Exportations françaises : quand la politique nationale tue l’économie du pays

par Philippe Vassé
mercredi 13 janvier 2010

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République française en mai 2007, puis la formation de son gouvernement avec ses orientations affichées et très médiatisées, l’économie française va de mal en pis : les exportations s’écroulent, le déficit commercial se creuse à une vitesse jamais atteinte, tandis que les déficits publics explosent littéralement et échappent à tout contrôle politique,
 
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5guTsJBHaebaWqm9zsNG0SN32NWVw
 
Ceci sans oublier la dette publique qui avoisine les 1600 milliards d’euros fin 2009 !
 
La crise financière et bancaire -qui est loin d’être terminée- a certes aggravé les données, mais elle ne peut expliquer le véritable effondrement des exportations françaises dans le monde, ce désastre résultant exclusivement de choix politiques de gouvernements étrangers, et non d’un manque de financements.
 
Il existe là une vraie matière à réflexion de fond pour les citoyens, les responsables politiques, les dirigeants économiques et les médias d’information.
 
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Le naufrage de l’image de la France dans le monde depuis 2007
 
Il importe d’être clair d’entrée : cet article ne vise qu’un objectif citoyen : essayer de ramener les autorités françaises à une appréciation objective, raisonnée, du monde qui entoure la France en cessant de ne suivre que des buts politiques intérieurs à court terme, et chimériques. Il entend juste exposer ce qui, dans le monde entier, en-dehors donc des débats franco-français et des réalités très déformées du monde actuel que ces débats fermés génèrent, démontre que l’image, la crédibilité et les capacités commerciales, financières et industrielles de la France sont dans un état dramatique d’effondrement, menaçant l’avenir du pays et ses grands équilibres internes.
 
L’auteur est en contact étroit, de par ses activités, avec ce qu’on appelle souvent le « gratin » économique de plusieurs pays de première importance dans l’économie mondiale. Il a donc accès à des informations, des confidences, des explications de dirigeants des milieux concernés qui lui accordent leur confiance dans la mesure où ils savent que l’objectif des échanges est l’intérêt de toutes les parties en cause.
 
Disons aussi de suite que ce qui est décrit ici est corroboré, de plus en plus, par les résultats déplorables, voire carrément destructeurs du tissu économique français dont la presse hexagonale commence -enfin- à rendre compte après plus de deux ans d’aveuglement et de confiance crédule dans les déclarations officielles plus que dans les faits et les chiffres.
 
Quelques chiffres pour mesurer l’ampleur des problèmes : en 2009, selon des données gouvernementales, le déficit commercial français atteint le record de 41,8 milliards d’euros ! Et 2010 s’annonce encore plus sombre.
 
Que sont devenus les grands contrats mirifiques annoncés lors des voyages officiels du Président français à l’étranger :
 
- un consortium composé par AREVA, EDF, Suez et Total vient de perdre un contrat de plus de 20 milliards de dollars à Abu Dhabi pour des centrales nucléaires ;
 
- En Chine, où Alstom croyait dans les accords signés entre politiques, les revers se multiplient : les lignes de TGV Pékin-Shanghaï et Canton-Wuhan seront construites par une entreprise allemande ;
 
- Les Airbus se vendent mal, quand encore ils sont produits à temps pour être commercialisés ;
 
- Le Maroc n’a pas acheté en 2007 les Rafale prévus et annoncés par le gouvernement français ; 
 
- Le Brésil risque bien de ne pas non plus acquérir de Rafale ;
 
Cela, c’est un bref aperçu sur les gros contrats qui devaient permettre à l’économie française de « rebondir », selon les termes habituels. D’autres contrats lourds sont en suspens ou menacés.
 
De ce côté, l’espoir de rebond industriel annoncé est en passe de devenir un cauchemar réel pour l’emploi national à courte échéance. Des effets oraux d’annonces euphoriques depuis 2007, on en arrive à un effet concret de dénonciation des contrats déprimant !
 
