Gaz : vers une hausse de 5% en novembre ?
par Volontaires
mercredi 26 août 2009
Le ministère a publié la « formule » permettant de prévoir les hausses des prix du gaz. D’après mes calculs, cela conduirait à une augmentation d’environ 5% au 1er novembre.
Après les hausses de prix de l’électricité, dont j’ai déjà largement débattu ici, il faut aussi se préparer à une hausse des prix du gaz. L’explication en sera simple : les prix du pétrole ont repris à la hausse (la faute à la reprise de l’économie).
Lors d’un précédent billet, j’avais expliqué le fonctionnement de la formule tarifaire appliquée par Gaz de France. J’annonçais alors que la "formule" impliquait une baisse de presque 20% des tarifs... et on n’eut qu’une baisse de 10%. L’explication n’est ni que la formule était fausse, ni que mon calcul était erroné. Non, c’est que la formule ne vaut que pour l’approvisionnement en gaz ("la molécule") et qu’il fallait par ailleurs rattraper les prix sur les autres composantes (réseau, livraison, stockage).
C’est ce que reconnaît d’ailleurs le ministère sur son site : "le Gouvernement a souhaité procéder à une remise à niveau des coûts hors approvisionnement en réévaluant la part devant être répercutée dans les tarifs de vente. Cette part n’avait pas évolué depuis 2005 et il fallait tenir compte de l’évolution des coûts d’utilisation des infrastructures (réseaux de transport et de distribution, stockages) et des coûts de commercialisation".
Autrement dit quand il y a une bonne raison pour que les prix baissent, on peut toujours trouver une autre "bonne raison" pour faire monter les prix (ou moins les faire baisser, ce qui revient au même).
Alors, que donne la fameuse "formule" pour cet hiver ? Sachant que la hausse aura lieu au 1er novembre, on ne pourra définitivement le calculer que début octobre. Mais on peut quand même faire une estimation raisonnable (j’ai simplement considéré que les prix du pétrole augmenteraient de 10% en septembre, plus par prudence que par suite à une modélisation sophistiquée). Le résultat est simple : la formule augmente de 9% (l’index GDF passant de 43,2 à 47,0 (voir tableau). Sachant que la "molécule" représente 50% des tarifs, on peut s’attendre à hausse d’environ 5% cet automne. (pour plus de détails, voir mon site).
Et on peut s’attendre à ce que personne ne trouve une "bonne raison" pour compenser cette hausse. L’imagination de GDF-Suez a quand même des limites.
Lors d’un précédent billet, j’avais expliqué le fonctionnement de la formule tarifaire appliquée par Gaz de France. J’annonçais alors que la "formule" impliquait une baisse de presque 20% des tarifs... et on n’eut qu’une baisse de 10%. L’explication n’est ni que la formule était fausse, ni que mon calcul était erroné. Non, c’est que la formule ne vaut que pour l’approvisionnement en gaz ("la molécule") et qu’il fallait par ailleurs rattraper les prix sur les autres composantes (réseau, livraison, stockage).
C’est ce que reconnaît d’ailleurs le ministère sur son site : "le Gouvernement a souhaité procéder à une remise à niveau des coûts hors approvisionnement en réévaluant la part devant être répercutée dans les tarifs de vente. Cette part n’avait pas évolué depuis 2005 et il fallait tenir compte de l’évolution des coûts d’utilisation des infrastructures (réseaux de transport et de distribution, stockages) et des coûts de commercialisation".
Autrement dit quand il y a une bonne raison pour que les prix baissent, on peut toujours trouver une autre "bonne raison" pour faire monter les prix (ou moins les faire baisser, ce qui revient au même).
Alors, que donne la fameuse "formule" pour cet hiver ? Sachant que la hausse aura lieu au 1er novembre, on ne pourra définitivement le calculer que début octobre. Mais on peut quand même faire une estimation raisonnable (j’ai simplement considéré que les prix du pétrole augmenteraient de 10% en septembre, plus par prudence que par suite à une modélisation sophistiquée). Le résultat est simple : la formule augmente de 9% (l’index GDF passant de 43,2 à 47,0 (voir tableau). Sachant que la "molécule" représente 50% des tarifs, on peut s’attendre à hausse d’environ 5% cet automne. (pour plus de détails, voir mon site).
Et on peut s’attendre à ce que personne ne trouve une "bonne raison" pour compenser cette hausse. L’imagination de GDF-Suez a quand même des limites.
Les prix du gaz sur les marchés de gros européens ont quant à eux baissé très fortement, voir par exemple ici.
Crédit photo : AFP