Création de valeur en échange de création monétaire

par Tzecoatl
lundi 11 juillet 2016

Ayant vécu beaucoup de conséquences néfastes liées à la mondialisation, et prônant un rejet de l'esclavage résolu afin de donner au salariat et à l'entreprenariat toute la dignité que ces beaux concepts incarnent dans la société, introduisons une alternative, à l'heure où les modèles économiques échouent les uns après les autres, insatisfaisant nos sociétés, créant des dérives qui pourraient s'avérer insoutenables pour leurs cohésions.

Limites de l'économie centralisée et de l'économie de la rareté.

L'économie centralisée (politique des banques centrales), provoque des cycles qui n'ont de cesse de balayer des efforts du secteur privée, déclassant peu à peu ou brutalement les bonnes volontés, les compétences. Celle-ci prétend faire du contra-cyclique. Mais il s'agit ici d'une confusion car cela revient au pouvoir politique, d'ordre régalien en l'occurrence.

Emetteur d'une monnaie dont l'usage n'est que primo-capitalistique, le capitalisme ayant quasiment conquis tout l'espace privatisable, les efforts monétaires depuis la crise dite des « sub-primes » se sont naturellement retrouvés dans des trappes à liquidités capitalistiques, relançant fort peu l'échange commercial, l'échange purement financier le supplantant,

 

Un discours (intégré à l'idéologie à la mode, l'écologie) a conseillé l'économie de la rareté alors même que le progrès scientifique démontrait qu'il était à même de repousser les limites. Que cela soit en terme énergétique (florilège de nouveaux procédés) ou d'élément chimique (par la fusion froide, maîtrise des cavités, sans doute industrialisable à terme).

 

De ce fait, l'économie ne peut-plus postuler la rareté, et c'est très bien ainsi. Car cela justifiait l'inégalitarisme, l'élitisme, et pire encore (ex : Khmer verts, référence aux khmers rouges de sinistre mémoire qui ne permet pas d'aller plus loin dans cette direction). On ne pourrait dès lors que conseiller à l'écologie de se fonder sur la science (Seralini par ex) plus que sur des préceptes faux, car les limites imposées par une idéologie ne doivent de cesse d'être déjouées, afin de contourner tout obscurantisme, ou d'en faire les frais.

 

Nature irréductiblement sociale et de marché dans la formation du salaire.

Si l'on ne reconnaît pas la nécessité sociale du salaire (qui permet la formation de l'échange par la consommation en reconnaissance du travail), soit l'on reconnaît implicitement l'esclavage (ce que notre modèle cherche à chasser définitivement), soit l'on pratique l'économie du don/contre-don (forme non monétaire d'échange librement consenti par deux parties, procédé limité de fait car la confiance respective que les deux acteurs s'accordent passe par une relation souvent intime, ce que l'usage monétaire permet d'outrepasser, et du fait que cela exige une réciprocité d'offre et de demande de la part des deux acteurs),

 

Cette reconnaissance de la nécessité de minima sociaux, animé par le principe de décence commune (merci Michea), se pourrait être externalisé des flux de l'entreprise.

De ce fait, il n'y a plus de mise en concurrence sur ce facteur déterminant.

La mise en concurrence intervenant sur l'autre part salariale, celle déterminé par le marché, et permettant le surplus salarial. La compétitition actuelle étant trop concentrée, elle alimente les déséquilibres de tailles des agents économiques et instabilités dans la formation des prix et auto-alimente la rareté, formant alors des situations de quasi-monopoles, de rentes. Du simple fait que le temps de l'entreprise est autrement plus long que celui de la formation du prix, et de la crise,

 

Les conséquences sont nombreuses :

 

Bref, cette proposition permet de sortir de l'immobilisme, conséquence de la mondialisation. Du simple fait que la compétition entre humains est, sociologiquement, nier une nature plus ambivalente (altruisme, pour faire simple).

 

le collatéral monétaire étant la valeur de travail échangé, la monnaie se doit d'être détruite lors de la consommation, L'objectif d'une banque centrale étant de contrôler l'inflation, ce procédé n'est pas, en terme de masse monétaire, inflationniste. Tout en redonnant le pouvoir d'achat évaporé lors de l'épisode mondialiste.

Les biens amortissables étant de nature mixte consommation/investissement, la rigueur monétaire se doit de concilier ce fait.

 

Il pourrait être étendu à la rémunération de l'agent public, ou de la rémunération lors de la réhabilitation du capital privé ou public (réhabilitation écologique par ex).

L'inactif ne créant pas de valeur, mais en consommant, il s'agit bien entendu d'intégrer (celui existant, à tout hasard) un système de cotisations sociales, toujours dans le souci de faciliter l'échange.

En guise de conclusion

La seule limite de ce modèle, n'est que celui du dilemme abondance/rareté, dont, vous l'avez sans doute compris, ne peut être préjugé de façon si péremptoire, le progrès étant un facteur temporel, ainsi que le renouvellement de certaines ressources (phénomène saisonnier, etc).

L'intégration au système monétaire actuel semble cependant difficile dans son aspect technique mais possible, car elle remet en question la monnaie tel un flux que l'on peut arroser ou assécher, modèle appropriation individuelle de la valeur qui remet en question toute l'interopérabilité limitée aujourd'hui par le système bancaire à la seule monnaie de valeur-capital. Alors que les progrès techniques permettent une monnaie valeur-travail échangeable.

Mais ce modèle redonne au politique le curseur de la décence, à l'entrepreneur la main,

Fongible avec le sigle monétaire en vigueur ayant cours légal, il pourrait fort bien adopter la technologie prometteuse dite du block-chain, du moins dans le terme, car il peut se nommer value-block chain (chaine de valeurs par blocs).

Au surplus, l'agent économique humain garde toute sa compétitivité face à l'investissement robotisé. La compétitivité n'étant pas qu'une affaire de coût, mais également de compétence.

 


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