Petits et moyens contrats sont aussi en recul, mais là, le recul est moins marqué du fait des relations inter-entreprises plus étroites et plus anciennes. La question posée, à laquelle il convient d’apporter la réponse vraie et avérée, est : pourquoi ces revers qui ont conduit à ce gouffre des exportations, lesquelles vont encore plus reculer en 2010 selon toutes les analyses ?
 
Appréciation des faits sur le terrain mondial contre explications hexagonales, officielles et superficielles
 
Si l’on écoute les responsables politiques français et les médias hexagonaux, tous ces Waterloo qui s’enchaînent depuis 2007 auraient une cause générale commune : en résumé, les grosses sociétés françaises à l’international ne sauraient pas répondre aux besoins et attentes des clients étrangers, elles ne sauraient pas bien négocier et présenter leurs projets, elles se gêneraient les unes les autres. Bref, en un mot, la faute en reviendrait à l’incompétence de leurs dirigeants et encadrement !
 
Cela, c’est ce qui est, plus ou moins fortement, dit, répété, formulé avec des nuances, par les plus hautes autorités de l’Etat. On remarquera quand même qu’elle évite deux facteurs bien réels :
 
- celui de l’influence sur les acheteurs et clients des annonces tonitruantes à l’opinion et aux sociétés concernées, par les autorités de l’Etat, de contrats présentés comme acquis d’avance : les annonces anticipées ne sont-elles pas la marque d’une arrogance politique qui se retourne contre les sociétés françaises ?
 
- celui de la responsabilité des politiques menées par la France quant aux changements d’attitude constatés chez ces acheteurs et clients.
 
Car, à bien y réfléchir, la vraie question dans le bon sens n’est-elle pas : comment les dirigeants des entreprises citées auraient-ils pu perdre- APRES DES CONTRATS annoncés comme bouclés PAR DES POLITIQUES- de si importants marchés dans plusieurs pays, comme si un mauvais sort les suivait partout à la trace ?
 
Sauf à postuler que ces dirigeants voulaient, soit saborder l’avenir de leurs entreprises, soit ruiner l’action du gouvernement en qui ils plaçaient leur confiance, soit les deux à la fois, hypothèses improbables, cette question induit la mise en cause d’autres facteurs extérieurs.
 
Pour essayer d’apporter des réponses et explications aux défaites commerciales vues plus haut, quittons la France et la communication gouvernementale à destination de sa population et tournons-nous vers les pays qui ont fait les choix que nous avons vus plus haut.
 
Commençons par le Maroc.
 
Une citoyenne marocaine- très liée avec des hauts responsables de son pays- avance son explication à l’échec de la vente de Rafale au Maroc en fin 2007 :
 
«  Il est de notoriété publique, au Maroc et dans tous les Etats arabes, de Tanger à Bagdad, que les mesures politiques prises en France envers les résidents étrangers- dont nos propres ressortissants- sont très mal vues et vécues par nos opinions publiques, très soucieuses en plus , au Maghreb, des relations avec la France. Ajoutez à cela les pressions « amicales » des Etats-Unis, et chacun comprendra que le Palais préférait écarter en douceur l’hypothèse d’un achat des Rafale en faisant d’une pierre deux coups : paraître sanctionner la politique française envers nos concitoyens en France et recevoir des avantages substantiels en provenance d’un partenaire bien plus puissant  ».
 
D’autres responsables marocains, sous le sceau de l’anonymat, donnent des éclairages qui confirment, avec parfois des nuances sur des points secondaires, cette opinion. On en retient que la politique de la France vis-à-vis des ressortissants marocains en France (et arabes en général) a pu peser un certain poids dans l’échec commercial français, certes avec d’autres facteurs, mais qu’il a fait partie des paramètres conduisant à la décision finale de refus d’achat des Rafale.
 
