Economie mondiale : ce que les médias ne vous diront pas...

par Le faucon maltais
jeudi 7 octobre 2010

Réfléchir autrement sur l’actualité économique ou politique - N°1

Le débat fait rage autour des problèmes économiques de l’Europe et des USA dans les médias.

Ces problèmes sont en définitive au nombre de 4 principaux : leur déficit commercial, leurs délocalisations, leur chômage et leur dette publique. Chacun de ces problèmes aggrave les trois autres. La cause principale est leur compétitivité inférieure à celle des pays émergents et notamment de la Chine. Or la Chine est compétitive par son "dumping" social. Et cela durera tant qu’il y aura des chinois assez pauvres pour accepter des conditions de travail très inférieures à celles des américains ou des européens. Il y a beaucoup de pauvres en Chine donc cela durera longtemps...

Cette situation faisant le bénéfice des opérateurs économiques les plus puissants dans les deux camps (grands industriels pour leurs marges, actionnaires décideurs pour leurs dividendes, banques pour les intérêts de la dette, etc...), ceux-ci ont intérêt à ce que ça dure. Ils ne feront donc rien pour accélérer le rééquilibrage. De même les médias traditionnels, qui appartiennent aux mêmes opérateurs puissants, présenteront toutes ces choses différemment, plus confusément, pour la même raison...

Une fois cela dit, quelles solutions réelles pourrait-on imaginer ?

Le déséquilibre est douloureux en Chine pour les plus pauvres, c’est à dire la grande majorité. Le rééquilibrage ne peut donc se faire que par la progression économique de la Chine à condition qu’elle pratique la redistribution des richesses. Ce n’est actuellement pas le cas.

Le déséquilibre est plus douloureux aux USA et en Europe pour les populations les plus précaires, les plus pauvres. Il serait donc d’autant moins douloureux, en Europe ou aux US, toutes choses égales par ailleurs, si il y avait plus de redistribution des richesses. Ce n’est là non plus pas le cas.

Chacun des 2 camps a bien sûr peur qu’une redistribution des richesses ne vienne diminuer sa compétitivité encore davantage, et donc au mieux chacun attend l’autre, voire simplement pratique le statu quo pour les intérêts bien compris des opérateurs puissants cités plus haut.

La seule solution est donc une solution politique internationale, (via des traités et/ou une autorité de sanction, comme cela avait été fait jadis pour l’Europe économique. A défaut les deux camps lutteront jusqu’à la mort économique de l’un des deux. Le survivant ne serait d’ailleurs pas forcément vraiment gagnant, ni en brillant état, puisque seule sa minorité riche serait gagnante.

Le politique aura-t-il le courage de lancer un tel chantier ? Oui si l’opinion publique l’y pousse.

Vivement que la prise de conscience ait lieu.


Lire l'article complet, et les commentaires