Chômage de masse et marché de l’emploi

par LeTerrien
samedi 4 juin 2011

Il est aberrant que nos dirigeants actuels et ceux de l'opposition, aidés de leurs conseillers en économie, n'arrivent pas à cerner le problème et à comprendre la situation telle qu'elle est, pour sortir de ce fléau le peuple français.

Ou alors ils ont tout compris et cette situation les arrange pour garder la plus grosse part du gâteau.

Contrairement à ce qu'ils disent surtout dans les campagnes électorales ils se foutent pas mal du peuple, qui devrait être content des miettes qu'on lui laisse.

Trois constatations évidentes :
 
Ces trois phénomènes simultanés font augmenter fortement le chômage et diminuer notablement le nombre d'individus solvables et capables de consommer la totalité des capacités de productions mondiales.
 
Pour le moment et justement grâce à la délocalisation, le capitalisme a su créer de nouveaux marchés qui nuisent aux peuples des pays riches (dont la France) mais qui reculent l’échéance d'une vraie crise mondiale.
En effet plus les capacités de production augmentent (l'offre) et plus la solvabilité des masses diminuent (la demande) et plus une vraie crise est à redouter.
La seule manière d'éviter ce marasme est de partager les richesses en créant en grand nombre des emplois (donc des revenus) dans les services publiques pour que le maximum d'individus soient solvables et puissent consommer ce que l'offre est capable de produire.
Pour se faire chaque États (en réalité des provinces du pays « Terre ») doivent par le biais de l'impôt et des taxes prendre une part importante aux plus riches pour une redistribution nécessaire et vitale même aux nantis. Une grosse ou une petite entreprise ont tout intérêt que leurs productions puissent être achetées.
 
A priori de grands capitalistes comme Bill Gates, patron de Microsoft, l'ont compris.
Prendre l'initiative de donner sans qu'on le lui impose la moitié de sa fortune n'est pas un acte de pure bonté, mais un acte réfléchi.
Avec ses 40 milliards ou plus, somme impossible à dépenser par un individu, Bill Gates a apparemment compris qu'en remettant une bonne partie de cette somme dans le circuit de la consommation ses affaires continueraient à être fleurissantes.
Déjà au point de vue moral, voir des fortunes colossales n'est plus admissible, mais en plus cela est nuisible pour tout le monde.
Des sommes considérables bloquées dans les mains d'un petit nombre d'individus, voilà le plus néfaste pour l 'économie, même capitaliste.
Vouloir être pour le bien des peuples et ne pas avoir le courage d'une politique fiscale juste et évidente qui améliorerait la vie de tous est une posture qui ne sera plus accepter par les électrices et électeurs.
 
Les Trente Glorieuses, c'est à dire l'essor économique de la France après la Seconde Guerre mondiale jusqu'au milieu des années 70 a pu exister pour plusieurs raisons :
 
Dès le milieu des années 60, la tendance va commencer à s'inverser.
Suite au Baby-Boom de l'après-guerre, les populations avaient besoin d'amour après un épisode d'horreur, la contraception était à ses balbutiements, les naissances ont augmenté significativement le nombre d'individu sur le marché du travail.
D'autres pays se développant ont acquis des capacités de production.
La technologie par la mécanisation et l'automatisation, a développé à une vitesse exponentielle de nouvelles capacités de production.
Mai 68 a été l'apogée de cette période bénite des dieux.
Le peuple s'était mis à rêver de liberté, d'un paradis sur terre, et cette belle utopie n'a duré que le temps d'un printemps car tous ces phénomènes pré-cités ont sonné le glas de Trente Glorieuse.
 
Début des années 80, d'autres éléments viennent se rajouter et vont accentuer un déclin vers la précarité, d'abord des plus faibles, mais qui va atteindre les couches moyennes dans un avenir proche si un changement de cap et de mentalités ne voient pas le jour rapidement :
 
L'économie pour être fleurissante a besoin que les masses consomment de tout : de l'alimentaire, de l'immobilier, des biens d'équipement, de la technologie, des loisirs et la liste est impressionnante.
Donner du pouvoir d'achat au peuple est plus qu'une nécessité, c'est un devoir.
Et là, il n'y a pas de miracles, la solution coule de source.
Une vraie redistribution, en empêchant l'accumulation des richesses dans les mains de peu d'individus, est vitale.
 
Les capacités de production de l 'économie capitaliste ne pourront se maintenir ou augmenter qu'à la condition que les peuples aient accès à la consommation.
La création d'emplois dans les services publics, qui sera une richesse pour tous et un vecteur sérieux pour le bien être de la société, est la solution aux problèmes de chômage, de précarité et d'une partie importante de la délinquance.

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