L’agriculture, son ministre s’en fout !
par PRCF
jeudi 18 février 2016
Mais que dira-t-il, lui ou son successeur, dans six ou dix-huit mois, quand les sanctions de l’Union européenne et les contre-sanctions de la Fédération russe auront été levées, et que les producteurs de porc constateront qu’il est à peine moins difficile de vendre en Russie des porcs produits en France ?
Car les agriculteurs russes ont réagi au chantage économique de l’Union européenne comme ils devaient le faire : en reconstituant l’agriculture détruite par la dissolution de l’URSS et écrasée par le rouleau compresseur Eltsinien de la « thérapie de choc » : aujourd’hui, l’agriculture russe produit.
Elle produit de tout ce qui fut en tous temps les productions russes traditionnelles, et en particulier du porc ; dans quelques mois, peut-être dans un an, guère plus, elle suffira à nourrir la Russie !
Il est temps que les agriculteurs français remettent en cause les marchés où ils vendent leurs produits et comprennent qu’il leur faut se révolter contre la politique que le capitalisme mondialisé leur impose : diversifier leurs productions afin de nourrir sainement la population de leur pays : voilà une politique fiable, et qui vaut pour tous les pays du monde !…
Jean-Pierre Combe pour Initiative Communiste – PRCF 19
Agriculture : L’Union Européenne n’est pas la solution mais le problème
Face à la colère des agriculteurs face à l’effondrement des prix les conduisant droit à la faillite, le ministre de l’agriculture ne pouvant plus proposer une énième médiation dont on ne sait que trop qu’elle n’est pas une solution mais qu’un moyen de gagner du temps avait indiqué il y a quelque jours que la solution viendrait de l’Union Européenne. Prenant un air martial, Valls pestait contre une Commission Européenne accusée de trop peu faire pour défendre les prix agricoles et prétendait que le Conseil Européen prendrait des décisions.
Comment peut on continuer à prétendre qu’il ne faudrait pas sortir de l’Union Européenne car celle-ci protège, tel Pierre Laurent le dirigeant du PCF et du parti européen PGE, quand on entend Phil Hogan le commissaire en charge de l’agriculture déclare :
« le marché fixe les prix et que, par conséquent, ce qui peut être fait pour améliorer la position des agriculteurs est limité à la situation du marché, les coopératives pouvant atténuer les mouvements de prix où au moins aider les exploitants à les comprendre »
Quant à la proposition de déposer une loi qui fixerai un prix plancher – formulée par certains au FdG – pour louable qu’elle soit il faut être très clair elle est impossible à mettre en œuvre sans sortir de l’Union Européenne du Capital dont justement les traités interdisent ce type de mécanisme. Il y a là un choix à faire, soit la loi capitaliste du marché et l’exploitation toujours plus dure pour les travailleurs et les agriculteurs sous la contrainte de l’Union Européenne, soit défendre les intérêts de la classe des travailleurs et briser les chaines de l’Union Européenne proclamant comme principe fondamental « l’économie de marché où la concurrence est libre et non faussée ». Pour les agriculteurs comme pour les ouvriers écrasés par la désindustrialisation et ses délocalisations, l’UE et l’Euro, il faut en sortir pour s’en sortir !
La baisse des prix : cela va s’aggraver avec le TAFTA !
Et le pire n’est pas encore là malheureusement : il est devant nous. Car avec les négociations engagées dans le dos des peuples par la Commission Européenne, l’oligarchie capitaliste européenne se prépare avec le TAFTA à créer un Grand Marché Transatlantique, une zone de libre échange Union Européenne USA. Principalement pour permettre aux USA de déverser leurs viandes aux hormones, leurs poulets à la javel ou leurs OGM à prix cassés sur le marché européen et sans droits de douane.
Si l’opposition des peuples au TAFTA est patente – une pétition a retenu des millions de signatures pour dire stop au TAFTA – l’Union Européenne a démontré une nouvelle fois à cette occasion son caractère antidémocratique, envoyant directement ces signatures à la corbeille et refusant d’organiser la moindre consultation démocratique. La commissaire européenne en charge de conduire les négociations déclarant de manière on ne peut plus claire que ce n’est pas au peuple de décider. Comme le propose le PRCF, il faut tirer les pleines conclusions logiques de ces constats. Refuser d’entrer dans le TAFTA c’est sortir de l’UE, défendre l’agriculture c’est sortir de l’UE, par la voie progressiste.
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JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF