Environnement et rentabilité des entreprises
par infoslibres
lundi 22 septembre 2008
L’époque industrielle est terminée, la place est désormais aux entreprises effectuant des profits tout en respectant l’environnement. Nous pourrions appeler cela l’ère « du développement durable ».
Présentation
A l’heure actuelle, nous consommons beaucoup trop de ressources naturelles, comparé à ce que la planète est capable de renouveler. Il est urgent de réagir pour utiliser intelligemment toutes les ressources dont nous disposons. Si nous continuons notre mode de consommation actuel, nous allons au-devant de grandes catastrophes tant écologiques qu’économiques.
La prise en compte de l’environnement fait timidement son entrée dans la politique française et européenne. Nous entendons tous beaucoup parler de la préservation de la planète, des énergies renouvelables et du développement durable...
Questions
Qu’en est-il de notre politique environnementale ? Quelles sont les actions concrètes mise en œuvre ? Est-ce efficace ?
Des recherches sont-elles effectuées dans tous les domaines technologiques, industriels pour tirer parti des énergies renouvelables, du recyclage... ?
Les citoyens sont-ils prêts à agir, à modifier leurs habitudes ?
Les industries respectent-elles mieux l’environnement ?
Solutions
La politique française environnementale est vraiment très timide. Très peu de changements importants depuis le fameux Grenelle de l’environnement d’octobre 2007. Serait-ce encore un effet d’annonce ?
Passons en revue les solutions proposées par notre gouvernement.
Système bonus/malus
Le bonus/malus sur les véhicules « propres » est déficitaire, le procédé ne s’autosuffit pas. Il coûte de l’argent au contribuable français (environ 200 millions d’euros).
Pourquoi n’imposons-nous pas aux constructeurs automobile un cahier des charges précis « respectueux de l’environnement » ?
C’est-à-dire des règles à respecter, des objectifs à atteindre qui permettraient aux constructeurs automobiles de créer des voitures moins polluantes et plus respectueuses de l’environnement. C’est-à-dire, que les méthodes de fabrication seraient plus respectueuses de l’environnement, des véhicules moins polluants, consommant moins de carburant, moins puissants. De nos jours, est-ce utile de posséder une voiture pouvant rouler à 200 km/h alors que la vitesse maximale en France est de 130 km/h ?
Encore et toujours, c’est le consommateur qui paye l’addition, les constructeurs ont une nouvelle fois le champ libre.
Il est d’actualité d’étendre ce système de bonus/malus au matériel informatique, hi-fi, télévision... Mais toujours pas de cahier des charges défini, rien n’est imposé aux constructeurs.
Maintenant, le prix de chaque produit concerné que nous allons acheter aura un surcoût. Comment réagir si le prix de tous les produits concernés ne possèdent que du malus. Finalement, rien n’impose aux fabricants de jouer le jeu.
Cette nouvelle taxe est-elle justifiée, surtout en cette période de baisse du pouvoir d’achat ?
Ne serions-nous pas capable de trouver des solutions plus intelligentes, réfléchies et d’amener les personnes ou entités concernées à modifier leurs comportements (les constructeurs, fabricants de produits) ?
Niveau, classement des produits
Une autre proposition en cours de mise en œuvre par notre gouvernement est la mise en place d’un système de classement par niveau de consommation d’énergie (classe A, B, C, D...).
A défaut de modifier le comportement du consommateur, cette solution a le mérite de l’informer sur les produits qu’il achète. Étendre cette proposition sur des produits supplémentaires (maison, hi-fi, télévision...) est une excellente idée.
Dues à la crise actuelle que traversent la majorité des Français, des économies d’énergies sont les bienvenues. Le fait que les produits, les maisons soient classés en fonction de leur consommation énergétique reste très intéressant.
Maintenant, pourquoi ne pas développer tout le potentiel de cette idée. Nous pourrions également mettre en place un système d’informations supplémentaires sur chaque produit vendu en magasin, comme par exemple :
- le coût énergétique pour fabriquer le produit (transport, électricité, environnement détruits...) ;
- le coût de la main-d’œuvre.
Autant d’informations qui seraient utiles au consommateur/citoyen afin qu’il puisse effectuer son choix entre deux produits « apparemment » identiques. Il aurait ainsi la liberté de choisir d’acheter le produit qui correspond le mieux à ses principes, ses attentes de la part d’une entreprise (respect de l’environnement, salaire décent pour les salariés...).
Citoyens
Une mesure simple à mettre en place. De plus en plus de produits hi-fi, informatique et autres possèdent une fonction de mise en veille. Celle-ci est grande consommatrice d’énergie sur de longues périodes. Certains produits consomment même autant en veille qu’en fonctionnement.
Pourquoi ne pas imposer la mise en place d’un bouton on/off sur tous ces produits. A l’échelle mondiale, d’énormes économies d’énergie seraient réalisées. Il est également de notre devoir de modifier nos habitudes de consommation.
Est-il nécessaire et indispensable de changer de téléphone portable, ordinateur... tous les ans ?
Il y a énormément de pistes pour diminuer nos consommations de ressources naturelles tout en ayant un confort identique.
Pourquoi ne pas construire des maisons parfaitement isolées, moins consommatrice d’énergie (chauffage, climatisation) ? Nous possédons les connaissances techniques suffisantes pour leur développement à des prix abordables.
Conclusion
Aujourd’hui, il y a une conscience collective qui se développe pour préserver notre planète. Mais il manque une réelle volonté politique pour permettre aux entreprises d’évoluer dans leurs méthodes de fabrication. Une entreprise seule ne peut pas se permettre de respecter l’environnement si les autres ne font pas de même. Elle aurait des coûts supplémentaires répercutés sur le prix final et serait donc moins compétitive.
Des règles de "protection de l’environnement" doivent être mises en place au niveau mondial, toutes les entreprises devraient les respecter, la libre-concurrence serait ainsi possible.
Le commerce équitable est également une idée intéressante qui allie respect de l’environnement et respect des salariés. Pourquoi notre gouvernement ne soutient pas cette initiative ?
Avez-vous aussi des solutions pour mettre en place cette nouvelle ère du développement durable (respect de l’environnement) ?
Néanmoins, nous devons rapidement faire face à notre avenir. Par exemple, que ferons-nous lorsqu’il n’y aura plus de pétrole ?
Compléments de l’article
- Plein d’informations sur des pistes d’économies, de maîtrise de la consommation énergétique : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : Ademe
- Le développement durable
- Le site du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire : Visiter le site.