Grand emprunt : Mettre fin au faux débat !

par david C.
mercredi 25 novembre 2009

Le 3 janvier 1973, La loi Giscard – Pompidou a mis fin à l’indépendance économique de la France face à l’empire de la finance. Cette loi interdit à la Banque de France d’émettre du crédit à bas taux d’intérêt afin d’investir pour bâtir l’avenir de notre pays.

Depuis ce jour, les établissements financiers ont utilisé leur technique d’usure avec les taux d’intérêts élevés afin de créer artificiellement la dette de notre pays. Nous devons rapidement mettre sur la table le vrai débat autour de la dette publique de la France, afin de faire face au retour du Pétainisme qui guette et qui veux que la France a trop consommé, et qu’elle doit apprendre à se serrer la ceinture !

Cheminade oct 2009 écrivait "La réalité est que la dette publique française est d’abord due aux intérêts payés aux établissements financiers auxquels nous avons emprunté. Pourquoi ? Parce que la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht, ont ôté le droit de création monétaire à la Banque de France et livré la monnaie aux banques et sociétés d’assurance. La dette fin 1979 était de 239 milliards d’euros, fin 2008 elle s’établit à 1327 milliards d’euros, soit une hausse de 1088 milliards en 30 ans, pendant lesquels nous avons payé 1306 milliards d’intérêts ! L’on nous a dit et répété alors que laisser la Banque de France émettre de la monnaie condamnait à l’inflation. Et qu’avons-nous aujourd’hui, sans elle ? Une déflation salariale et une baisse du niveau de vie, conjuguée à une inflation monétaire monstrueuse."

Le Grand emprunt : une solution ?

La commission sur le grand emprunt présidé par Alain Juppé et Michel Rocard a rendu ses conclusions au chef de l’état, il s’agit d’un emprunt de 35 milliards d’euro et il sera levé exclusivement via un appel au marché financier.

Les priorités ont aussi été dévoilées, articulées autour de sept grands axes : universités et recherche (16 milliards d’euros), développement des villes (4 milliards), développement des énergies décarbonées et de l’efficacité dans la gestion des ressources (3,5 milliards), la mobilité du futur (3 milliards), la société numérique (2 milliards d’euros), le développement des PME innovantes (2 milliards) et des sciences du vivant (2 milliards).

Deux choses sont clairs, premièrement le manque d’ambition pour bâtir un avenir pour notre pays, 35 milliards d’euros, c’est un chiffre bien dérisoire face à l’aide fournit à la finance il y a un an et au vu de la situation de l’économie physique de notre pays (industrie, agriculture, infrastructure, éducation, santé, recherche…). Deuxième, la commission confirme la soumission de notre pays à la règle du jeu dictée par la finance, il confirme la soumission de la France à la City et à Wall Street !

Nous devons sortir notre pays de cette complicité malsaine !

La Solution : Le crédit productif public

Au-delà de la dette et de l’impôt, l’avenir de notre pays passe par la rupture avec la règle du jeu des marchés financiers, la France doit reprendre le pouvoir sur le crédit et sur l’émission de monnaie. La France doit de nouveau pouvoir émettre de l’argent afin de financer de grand projet dans l’économie physique en collaboration avec d’autres nations afin de permettre une sortie de la crise économique.

Au point de corruption atteinte par la classe dirigeante de notre pays, il est nécessaire que le citoyen se mobilise afin de permettre une rupture avec la loi du 3 janvier 1973, avec le traité de Maastricht, avec le traité de Lisbonne. Tous ces traités interdisent aux nations européennes d’émettre de l’argent et pérennisent le pouvoir des marchés financiers sur les peuples au détriment du bien commun et de l’intérêt général.

David C.

david.cabas.over-blog.fr

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