Garder raison sur les 2000 milliards de dettes
par Laurent Herblay
vendredi 3 octobre 2014
Le passage du cap des 2000 milliards de dette publique cette semaine est du pain béni pour les tenants du moins d’Etat austéritaires, qui se déchainent. Malheureusement, cette ligne se retrouve autant dans ce qu’on appelle la gauche avec le papier du Huffington Post que dans le Figaro.
D’abord, il faut noter que la France emprunte à 1,35% à 10 ans, un plus bas historique, ce qui relativise grandement le discours alarmiste des uns et des autres. Ensuite, même si le niveau de la dette publique a fortement augmenté depuis 2007, il faut rappeler que notre pays est plutôt moins endetté que la moyenne. En Europe, si Berlin l’est moins que nous, Madrid et Londres, qui affichaient une dette publique 20 points du PIB plus bas que la nôtre il y a 7 ans, affichent désormais un niveau similaire. Et Rome nous domine, du haut de ses 135% du PIB. En outre, on peut également citer le cas du Japon, où la dette publique abyssale de plus de 200% du PIB ne semble pas provoquer d’inquiétudes.