Pour ce qui concerne les Etats arabes du Golfe arabo-persique par rapport à la politique française, un article passé assez inaperçu en France en dit long, en parlant de la visite d’un homme politique français peu aimé du pouvoir actuel, mais pourtant classé du même bord politique :
 
http://bscnews.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=694:dominique-de-villepin&catid=3:newsflash&Itemid=307
 
Cet article -parmi bien d’autres parus dans l’ensemble des médias des pays concernés- avec les faits publics qu’il relate, montre combien la politique interne et externe des autorités françaises depuis 2007 est rejetée, voire détestée dans les opinions publiques des pays arabes, où, à leur manière, les pouvoirs publics manifestent et expriment ce sentiment général populaire qu’ile ne peuvent ignorer.
 
Ce qui vient de se passer à Abu Dhabi avec le choix d’un groupe coréen contre le consortium emmené par AREVA semble bien confirmer que, là aussi, des paramètres politiques ont pu jouer fortement, en plus d’autres qui ont pu servir de prétextes officiels à la décision prise.
 
Reprenons notre visite du monde et partons en Chine.
 
Pour recevoir une explication de la partie chinoise sur le revers d’Alstom pour les TGV chinois, nous avons rencontré une femme et un homme, tous deux hauts responsables qui ont eu à connaître de ce contrat. Appelons les L et Y. Leur parole avec nous fut libre, car protégée par l’anonymat. Nous avons seulement condensé l’essentiel de leurs dires.
 
L : « Au début, c’est vrai que tout s’est bien passé avec les Français. Mais, très vite, le niveau politique a commencé à freiner les choses, à émettre des critiques, à poser des questions. Il est vite devenu clair pour moi qu’au niveau du gouvernement, il y avait de fortes réticences. J’ai donc posé la question à un haut cadre du Parti, qui a des contacts en France. Il m’a dit que, vu les positions politiques du gouvernement français contraires aux intérêts du peuple chinois, la Chine ne pouvait pas perdre la face en achetant ses TGV à une entreprise française. Mieux valait une société d’un autre pays, qui a une attitude plus positive avec la Chine ».
 
Y : « J’ai été plusieurs fois en France pour ce contrat et d’autres, bien moins importants. J’ai ressenti une atmosphère très hostile contre les étrangers, pas seulement les Chinois. À l’aéroport de Roissy, il est vrai que l’accueil est très mauvais et froid pour les arrivants de pays hors Union Européenne. A Paris, beaucoup de nos compatriotes, y compris résidents en France assez anciens, se plaignaient des mesures discriminatoires, qu’ils jugeaient même racistes. Ce sentiment des compatriotes en France a été relayé vers les hautes sphères et a trouvé un écho, comme dans l’opinion publique. Après mon retour, un ami qui travaille pour le Conseil d’Etat m’a dit que le gouvernement préférait les Allemands parce qu’ils sont plus crédibles sur le plan technologique, mais qu’en plus, leur gouvernement ne crée pas de difficultés à nos ressortissants. Peu après cet entretien, un responsable m’a confirmé que le gouvernement ne pouvait pas montrer trop de faveur à la France car cela serait interprété comme une trahison de nos compatriotes qui se plaignent de la politique française envers eux d’autant qu’en Chine, l’image de la France est devenue mauvaise ».
 
Si ces témoignages de personnes bien au fait des projets de contrats avec la France qui ont échoué sont bien évidemment un matériau important au niveau de l’information, il est apparu nécessaire, aux fins de plus complète information, de solliciter les avis de personnes ayant une distance personnelle plus grande avec ces événements, afin de parfaire notre recueil d’éléments d’appréciation.
 
L’avis des diplomates étrangers sur la France et le principe de réciprocité
 
Quand on évoque l’image de la France dans le monde, beaucoup pensent d’abord à son marqueur culturel : la francophonie.
 
Si la connaissance de la langue française est un marqueur de l’image publique du pays, alors, là aussi, on ne peut que constater qu’il indique un recul profond et accéléré depuis 2007. Ceci est valable particulièrement en Afrique, en Asie (avec des disparités locales fortes) et en Amérique du Sud.
 
