Congrès fédéral CFDT (Retraites) : « Pas de remise en cause des 60 ans » !
par remiaufrere
mercredi 9 juin 2010
Devant plus de 1500 délégués, François CHEREQUE, secrétaire général de la CFDT, a ouvert le 47ème congrès de la centrale syndicale par un discours dynamique et fort.
Parce que les retraites sont l’élément fort de l’actualité sociale, le secrétaire de la CFDT a confirmé l’opposition déterminée de l’organisation à la fin de la retraite à 60 ans.
Interrompu à plusieurs reprises par des acclamations, François CHEREQUE n’a pas manqué de lancer l’offensive contre les propositions du gouvernement Sarkozy-Fillon.
Selon lui, le gouvernement a « fait le choix de mener cette réforme, que chacun sait indispensable, sur des bases injustes, inacceptables qui frapperont les plus modestes déjà lourdement touchés par la crise. »
Et de poursuivre en précisant le vrai dessein gouvernemental dont le seul but serait de « prouver qu’il est capable de faire tomber un symbole ».
Sur la question des retraites, l’enjeu est très important pour la confédération CFDT qui tout en ayant obtenu deux avancées notables en 2003 (revalorisation des petites pensions et un dispositif permettant aux salariés ayant commencé tôt de partir avant l’âge légal de 60 ans) avait connue une crise interne.
Sur le financement du système, la taxation des revenus du capital pour financer des besoins devrait recueillir une très large majorité. Quant au sujet de la "pénibilité" lancé en 2003, il n’a pas abouti selon la volonté de la centrale cédétiste.
Côté stratégie, le ton est donné. "La CFDT n’a pas dit son dernier mot" prévient François CHEREQUE. Tout en précisant une résistance active pour "faire en sorte que nos décisions pèsent (...)" sans laisser "le champ libre au gouvernement".
Pour le leader syndical très combatif pour son discours d’ouverture, "il faut une réforme plus juste, plus axée sur la durée de cotisation et moins sur le fait que les gens doivent partir plus tard".
Le début du congrès montre que la CFDT n’approuvera pas le projet gouvernemental mais s’emploiera entre contestation de "l’injustice" du projet gouvernemental et le réformisme, son outil de base, à obtenir des avancées pour les futurs salariés, les salariés d’aujourd’hui et les retraités.