A bas la TVA

par Peretz1
mardi 14 mars 2017

Augmenter la TVA, comme certain candidat à la présidentielle le préconisent, est socialement une hérésie, non seulement parce qu’elle touche les plus démunis, mais aussi parce qu’elle accentue l’austérité. Nos dirigeants, principalement les conservateurs et les néoconservateurs, semblent n’avoir pas compris, - à moins que… - que pour diminuer les inégalités la méthode qui consiste à éviter les dépenses mènent dans le mur : il faut au contraire, pour enclencher la croissance, qui profite à tout le monde, que tout le monde investisse, l’Etat comme les entreprises.

Non seulement il ne faut pas augmenter la TVA mais la diminuer et revenir, progressivement sur celle-ci, car elle exerce un prélèvement fiscal uniquement sur le produit final. Donc sur l’acheteur en dernier ressort. L’entreprise ne fait que transmettre cette taxe sans la subir. Quand elle a été créée dans les années 50 c’était dans le but de permettre aux entreprises de grossir rapidement. Mais en même temps elle fait la part belle aux intermédiaires, sous-traitants. De ce fait les prix augmentaient à chaque transaction, sa valeur est ajoutée par un ou plusieurs intermédiaires qui répercutent la taxation en la facturant à l’acheteur suivant.

L’augmenter, comme certain candidat à la présidentielle le préconisent, est socialement une hérésie, non seulement parce qu’elle touche les plus démunis, mais aussi parce qu’elle accentue l’austérité. Nos dirigeants, principalement les conservateurs et les néoconservateurs, semblent n’avoir pas compris, à moins que… que pour diminuer les inégalités la méthode qui consiste à éviter les dépenses mènent dans le mur : il faut au contraire, pour enclencher la croissance, qui profite à tout le monde, que tout le monde investisse, l’Etat comme les entreprises. Et pour cela il faut augmenter le PIB, qui lui augmente si la population augmente ses achats au départ. C’est le pouvoir d’achat (bien dirigé) qui est la seule méthode logique. Or l’Etat peut se donner les moyens d’embaucher des fonctionnaires, et même d’entreprendre des grands travaux. Les fonctionnaires sont des acheteurs comme les autres. Par leurs dépenses ils contribuent à la relance. Pas de chance disent les conservateurs, cela augmenterait ses déficits. Et pour le financer, c’est-à-dire combler le « trou » il a besoin d’argent, qu’il est obligé d’emprunter aux banques... qui se régalent. D’où la fameuse dette souveraine.

Que faire ? Simplement refaire marcher la planche à billets en sortant de l’Euro. Mais l’inflation qui suit la croissance, disent surtout ceux qui prêtent l’argent à moyen et long terme, fait diminuer la valeur de l’argent (donc du capital au moment où il est remboursé). Certes mais c’est valable surtout pour ceux qui le placent et en tirent profit, comme les banques. Les « petits » fonctionnaires et les petits salariés privés voient leur ressources augmenter parce que, quand les « affaires » reprennent, les bénéfices augmentent, la confiance renait, l’argent est redistribué. Les inégalités diminuent. C’est le processus inverse de ce que préconisent les prêteurs.

Mais, disent-ils, si la TVA en baisse, les recettes diminuent et l‘Etat est d’autant obligé d’augmenter le financement de son déficit. Ce discours, rabâché par tous nos dirigeants depuis les années 1970 a été reçu comme parole d’évangile par une population qui n’a aucune culture économique. La solution que je préconise sera alors d’instituer une taxe sur le chiffre d’affaires sur les entreprises, comme c’était le cas dans les années 50. Avec l’avantage de pouvoir enfin fiscaliser les multinationales qui échappent à l’impôt, comme chacun sait. Cette TVA a été instaurée à une époque où tout devait être fait pour faciliter l’émergence des entreprises au lendemain de la guerre. Ce n’est évidemment plus le cas actuellement.

D’ailleurs Les américains, sont restés sagement au système de taxation mixte, sur le chiffre d’affaires des entreprises, et également sur les produits finis, taxes locales, mais faibles. C’est pourquoi la vie est moins chère aux U.S.A. : en vendant directement du producteur au consommateur. Ce qui explique aussi que leur Economie est en progrès alors qu’elle est toujours à la traîne en Europe. J’ai approfondi cet argumentaire, qui reprend et complète la théorie keynésienne que nous avons abandonnée dans les années 1970, dans un livre que j’ai publié il y a des mois, sans avoir eu la moindre contradiction de la part des économistes orthodoxes.


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