Au secours : le lundi de Pentecôte revient !

par ÇaDérange
vendredi 12 mai 2006

La raffarinade de l’année 2005 revient... Je veux parler du lundi de Pentecôte, chômé ou pas.

Les années se suivent en effet et se ressemblent, et nous voici maintenant tout près du lundi de Pentecôte - le 5 juin. C’est en principe une journée de solidarité travaillée bien que fériée, et dont les bénéfices sont censés aller, via la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, aux personnes âgées et aux handicapés qui ont été rajoutés subrepticement.

Les entreprises, comme l’année dernière, se reposent la question : "Travailler ou ne pas travailler ?" Car la contribution de 0,3% qui rapporte 2 milliards d’euros reste due, cette année comme les autres, et il faut bien la générer quelque part. D’après le sondage ci-contre de l’Association nationale des DRH, 56% des entreprises ont choisi de travailler ce jour-là. Et parmi celles qui ont choisi de ne pas ouvrir, 87% ont décidé de prendre la journée sur le quota de RTT, et les 13% restantes d’en supporter le coût en l’accordant comme jour de congé "entreprise" supplémentaire.

Dans la pratique néanmoins, les entreprises qui ont choisi de travailler s’attendent à ce que les salariés posent des jours de congé car... les écoles seront fermées ! L’activité manufacturière devraient donc tourner au ralenti. Par ailleurs, l’activité du transport routier ne pourra fonctionner, puisque les routes seront interdites aux poids lourds.

Le secteur public sera majoritairement fermé, comme les services du Premier ministre... Comme s’en est plaint la CFTC, cette journée de solidarité "repose quasi exclusivement sur les salariés".

La contribution de l’année dernière n’avait pas trouvé usage pour un montant de 531 millions d’euros sur les 2 milliards récoltés, jusqu’à ce que l’Etat décide en dernier ressort de l’utiliser pour financer un plan d’aide à l’amélioration des établissements pour personnes âgées. Cette année, la montée des dépenses liées à la médicalisation des maisons de retraite et à la mise en place d’une prestation nouvelle de compensation du handicap devrait réduire cet excédent à 188 millions, de sorte qu’en 2007, dépenses et recettes trouvent leur équilibre. A moins que, comme d’habitude dans notre beau pays, nous ne passions dans le rouge...


Lire l'article complet, et les commentaires