Si, par exemple, en Chine, les services du Ministère des Affaires Etrangères français annoncent des succès, la raison en est d’un pragmatisme économique cru que certains hauts responsables ne dissimulent même pas :
 
« Comment pourrait-on absorber et utiliser à notre profit les technologies venues de l’Occident si nous ne comprenons pas les langues permettant l’accès à ces technologies ? Nous avons tiré les enseignements de notre histoire face au Japon qui se modernisa en utilisant et adaptant à sa culture et ses besoins propres les technologies venues de l’Ouest ».
 
Cette phrase que nous avons entendue de la bouche d’un assez jeune et sympathique responsable technologique chinois semble résumer assez bien le sujet.
 
Ainsi, un connaisseur du monde chinois, au sens large, explique :
 
« On peut poser comme principe que chaque succès de la francophonie revendiquée par la partie française se traduit dans la réalité par un transfert accru de technologies modernes à la partie chinoise au détriment final de l’économie française. Autrement dit, la francophonie progresse aussi vite que le transfert de technologies s’opère dans le sens France vers l’étranger ».
 
Cette analyse est intéressante et souligne les contradictions politiques des autorités françaises qui, d’un côté, annoncent vouloir défendre becs et ongles des intérêts hexagonaux alors qu’elles tentent de vendre, de l’autre, incluses dans des accords commerciaux, les technologies chèrement acquises de sociétés françaises à des pays étrangers, cassant au passage le retour sur investissement, attendu, pour ces entreprises, des longues et coûteuses recherches qui ont permis l’apparition de ces technologies. Une stratégie à très courte vue qui est partout contre-productive, et potentiellement suicidaire pour l’industrie et la recherche françaises !
 
Autre facette de la question : les analyses des diplomates des pays concernés.
 
Lors de discussions récentes avec des diplomates asiatiques et arabes, tenues en France, la question de l’image de la France a été posée, lors de conversations privées libres, à plusieurs d’entre eux. A l’évidence, et malgré le « filtre » du langage « diplomatique » qui est l’habitude professionnelle de ces personnes, une tendance générale se détachait : celle qu’une diplomate chevronnée, parlant 6 langues, résuma par l’expression : l’effet boomerang du principe de réciprocité.
 
Résumons en quelques lignes les sentiments recueillis : 
« la France a depuis 2007 une politique générale, surtout à l’égard des citoyens étrangers, qui choque fortement nos opinions publiques. Les retours que nous avons des visiteurs en France (touristes, gens d’affaires, étudiants) est très négatif et massif : mauvais accueil, difficultés diverses, sentiments de discriminations vexatoires, ceci de la part des autorités. Le contact avec la population reste satisfaisant et positif. Par contre, les démarches administratives sont vues comme humiliantes, inutiles, coûteuses, longues et compliquées. Les gens d’affaires se plaignent de l’absence de réactivité de leurs partenaires français éventuels, de leur inefficacité, de leur manque de connaissances des langues étrangères, parfois même de leur non-respect des contrats signés ».
 
La diplomate dont il a été fait état plus haut, qui a une longue expérience professionnelle aux Etats-Unis, relate cette anecdote qui synthétise bien les relations entre le monde et la France depuis 2007 et apporte une explication possible du fossé qui se creuse :
 
« Un jour, quand je travaillais aux Affaires Etrangères, un représentant d’un pays européen, à l’époque non-membre de l’Union européenne, vint me voir pour se plaindre de ce que nous avions modifié nos règles d’attribution des visas pour ses concitoyens. Il était indigné et utilisa des termes forts et exigeants. Je lui répondis avec le sourire poli que mon métier m’oblige à avoir en un tel cas que notre pays n’était pas une colonie du sien, ni ne dépendait des choix politiques intérieurs de son gouvernement, et lui expliquai que son gouvernement ayant modifié les textes pour l’attribution de visas pour nos ressortissants, nous agissions de même en application du principe de réciprocité. Il me regarda un instant, ahuri, réfléchit un certain temps en silence, puis me répliqua que notre position pouvait en effet se comprendre en droit international et qu’il allait en référer à son Ministre de tutelle. Ce qu’il fit. Cela aboutit à revenir à une situation d’échanges normaux et équilibrés au bénéfice des deux parties avec des politiques de visas négociés bilatéralement ».
 
