En situation de crise permanente
par Michel Santi
lundi 12 juillet 2010
Consommer moins pour payer ses dettes ou pour augmenter son épargne est tout à fait louable mais il sera très difficile de demander à une population dont les générations actuelles ne connaissent même pas la signification du mot "austérité" - en l’occurrence les citoyens Américains - de faire des sacrifices. Pourtant, l’Union Européenne sera loin d’être la seule région à souffrir dans les années à venir d’une mixture-choc composée tout à la fois d’un chômage élevé et d’une réduction des revenus salariaux agrémentée d’une pincée d’augmentation d’impôts et de réduction des dépenses Gouvernementales avec, à la clé, force agitations politiques et sociales... A présent que les effets des stimuli mis en place à grands frais par nos Etats Occidentaux en 2008 et en 2009 s’étiolent face à une réalité un temps masquée où ces Gouvernements avaient tenté de dissimuler la crise bancaire derrière un rideau de fumée d’endettements supplémentaires aujourd’hui complètement dissipé, estimez-vous heureux - vous citoyens moyens des Etats-Unis ou de l’Europe - si cette méga gueule de bois initiée en 2000 avec l’implosion de la bulle des valeurs technologiques ne se solde qu’avec la rigueur comme seul prix à payer !
Car, des liquéfactions Argentine aux crises Asiatique et Japonaise en passant par les épisodes Autrichien ou Finlandais, les crises bancaires sont toujours suivies de secousses violentes générées par les dettes. Sauver l’économie en émettant encore plus de déficits : telle est pourtant la recette miracle allègrement adoptée par des nations comme les Etats-Unis - pays débiteur par excellence - et sur le point d’exploser tous les records d’endettements. Le monde - je veux dire : la Chine ! - se lassera-t-il un jour d’acheter continuellement les papiers valeurs de ces Etats-Unis dont la situation budgétaire était déjà catastrophique préalablement à la crise ? Pourquoi continuer en effet à soutenir un pays dont l’endettement national (c’est-à-dire le déficit de l’Etat Fédéral) et l’endettement international portant également l’appellation de déficit de la balance des paiements (mesurant, lui, les excès de consommation par rapport à la production) se trouvaient à un stade de gravité avancé et jugés insoutenables avant même l’épisode des subprimes de l’été 2007 ? En fait, les USA continueront encore et toujours à attirer le gros des flux financiers internationaux car, outre qu’ils bénéficient d’un système financier hyper compétitif (en dépit de la crise et nonobstant l’image peu reluisante de certaines de leurs institutions - dites avec moi : Goldman Sachs), leur billet vert semble ne devoir jamais cesser d’attirer les investisseurs du monde entier !
La capacité d’absorption de ce pays est en réalité telle que les investissements étrangers ne cesseront d’y affluer, y provoquant irrémédiablement des crises financières à répétition : Pourquoi le citoyen Américain se priverait-il effectivement de consommer et de s’endetter, pourquoi l’euphorie généralisée ayant prévalu ces quinze dernières années (et ponctuée des crises de l’internet en 2001-2001 et de l’immobilier dès 2007) s’estomperait-elle dès lors que les deniers étrangers sont toujours disposés à entretenir - voire à attiser - les déséquilibres de ce pays ? Et pour cause : la part des Etats-Unis dans le P.I.B. mondial n’est-elle pas de l’ordre de 25% et ce même aujourd’hui en dépit de la montée en puissance de la Chine, de l’Inde, du Brésil... ? Les USA ne se taillent-ils pas la part impériale en abritant au sein de leurs places boursières la moitié du négoce international en papiers valeurs et en actions ? Une puissance comme la Chine n’a-t-elle pas encore bien du retard à rattraper de ce point de vue crucial puisque, l’Etat y détenant quelque 70% des actions de ses entreprises nationales, seules 30% sont négociables en bourse ?
De fait, les Etats-Unis, qui n’attirent grosso modo « que » 12% des investissements globaux par rapport à leur quotité de 25% dans le P.I.B. mondial et de 50% dans les cotations boursières mondiales, devraient - et vont probablement - glaner dans les années à venir encore plus de capitaux. En d’autres termes, attendez-vous à un accroissement des déséquilibres globaux et, en conséquence, à d’autres crises financières !
Car, des liquéfactions Argentine aux crises Asiatique et Japonaise en passant par les épisodes Autrichien ou Finlandais, les crises bancaires sont toujours suivies de secousses violentes générées par les dettes. Sauver l’économie en émettant encore plus de déficits : telle est pourtant la recette miracle allègrement adoptée par des nations comme les Etats-Unis - pays débiteur par excellence - et sur le point d’exploser tous les records d’endettements. Le monde - je veux dire : la Chine ! - se lassera-t-il un jour d’acheter continuellement les papiers valeurs de ces Etats-Unis dont la situation budgétaire était déjà catastrophique préalablement à la crise ? Pourquoi continuer en effet à soutenir un pays dont l’endettement national (c’est-à-dire le déficit de l’Etat Fédéral) et l’endettement international portant également l’appellation de déficit de la balance des paiements (mesurant, lui, les excès de consommation par rapport à la production) se trouvaient à un stade de gravité avancé et jugés insoutenables avant même l’épisode des subprimes de l’été 2007 ? En fait, les USA continueront encore et toujours à attirer le gros des flux financiers internationaux car, outre qu’ils bénéficient d’un système financier hyper compétitif (en dépit de la crise et nonobstant l’image peu reluisante de certaines de leurs institutions - dites avec moi : Goldman Sachs), leur billet vert semble ne devoir jamais cesser d’attirer les investisseurs du monde entier !
La capacité d’absorption de ce pays est en réalité telle que les investissements étrangers ne cesseront d’y affluer, y provoquant irrémédiablement des crises financières à répétition : Pourquoi le citoyen Américain se priverait-il effectivement de consommer et de s’endetter, pourquoi l’euphorie généralisée ayant prévalu ces quinze dernières années (et ponctuée des crises de l’internet en 2001-2001 et de l’immobilier dès 2007) s’estomperait-elle dès lors que les deniers étrangers sont toujours disposés à entretenir - voire à attiser - les déséquilibres de ce pays ? Et pour cause : la part des Etats-Unis dans le P.I.B. mondial n’est-elle pas de l’ordre de 25% et ce même aujourd’hui en dépit de la montée en puissance de la Chine, de l’Inde, du Brésil... ? Les USA ne se taillent-ils pas la part impériale en abritant au sein de leurs places boursières la moitié du négoce international en papiers valeurs et en actions ? Une puissance comme la Chine n’a-t-elle pas encore bien du retard à rattraper de ce point de vue crucial puisque, l’Etat y détenant quelque 70% des actions de ses entreprises nationales, seules 30% sont négociables en bourse ?
De fait, les Etats-Unis, qui n’attirent grosso modo « que » 12% des investissements globaux par rapport à leur quotité de 25% dans le P.I.B. mondial et de 50% dans les cotations boursières mondiales, devraient - et vont probablement - glaner dans les années à venir encore plus de capitaux. En d’autres termes, attendez-vous à un accroissement des déséquilibres globaux et, en conséquence, à d’autres crises financières !