Un référendum ? Chiche ! Voici ma proposition

par Michel DROUET
lundi 4 février 2019

Pensez-vous qu’il serait souhaitable de réduire le nombre de parlementaires ?

C’est la question n° 7 du sujet « Démocratie et Citoyenneté » proposée au « Grand Débat ».

Elle est suivie d’une autre question « Pensez-vous qu’il serait souhaitable de réduire le nombre d’autres élus ? » On souhaite bon courage à ceux qui vont dépouiller le questionnaire pour trouver le fil conducteur des opinions émises de manière binaire, c’est-à-dire sans réflexion globale préalable sur l’organisation territoriale en France.

Une question complexe

Elle mérite de réfléchir autrement que par un simple avis sur telle ou telle catégorie d’élus, uniquement parce la tête De l’un d’eux ne nous revient pas ou à cause du « tous pourris », ou bien encore parce que nous ne savons pas ce que font les élus à leurs différents niveaux et que nous n’y comprenons rien.

Toucher au nombre d’élus, qu’ils soient nationaux ou locaux, surtout si on supprime définitivement un niveau, nécessitera une réforme constitutionnelle dont l’exposé des motifs ne peut pas se réduire cocher une case dans un questionnaire. Autrement dit, poser ces questions sous cette forme aboutira à des réponses « défouloir ».

Et pourtant…

Et pourtant, il y a des choses à dire sur le sujet étant entendu que ce n’est pas parce que la France possède un record en matière de nombre d’élus (540 000) que les choses fonctionnent mieux qu’ailleurs, au contraire. Ce record emporte des conséquences, en particulier sur la méconnaissance des citoyens sur le qui fait quoi, mais est à l’origine de la mise en place d’administrations locales qui chacune dans le cadre de ses compétences s’évertue à répondre aux citoyens avec, souvent, le risque pour eux de s’entendre dire : « Désolé, mais ce n’est pas de la compétence de notre collectivité ».

Autre difficulté, l’appétence de nos élus à « travailler ensemble » sur des « projets communs » « destinés au développement de leurs territoires », étant entendu que chacun dans son coin ne peut rien faire avec le budget qu’il gère, d’où beaucoup de temps passé en « réunion de travail », de demandes de subventions pour boucler les financements et beaucoup de fonctionnaires territoriaux qui passent du temps à relire et amender le compte rendu d’une réunion qu’un de leur collègue d’un autre niveau a rédigé ou bien la convention qui sera signée en présence de la presse, en attendant le ruban de l’inauguration coupé en présence du député et du sénateur qui viendra beaucoup plus tard… Un peu avant les élections, tout de même…

Ouf ! Étonnez-vous après cela qu’il faille beaucoup de temps pour qu’un projet arrive à son terme en ayant, bien évidemment, explosé les prévisions financières calculées en début de processus.

Bref, je décris le système dans lequel nous vivons et qui, loin d’être performant, justifie souvent l’augmentation des impôts locaux, et, chacun picorant dans la mangeoire fiscale, il est toujours facile de dire que la hausse : « c’est pas moi, c’est l’autre ».

Au final, trop d’élus et des administrations locales qui font ce qu’elles peuvent. Des élus carriéristes qui cherchent à devenir influents afin de viser plus tard la députation où une Présidence d’assemblée locale ou d’intercommunalité, et des partis politiques qui baignent dans ce marigot afin de renouveler leurs cadres et qui placent çà et là dans les cabinets des instances locales les jeunes loups qui deviendront les vieux crabes de la politique nationale.

Poser des données objectives

Plusieurs constats :

Propositions

Rien ne se fera sans une démocratie et des services publics de proximité répondant aux besoins des citoyens des territoires. La nouvelle organisation proposée peut se faire sans augmentation de coûts.

 

Alors, chiche ?

 


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