Banques, Traders & Wall Street : On prend les mêmes, et on recommence
par JM
lundi 11 mai 2009
Il y a des mots qui fâchent depuis quelques temps : Banques & Traders. Mais bon, après le cataclysme qu’ils nous ont causé, les états se sont engagés à mettre de l’ordre... en apparence.
Il y a des mots qui fâchent depuis quelques temps : Banques & Traders. Mais bon, après le cataclysme qu’ils nous ont causé, les états se sont engagés à mettre de l’ordre... en apparence.
Voici pourtant un article des plus inquiétants dans le New York Times. On y lit, que six des plus grandes banques, ont d’ores et déjà provisionné près de $ 36 milliards au premier trimestre pour le paiement des employés. De toutes les banques qui reçoivent une aide de l’Etat Fédéral, Goldmann Sachs sort du lot, en provisionnant le plus : $ 4,7 milliards au premier trimestre. Si le rythme devait continuer, Goldmann Sachs atteindra une moyenne de $ 569 220 par employés, donc quasiment autant qu’en 2007, année de tous les records, de tous les bonus. Je suis sûr de ne pas trop m’avancer, en affirmant que les mêmes constats nous attendent en France.
Autant le dire, rien, absolument RIEN n’a changé. Les banques ont réalisé, qu’elles ont beau avoir mis à mal l’économie, s’être goinfrées en pognon, l’Etat est là pour les réalimenter en argent frais, mais cette fois-ci directement de la poche des contribuables. Le profit et les bonus, c’est pour eux, les dettes, pour l’Etat, le contribuable. Je pense même que les banques n’en reviennent pas elles-mêmes. Le dernier rempart, le dernier garde-fou (Le mot me semble des plus appropriés) vient de tomber, et je crains que les banques ne deviennent encore plus folles qu’avant.
D’ailleurs, les derniers "Stress Tests", test de résistance, effectués par l’administration Obama, ont révélé que 10 banques sur 19 sont encore en manque de capital de près de $ 74,6 Milliards. D’après le FMI, se sont $ 275 Milliards qui seront nécessaires d’ici 2010. De plus, tout semble indiquer, que les résultats des "stress-tests" ont été pipés.
Je le dis, et le redirai : Dans notre système capitaliste, devant une faillite, il n’y a qu’une seule solution : Laisser faire. Il n’y a que comme cela, que notre économie pourra se réguler et s’assainir. C’est le principe même des préceptes d’Adam Smith, Milton Friedmann & co, principes que l’on a bien employés à outrance jusqu’à la crise. Je ne suis certes pas un grand fan du capitalisme sauvage, mais la partie commencée, doit finir dans les mêmes conditions. On laisse bien des entreprises faire faillite, cela est également, et surtout , aussi valable pour les banques. Les règles du jeu, doivent être les mêmes pour tous, du début à la fin, sans exceptions. IL FAUT IMPERATIVEMENT FAIRE DE MEME AVEC LES BANQUES. Ce dernier épisode relaté de le NYT en est la preuve. Dans le cas contraire, je crains le pire pour notre économie.
Sources :
- The New York Times - Louise Story - 25/04/2009
- Le Monde - Claire Guélaud - 05/05/2009
- Le Monde - AFP - 09/05/2009