Augmentation du timbre : 1 centime d’information
par Alain de Lyon
lundi 24 décembre 2007
Derrière l’annonce reprise par tous les médias traditionnels d’une augmentation limitée du timbre poste se cache en fait une hausse considérable du prix des envois de courrier et colis.
Les médias dans un grand unanimisme derrière les agences de presse reprennent presque mot pour mot le communiqué de presse de La Poste1 annonçant une augmentation du timbre limité à 1,8 % (1 % en année pleine). Si ce niveau de hausse est vrai pour le seul tarif du courrier prioritaire national à 20 g, il en est tout autre pour les tarifs pris dans leur ensemble.
L’exemple le plus criant est l’augmentation du tarif lettre prioritaire 20 g pour l’Europe, qui passe en 18 mois de 0,55 à 0,65 soit une augmentation de 18 %. Loin d’être isolé ce contre-exemple d’une faible hausse se décline presque sur tous les produits depuis deux ans.
On a ainsi vu la fin du Colieco en mars 2006, qui a provoqué là aussi une hausse mécanique du tarif colis de base de l’ordre de 20 %. Les vignettes « Lettre suivi » à (0,65+0,53 euros) ont-elles aussi été abandonnées au profit du Distingo suivi à 1,66 euros, soit une augmentation de plus de 40 % de ce service dont tant de campagnes publicitaires nous avaient pourtant vanté les mérites (CV du vitrier). Dans le même temps le Colissimo a abandonné ses engagements de livraison sous 24 heures en intra-départemental. Aujourd’hui, le moins cher des produits proposant ce délai commercialisé par La Poste, est le Chrono 18 qui ne coûte que trois fois plus cher (15 euros contre 5,10 pour un Colissimo 500 g).
Que ce soit pour le colis ou pour le courrier la hausse est toujours nettement plus importante que les chiffres sur lesquels se fait la communication. Ceci s’apparente d’autant plus à de la propagande qu’il nous est indiqué que l’ARCEP limite à 2,1 % la hausse.
Voilà sans doute une explication logique à ce sentiment généralisé en France que, quoique l’on nous dise, les prix augmentent beaucoup plus que ce qui est annoncé officiellement.