Malgré les nombreux scandales, Bitcoin poursuit son chemin, notamment en France, où, coup sur coup, le ministre Michel Sapin dit que « réguler n’est pas museler » suite à un rapport du ministère et où un rapport du Sénat PS-UMP prend plutôt position en faveur de bitcoin et des monnaies virtuelles.
Unanimisme administration-PS-UMP
Le ministre s’est presque fait le promoteur des monnaies virtuelles en disant dans le
Monde : «
elles ont d'abord un intérêt pratique car elles offrent des possibilités de transactions à coût plus faible que les services de paiement classiques. Elles offrent également une alternative aux consommateurs, une autre philosophie de l'échange, moins institutionnel. C'est un modèle que je respecte, et qui repose sur une capacité d'innovation qu'il faut promouvoir. Pour ce faire, le système doit être régulé, au bon sens du terme, sans jugement de valeur. Réguler n'est pas museler ».
Oui oui au pays de la fausse monnaie
Cet unanimisme m’atterre au lieu de me faire changer d’avis sur ces « monnaies virtuelles », qui ne sont pour moi que billets de Monopoly que trop de gogos prennent pour de l’argent réel alors qu’il s’agit juste d’une énorme escroquerie, quelque soit le raffinement du décryptage ou la « rémunération » des personnes qui contribuent au système. Il est effarant que nos dirigeants (et la plupart des journalistes qui écrivent sur le sujet) ne se posent pas davantage de questions sur les fondements de ces « monnaies » virtuelles, qui ne reposent sur absolument rien. Bien malin le fondateur de Bitcoin qui a peut-être créé la première imprimante virtuelle d’argent sans que grand monde ne s’en aperçoive.
Car par delà tous les inconvénients du système (déjà fortement disqualifiant),
il est tout de même incroyable que l’on ne se demande pas davantage s’il faut, ou non, simplement, autoriser les « monnaies » virtuelles. Car ce ne sont pas des monnaies mais une création virtuelle qui ne repose sur rien de réellement concret. Si on suit leur logique, n’importe quel escroc pourrait, demain, créer sa propre monnaie, et devenir riche du jour au lendemain, du moment où il conçoit un système suffisamment sophistiqué pour sembler donner du sens à ce qui n’en a pas. Il est tout de même extrêmement inquiétant de constater que le ministre du budget de la France ne voit pas l’énorme escroquerie qu’est en réalité le bitcoin.
Tout ceci montre, pour ceux qui en douteraient encore, que nos dirigeants, PS et UMP, sont incapables de prendre du recul sur
la question fondamentale de la monnaie. Ils ne font que réagir aux évènements sans jamais se poser la question du sens plus global des choses, gérant au lieu de diriger.