Cette petite musique néolibérale qui s’impose
par Laurent Herblay
samedi 13 septembre 2014
Il fallait vraiment écouter l’interview de Christian Noyer sur Europe 1 jeudi matin. On y trouvait un condensé de toutes les idées préconçues néolibérales, défendues avec le sérieux donné par le statut de gouverneur de la Banque de France. Un discours malheureusement dans le vent.
En janvier 2009, dans un exercice de politique fiction, j’anticipais une sortie de crise illusoire où les idées alternatives seraient malheureusement défaites par une lecture néolibérale de la crise, avant qu’un nouveau grand choc financier, déclenché par un défaut de l’Italie (alors anticipé fin 2016), ne déclenche une nouvelle crise qui permette enfin aux alternatifs d’être mis au pouvoir. Malheureusement, j’ai peur que sur ce point-là, mon anticipation ne soit en train de se réaliser (je suis loin d’avoir tout bien anticipé, ma perspicacité d’alors semblant bien plus économique que politique). Je commence à croire que nous avons perdu la bataille des idées suite à la crise de 2008, malgré l’émergence d’auteurs alternatifs.