Du bourrage de crânes à l’anesthésie des consciences

par rayman
vendredi 20 novembre 2009

Par le biais du cirque médiatique nos élites nous remplissent les neurones avec toutes sortes de "faits de sociétés" qui en sous-main nous incitent à la résignation et à la prépondérance du progrès technique en l’opposant au progrès humain.

La mondialisation libérale, les frontières ouvertes à la concurrence sans barrière douanière, est une invention récente, une trentaine d’années pas plus, rapporté au 4000 ans des sociétés humaines qui commercent il faut reconnaitre que ça fait peu.

La mondialisation libérale a eu lieu au bénéfice unique de leurs promoteurs, les multinationales les groupes industriels et les services bancaires et financiers,et ce avec l’aval des politiques, au détriment des autres, qui sont, le tiers monde, les pays en voie de développement, les citoyens, les salariés et le tissu de PME qui génère la plupart de l’emploi dans les sociétés développées.

L’idée force de cette doctrine est la mise en concurrence de tous les partenaires à l’échelle du monde, le producteur de matières premières, en général un pays pauvre ou sous domination économique, des sous-traitants dans les pays a bas cout de main d’œuvre, et des salariés passés à la moulinette des couts cités ci-dessus et de l’argument concurrence et prix de marché.

Face à un discours de concurrence exacerbée, une réalité différente se profile, une concentration des marchés à travers une oligarchie économique qui souvent s’entend sur les prix de vente et/ou d achat, par exemple la grande distribution en France : 5 groupes = 95% de l’alimentaire consommé, l’industrie agroalimentaire (Nestlé, Danone, Général Food, Douwe Egbert), cosmétique (L’Oreal, Beiersdorf), pharmaceutique (Pfizer-Wyeth, Novartis, Sanofi-Aventis) ou la distribution pétrolière procèdent de la même manière, ces groupes gardent des enseignes ou marques concurrentes afin de présenter une fausse concurrence visible dans les rayons des magasins.

En dehors du fait que ces pratiques laminent les fournisseurs, agriculteurs ou producteurs de matières premières, ces démarches engendrent en plus une disparition de la variété de l’offre en standardisant les productions. Leurs puissants lobbys abreuvent les politiques de dossiers et rapports techniques, font modifier les règles et les lois au détriment du citoyen du consommateur, du petit producteur ou artisan. De plus leur omniprésence dans tous les médias a travers la publicité nous imposent leurs produits, mais aussi un mode pensée, en masquant les autres modes de productions, de distributions ou de consommations (bio ; vente directe, AMAP, circuit court).

Quelques fois on croit rêver quand on entend les apôtres de la mondialisation et de l ultra libéralisme capitaliste, retourner leurs chemises plus vite que le temps qu il me faut pour le frapper sur mon clavier, mais quelle mouche les a piqués ?…. la peur d une rebéllion mondiale des peuples contre un système qui les a amenés au pouvoir, ou de l’éffondrement de celui-ci, qui ouvrirai les portes à d’autres modes de réflexions et d’organisations humaines.

Aujourd’hui beaucoup pensent qu’il faut sortir de ce processus, en cassant ces monopoles en promouvant de nouveaux modes de production de distribution et d’organisation des différents marchés avec un encadrement et une régulation politique réelle.

De nombreux économistes, philosophes et sociologues proposent des pistes de réflexion, on les retrouvent chez Die Linke, ATTAC, Ecologistes, Libertaires, Tiers-mondistes, altermondialistes, Campesina, etc… mais aussi dans des syndicats et partis politiques de pays intermédiaires (Inde, Brésil, Venezuela, Costa Rica, etc..)


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