« Cocorico », un Français prix Nobel d’économie néolibérale !

par JANCAP
mardi 14 octobre 2014

Renseignements pris, il est des cadeaux que l’on préfèrerait laisser à d’autres. Un déluge de « cocoricos » se propage dans les médias pour encenser le français Jean Tirole, prix Nobel d’économie. Mais ce choix s’inscrit dans la lignée des prix attribués à Hayek, Friedman et autres économistes néolibéraux qui sont en grande partie responsables de la crise actuelle.

C’est un fait, Jean Tirole est l’un des économistes les plus influents de notre époque. C’est son Ecole d’Economie de Toulouse qui est la tête de pont des courants de pensée néolibéraux ou ultralibéraux en Europe, au service des banques et des multinationales, pour paupériser les peuples par l’abolition progressive de leurs systèmes sociaux et services publics, au nom de « la concurrence libre et non faussée » et de la dérégulation nécessaire à la mondialisation mafieuse, grâce aux paradis fiscaux et au dumping social et fiscal.

Tirole est même celui qui a le plus contribué, en France, à l’OPA du monde de la finance et de l’assurance sur la recherche économique de pointe dans l’Université, depuis la Loi de 2006 sur le financement privé de la recherche universitaire.

Ce prix Nobel laissera un goût amer aux humanistes et progressistes français ou européens. Les économistes spécialisés dans l’exclusion sociale, l’inégalité ou le partage des richesses ont peu de chance d’avoir des moyens de recherche provenant du privé, comme c’est le cas pour l’Ecole d’Economie de Paris, fondée par l’économiste Thomas Piketty, farouchement jaloux de son indépendance de chercheur. L’Ecole de Toulouse bénéficie de quatorze fois plus de financement provenant des multinationales que celle de Paris, réputée plus à gauche et attachée à la régulation économique (33,4 millions d’€ contre 2,375 millions d’€). Les contributions théoriques de Jean Tirole aident bien ceux qui le financent mais sont préjudiciables au progrès économique et social des populations de notre planète.

 


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