5 moyens avérés de se discréditer en ligne auprès de ses employeurs potentiels

par Jean-Luc Lourmière
lundi 16 septembre 2013

Selon une grande enquête du portail de recrutement en ligne Stepstone réalisée dans 8 pays européens, près des trois quarts des employeurs ont recours aux réseaux sociaux pour jauger leurs candidats. Si près de la moitié des chercheurs d’emploi bénéficient d’un profil social propre à favoriser la décision d’embauche, un quart d’entre eux verront leur candidature refusée à cause d’une mauvaise gestion de leur identité numérique. Cette étude de Stepstone a le mérite de sensibiliser tout un chacun à la nécessité de tenir en bride sa désinvolture sur la Toile. Voici les 5 plus sûrs moyens d’écorner sa réputation en ligne.

Publier une photographie incongrue. Une photographie sur Facebook suggérant plus la démarche claudicante du noctambule aviné qu’un pas d’ambassadeur n’est certes pas considérée comme un gage de sérieux. Dans cette optique, un geste malséant immortalisé par un photographe facétieux permet parfois de gagner du crédit auprès d’amis complaisants, mais suscite le plus souvent la désapprobation des employeurs scrutant les réseaux, d’ordinaire assez peu sensibles à la valeur de l’acte transgressif.

Écrire des commentaires inappropriés. Pour provoquer des réactions, certains vont jusqu’à l’outrance. Ils ne se contentent pas d’attaques ad hominem (« Si vous n’aimez pas les imbéciles, pourquoi fréquentez-vous ce forum ? »), ils préfèrent les attaques ad personam (« De toute façon, vous n’êtes qu’un crétin ! »). Même si ce que les chantres de la productivité appellent « une saine émulation » s’apparente plutôt à une âpre concurrence, un employeur ne trouvera pas judicieux de jeter un brandon de discorde parmi ses employés sous le prétexte qu’il convient d’entretenir leur flamme belliqueuse.

Ne pas se soucier de la concordance de son profil dans les réseaux sociaux et de l’idée que l’on donne de soi dans son CV. Par exemple, il est pour le moins malaisé d’appréhender la motivation d’un candidat qui évente sur la Toile son inclination à l’oisiveté et sa passion pour les jeux d’argent. Cela étant, il semblerait que certains employeurs n’attachent guère de valeur aux compétences réelles d’une femme arborant ses formes exubérantes en ligne : ses appas débordants la dispenseraient de justifier de ses capacités professionnelles.

Faire preuve de sa piètre aptitude à communiquer. À l’ère des textos, d’aucuns pensent que leur syntaxe boiteuse et leur orthographe approximative démontrent leur appartenance au temps présent. Un manque de culture générale poserait un homme du XXIe siècle. Faut-il souligner que cette vision de l’histoire ne fait pas l’unanimité, tant s’en faut, dans le monde du travail ?

Dénigrer son ancien employeur. Un candidat peut toujours alléguer que les messages de dénigrement de son ex-patron ne sont destinés qu’à ses amis. Néanmoins, s’il a 1000 amis sur Facebook et deux fois plus sur Twitter, sans compter que ces amis ont aussi des amis qui ont des amis… il n’apparaît pas inconcevable que ses employeurs potentiels s’interrogent sur sa loyauté.


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