Citations de Jesse Livermore, meilleur trader de tous les temps

par ThePiptaker
mercredi 4 novembre 2009

Comme je l’avais déjà dit, je n’aime pas trop l’analyse technique. C’est pourquoi j’admire tout particulièrement les Grands Traders du début du 20 ème siècle, qui n’avaient même pas de PC à leur disposition.

Ils devaient se contenter de leur feeling.

Parmi eux, le plus célèbre et le plus talentueux d’entre était certainement Jesse Livermore, parti de rien et devenu multimillionnaire.

Vous retrouverez donc ci-dessous des citations expliquées tirées de son livre-biographie, ’’Mémoires d’un spéculateur’’, écrit il y a plus de 80 ans.

Il est particulièrement étonnant de constater à quel point ses propos sont justes, après près d’un siècle...

Bonnes et mauvaises décisions de trading...

Là, Jesse Livermore met en lumière un biais courant chez beaucoup de trader : Ne pas être capable de rester à l’écart du marché, être ’’position-addict’’. Si on a toutes les bonnes raisons de prendre une position, on y va. Sinon, on s’abstient, tout simplement... Parce qu’il est impensable que des opportunités réellement profitables se présentent tous les jours, à moins d’avoir vraiment l’oeil sur tous les marchés...

Avec cette phrase, Livermore résume les raisons pour lesquelles certains ’’vents de panique’’ sur les marchés peuvent être extrèmement profitables pour certains... Par ’’conditions de base’’, l’auteur entend ’’fondamentaux’’, c’est à dire les bilans et résultats pour les entreprises par exemple. Ainsi, si un vent de panique fait chuter le cours d’une action en dessous de sa ’’valeur réelle’’ (valeur réelle de la société / nombre d’actions), cela crée de grosses opportunités pour ceux qui ont su rester de marbre, et se fier à des éléments tangibles au lieu de céder à la panique. Car une fois la panique passée, tous les ’’moutons’’ voudront racheter aussi vite qu’ils ont voulu vendre (et donc faire rapidement monter les cours), mais pour eux, il sera trop tard...

Là, on rejoint ce qu’on disait juste avant : Pour ne pas céder aux paniques injustifiées, il faut avoir confiance en soi et en son jugement, et avoir des certitudes assez fortes pour ne pas être perturbé par les avis contraires, et croyez moi, c’est vraiment plus facile à dire qu’à faire...

Quand on a pris une position et qu’on se rend compte qu’on a eu tort : ON COUPE, et on se contente pas de prier pour que ca aille mieux ! On a raison dès qu’on se rend compte qu’on a eu tort...

Jesse Livermore explique ici que ce n’est pas grave d’accuser des pertes, l’important étant de ne pas les laisser enfler. On peut avoir tort, mais comme il disait dans la citation précédente, on a raison dès qu’on sait qu’on a eu tort... L’important n’est donc pas de gagner à chaque fois, mais d’avoir assez souvent raison pour que le bilan soit positif.

Avec ces deux citations, Livermore souligne l’erreur la plus commune dans le trading : Vendre trop tôt une position gagnante, et conserver trop longtemps une position perdante. Ici, on parle de psychologie, on parle de la peur, de l’espoir et de l’aveuglement. Un trader qui garde trop longtemps une position perdante ne veut pas admettre qu’il a eu tort, il se dit que le vent va tourner en se basant uniquement sur l’espoir. Un trader qui coupe trop tôt une position gagnante manque de confiance en lui, et s’étonne presque d’avoir eu raison. Alors il coupe, en se disant que ce qu’il a gagné c’ets déjà bien, pour ensuite se rendre compte qu’il avait vraiment raison et qu’il aurait pu gagner trois fois plus.

On rejoint encore une fois le principe selon lequel il faut rapidement admettre qu’on a eu tort quand c’est le cas. L’auteur met donc en lumière une erreur courante : augmenter la taille d’une position perdante afin de faire baisser mathématiquement son prix d’achat moyen, dans l’espoir d’une remontée future. Cela peut être judicieux dans certains cas, mais il faut être certain d’avoir raison quand la majorité a tort... Mais d’une manière générale, il vaut mieux couper tôt, et passer à autre chose, surtout quand on trade à court terme.

Les erreurs forgent l’expérience, c’est ce que Livermore semble vouloir dire ici. Une erreur serait en effet moins marquante si elle n’occasionnait pas une ’’paume’’... On peut aussi penser que l’auteur paraphrase simplement l’expression populaire ’’on ne peut s’en prendre qu’à soi même’’, ce qui est particulièrement pertinent quand on parle d’erreur de trading...

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