serait donc de faire du sur-mesure, en tenant compte de la possession ou non du permis de conduire ou du lieu de vie de la personne.
 

Grenelle, Grenelle, Grenelle
Intégrée dans une série de rencontres baptisée pompeusement "Grenelle de l’insertion", la réunion s’ inscrit dans un partenariat avec "l’Institut de la ville en mouvement". Mais y avait-t-il vraiment besoin d’en faire un colloque ?

Pour Martin Hirsch, ce temps long de concertation est important, même si, comme le lui faisait remarquer un journaliste, les "bénéficiaires" n’étaient pas appelés à participer. Pour le haut commissaire, il faut comprendre que le système actuel est à bout de souffle. "Je n’aurais pas accepté cette mission s’il s’agissait d’injecter de l’argent sans changer le système actuel" indique-t-il, avant d’ ajouter : "notre projet est une refonte totale et une redéfinition de la politique vis-à-vis des pauvres".

"La logique des droits et devoirs ne me choque pas"
A propos des discours contradictoires de Nicolas Sarkozy et de ses collègues ministres, il demande qu’on les juge sur les faits. "La logique des droits et devoirs ne me choque pas", indique-t-il, "elle ne me choquait pas lorsque je dirigeais Emmaus, et elle ne me pose pas de problème dans un gouvernement". Rappelant que le projet du RSA était partagé par les deux "finalistes" des présidentielles, il est "certain" que les objectifs seront atteints "si on y met les moyens financiers".

Les moyens financiers
Et il ne doute pas que le gouvernement les mettra. "Je suis l’aiguillon... j’écoute tout ce que disent les autres et lorsqu’un ministre dit sur Europe 1 que le financement du RSA sera de 1 à 1,5 milliard, je lui demande de corriger : ce sera bien 1,5 milliard nouveau pour 2008 !"

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