Doit-on se protéger des banques ?

par Loïck HUGELIN
mardi 9 décembre 2008

Les petites entreprises, sont la proie de banquiers avides de frais, d’agios et de facturation en tout genre, pis encore, si votre compte semble être équilibré, un petit coup de moulinette, et hop, une opération passe avant une autre...

Quel petit entrepreneur n’a pas été surfacturé d’opérations non justifiées, et qui ne reflètent pas le piètre service rendu.

Comment doit-on réagir en cas de bourdes répétées et nuisibles au fonctionnement de votre structure ?

Voilà qu’un jour, je reçois une lettre de ma banque qui m’indique que "pour éviter de gêner le fonctionnement de mon entreprise" ils ont payé deux chèques, et qu’au total, une somme qui donne le vertige et qui est sûrement la cause de la gravité financière de nos "institutions bancaires", en fait il s’agit de 500 € , est portée au solde en leur faveur.

Tout content de penser, que finalement, ils m’ont aidé dans mon développement, car j’ai commencé mon activité avec peu, et j’ai eu des clients qui certes nous font travailler mais ne payent qu’après 30 ou 60 jours.

Le jour d’après, quelle fut ma surprise, d’apprendre qu’en fait les chèques en question avaient été tout simplement rejetés, sans information préalable...

Le principe étant simple, plus vous êtes dans le besoin, plus vous allez payer, et si ça suffit pas, on va faire en sorte de facturer des opération de suivi (quel suivi ?), des frais d’envois... Bref, une manne financière non négligeable plus que dans mon cas elle atteint 8600 € TTC pour l’année rien que pour ne pas faire leur travail.

Je m’explique :

Lorsque vous avez un compte *professionnel*, vous payez une commission sur les débits, (0,05%), vient ensuite les frais de découvert, les frais de fonctionnement irréguliers (qu’est ce que la régularié pour une banque ?)

Tous ces petits chiffres, finissent par représenter une grosse somme, et rassurez-vous, même si votre compte fonctionne correctement, ils gagnent quand même de l’argent sur les frais qu’ils génèrent, c’est comme imprimer de l’argent.

Ensuite, j’ai été client dans une autre banque, avec un fonctionnement similaire ; sauf qu’à peu de choses près, la conseillère me harcelait entre le 28 et le 5, date à laquelle il faut vite mettre des sous ! Car nos banques aiment le fric, pour aller le placer dans des subprimes et autre fonds tous aussi risqués !



Bref, je me suis retrouvé pendant un an harcelé jusqu’à mon domicile, car il n’y a pas d’autre mot pour remédier sans délais à mon découvert autorisé.
Et très vite interdit bancaire tous les mois !!! Si Si, et je régularisais quelques jours après, et c’était reparti... A pleurer !

Voilà mon conseil : ne tentez pas la transparence envers les banques, car la réaction sera disproportionnée au problème s’il y en a un, ne donnez aussi aucun document, car il servira à caler des armoires, j’en ai pour preuve les bilans, prévisions, relevés de comptes clients et autre documents que même un gamin de 10 ans pourrait analyser et vous accorder 2 jours de délai de règlement, tous fournis par transparence, et qui n’ont eu pour seule utilité, de protéger de la poussière de minuscules bureaux étriqués à l’image de leurs occupants.

Et bien sûr, nous avions un besoin en trésorerie, qui n’en n’a pas ? D’autant plus que nous déménagions, et qu’un investissement s’imposait ! J’ai alors consulté la banque de l’innovation (qui apparemment se déplace en BMW flambant neuve, d’après un reportage de France 2), qui s’est littéralement foutu de nous, en nous disant qu’on ne demandait pas assez. Circulez, il n’y a rien à voir, on ne parle qu’aux riches ! "Mais Monsieur, vous n’êtes pas sérieux, 20000 euros, mais nous on finance 100.000 ! "

Après toutes ces mésaventures, j’ai décidé de saisir le Médiateur du Crédit qui clame haut et fort (sur le même reportage de France 2) je cite :

- "Les dossiers à 10 000 € je veux pas les voir, et je demande aux banques de faire en sorte que je ne les voie plus !"

La banque a donc reçu une lettre qui ne lui a pas plu, puisqu’elle, la grande institution doit, rendre des comptes, sur les fins de non recevoir à moults recommandés sans réponses, sur des contestations d’opérations par écrit qui n’ont jamais trouvé conciliation, ni même discussion et, tant d’autres réjouissances...

Mon conseiller m’appele sur mon portable, et là, c’est lamentable, il n’a aucune trace de notre relation, (je le vois 2 fois par mois), alors qu’il me jurait tout transmettre pour étude, en fait ça traine quelque part, sous une armoire...
Il semble médusé de devoir faire une réponse à la Banque de France, qui du reste n’est coupable que de n’avoir pas assez contrôlé, et d’avoir trop délégué des pouvoirs que les banques ne méritent pas. Je reste convaincu que ces entreprises devraient avoir les même droits que les commerçants, ni plus, ni moins

Je considère leur fonctionnement nuisible à notre gouvernance d’entreprise, et je considère ces actions comme un acte de guerre.

On le voit bien, petit à petit, ces entreprises que sont les banques, se désengagent de leur fonction première, comme traiter les chèques par exemple. En effet, on ne peut plus les accuser de perte car certaines sous-traitent, ne signent, ni ne tamponnent les remises de chèque afin d’éviter d’engager leur responsabilité.

D’ailleurs les agences sans liquide qui fleurissent après avoir semé le désherbant économique sur des petites entreprises, s’affranchissent aussi de leur objet social, à savoir encaisser, mais aussi rendre l’argent ! On y voit des apparatchiks, qui ne connaissent rien à leur clients mais qui savent leur vendre pléthore de services inutiles et onéreux, afin de gonfler artificiellement leurs objectifs (car tout est artifice chez eux), et toucher un peu plus de variable.

Ma question, est, quand vont-ils cesser de casser les pieds pour des centimes, et nous laisser bosser ?

Il existe une solution à ces mésaventures, celle de ne pas se laisser faire et traiter la banque comme un fournisseur, ou une entreprise, car c’est ce qu’elles sont, toutes inscrites au Registre des Commerces et des Sociétés

Je propose de réagir comme elles, menacer d’huissier, de tribunal de commerce, souvent le résultat est surprenant.
Une bonne guerre est gagnée si la riposte est proportionnée à l’attaque

Si les recommandés sont sans réponses, faire réaliser une remise en main propre contre décharge.
Faire éxécuter des injonctions de payer, leur facturer des frais de gestion de litige et de dossier, vous y avez droit.


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