Augmentation de la fiscalité liée au carburant et « rente autoroutière » : le gouvernement fait fausse route !

par CNAFAL
mercredi 24 septembre 2014

Dans plusieurs communiqués de presse au cours de l’année 2012, le CNAFAL avait mis en garde le gouvernement contre un renoncement à la mesure de blocage des prix du carburant, alors qu’une majorité de français y étaient favorables, s’agissant d’un dispositif en faveur du pouvoir d’achat qui avait fait l’objet d’un engagement pendant la campagne présidentielle. On sait ensuite ce qu’il était advenu, soit une baisse de 6 centimes pour quelques mois seulement.

Aujourd’hui le CNAFAL entend, avec stupéfaction, certaines sources annonçant la volonté du gouvernement de procéder au relèvement de 2 centimes de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gazole, ceci venant en compensation de feu l’ « écotaxe » enterrée dans une ambiance de « Jacquerie générale ». Ajoutons qu’au 1er janvier 2015, la TICPE augmentera mécaniquement avec l’entrée en vigueur de la « taxe carbone », votée en fin d’année dernière.

Alors que plusieurs gouvernements « dits bons gestionnaires », ont « bradé à la vente » une grande partie des autoroutes de l’Etat aux privés, privant ainsi l’Etat de revenus considérables et se privant surtout de la maîtrise des tarifs de péage devenus abusifs, aujourd’hui un constat s’impose : le rapport dévoilé le jeudi 18 septembre par l’Autorité de la Concurrence à propos des sociétés d’autoroute va dans le sens du CNAFAL. Avec des tarifs croissant plus vite que l'inflation, une rentabilité de 20% voire plus, des bénéfices attribués aux actionnaires, la haute autorité stigmatise ni plus ni moins la "rente autoroutière" dont bénéficient les sociétés concessionnaires d’autoroutes.

Comment dans ces conditions, le gouvernement peut-il justifier l’augmentation de cette fiscalité indirecte que devront supporter les consommateurs ? Le CNAFAL rappelle au gouvernement sa responsabilité à lutter contre les nombreuses inégalités qui frappent le coeur de certains territoires. On sait que dans les zones rurales en proie à la disparition des services publics, des commerces de proximité et de l’emploi, les habitants sont toujours plus dépendants de leur véhicule personnel. Le CNAFAL demande la taxation des bénéfices de sociétés concessionnaires d’autoroutes, afin de garantir le paiement de ces nouveaux impôts. A vouloir persister, le gouvernement s’engagerait dans une voie sans issue !


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