Inter conicité, quand tu nous tiens !

par Yohan
jeudi 30 octobre 2008

Dévoilé mardi dernier à l’occasion de la visite de Nicolas Sarkozy à Rethel, le nouveau logo issu de la fusion de l’ANPE et de l’Assedic fait déjà couler l’encre.

Première observation, ce nouveau logo affiche les couleurs de l’emblème national, peut-être un clin d’œil à France Emploi, l’une des appellations ayant un temps été présentée comme celle de la future entité du service public de l’emploi.
 
D’aucuns y verront peut-être une subtile maîtrise des gens de communication à s’attirer la bienveillance plutôt que l’ire du gouvernement, au constat des récents affronts faits à l’emblème national dans l’enceinte du grand Stade de France.
Pour l’agence Nomen, connue pour avoir œuvré sur les marques Vélib ou Wanadoo, c’est une opération qui rapporte quand même 135 000 euros, loin il est vrai des 2,4 millions d’euros engrangés par une autre agence, à l’occasion du précédent lifting datant de 2003.
 
A l’époque, devant le tollé général, la direction de l’ANPE avait argumenté sur la durée de vie de son logo, durée relative s’il en est, puisque cinq ans plus tard, celui-ci doit rapidement disparaître pour cause de création d’une nouvelle entité.
Pour les syndicats, c’est déjà trop, "trop coûteux" pour un logo manquant selon eux d’originalité.
 
Au choix même du nom « Pôle emploi », jugé quelconque et largement galvaudé, vient s’ajouter un aléa de plus pour la future entité, alors même que la situation sur le front de l’emploi connaît de sérieuses turbulences.
 
Comme entrée en matière, le gouvernement pouvait espérer mieux.
 
Pour autant, il semble que la crispation relève plus du sentiment d’inquiétude soulevé par les derniers arbitrages concernant les chômeurs que de l’éventuelle inter conicité du nouveau logo avec d’autres développements récents.
 
Nous laisserons à l’éminent Paul Villach le soin de nous développer l’aspect caché des choses… de futures prises de bec en perspective…
 
Très récemment, dans l’émission Capital, la chaîne M6 avait abordé la question du suivi d’une partie des chômeurs confié respectivement par l’Unedic et l’ANPE à des opérateurs privés.
 
S’étonnant du fait que le coût d’un accompagnement puisse varier de 1 à 10, selon que le demandeur d’emploi se trouvait adressé par l’un ou l’autre des deux opérateurs, le journaliste n’avait pu établir dans sa conclusion de justification probante pour de tels écarts de prix.
 
Un sujet qui ne devrait pas manquer d’être remis sur la sellette dès le mois de janvier prochain, à n’en pas douter.
 
En ce moment même, la question du logo devrait apparaître bien futile au moment où les discussions entre patronat et syndicats achoppent sur des sujets plus terre à terre et plus préoccupants, comme le futur barème des cotisations chômage, l’offre d’emploi raisonnable et l’arrêt de la dispense de recherche d’emploi pour les seniors.
 
Futile, peut-être, mais, en cette période troublée, les images ont peut-être autant de poids que les mots…
 

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