Sur ce point qui concentre nombre des problèmes que la politique intérieure de la France soulève, mais qui a ses conséquences négatives à l’international, il est intéressant de noter que les actes politiques de Nicolas Sarkozy et Eric Besson, surtout, sont cités par de nombreux interlocuteurs, politiques, diplomates, hommes et femmes d’affaires, intermédiaires commerciaux, comme étant des véritables obstacles à des relations cordiales et fructueuses avec la France.
 
Ainsi, une dirigeante économique taïwanaise, francophone, très influente dans les milieux d’affaires de son pays, explique :
 
« La mentalité chinoise, en commerce, se fonde sur le principe du gagnant-gagnant. A l’évidence, nos partenaires français ne comprennent pas ce point essentiel alors que, par exemple, Américains et Allemands l’ont bien intégré. En France, j’ai été traitée de façon que je ressens comme humiliante par l’administration française. Quant aux politiques français, mon opinion est qu’ils ne comprennent absolument pas les relations internationales, les rapports économiques mondiaux, parce qu’ils sont préoccupés seulement par des jeux politiques intérieurs et des plans de carrière personnelle à court terme, accrochés à leurs seules ambitions. Le personnel politique français, en majorité, est incapable d’appréhender les problèmes mondiaux, de s’y intéresser et d’y intervenir avec bon sens. Pour moi qui aime la France, je trouve cela regrettable et nuisible pour ce pays ».
 
Mais qui est donc au final responsable de ce bilan dramatique ?
 
Il n’appartient pas à cet article de se substituer aux lecteurs et de lui imposer une vue particulière, mais d’apporter des éclairages de manière à élaborer eux-mêmes leur réponse.
 
Nous avons présenté des opinions, des ressentis, des vécus des personnes étrangères qui ont souvent un rôle essentiel dans des échanges commerciaux, scientifiques, culturels avec la France. Nous avons voulu donner la parole à celles et ceux qui devraient être les partenaires de l’économie française, mais ne sont vus que comme des clients à court terme, sans plus d’intérêt, à qui la parole est interdite en France de facto, donc niée !
 
Cela n’empêche pas de donner un sentiment à titre d’observateur impliqué, à titre purement personnel, en guise de conclusion de cette étude.
 
Vu du monde, tant les autorités françaises que les médias hexagonaux, pour des motifs différents, ne cherchent pas à sonder le monde extérieur alors qu’ils clament chaque jour que la France est un acteur de la « mondialisation ». Il paraît y avoir ici une contradiction dangereuse. Il suffit de suivre un programme d’information audiovisuelle en France pour s’apercevoir de cette surdité et de cet aveuglement hexagonaux.
 
Ne serait-il pas temps que les décideurs politiques français -à tous les niveaux- cessent de considérer leurs seules carrières et petites ambitions, de regarder seulement leur étroit univers clos de pensée, afin de se tourner véritablement, l’esprit libre, les yeux ouverts, vers le monde extérieur ? Ceci afin de le comprendre, d’échanger avec lui à égalité, et non de le voir comme un marché conquis d’avance par des effets d’annonce qui n’ont ensuite que des effets concrets négatifs et dont les échecs revenant en boomerang les décrédibilisent sur les plans national et international.
 
En un mot, le monde existe en dehors de la France : il urge que les autorités politiques françaises reconnaissent cette évidence, aillent à la rencontre du monde extérieur, acceptent de tenir compte de ses réalités afin de le respecter, en paroles et en actes.
 
Sinon, la France, sur tous les plans, risque bien de se retrouver bientôt à faire juste de la figuration décorative -pittoresque- dans les affaires internationales, en ayant perdu sa place économique, son rang politique et en marchant, avec de grandes déclarations verbales sans contenu de dirigeants aveugles aux réalités actuelles, à un déclin accéléré et à un isolement auto-destructeur.
 
 

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