L’emploi : une différence de perception selon les générations

par Thomas
jeudi 26 septembre 2013

Le projet de loi sur la cession des sites rentables était en discussion cet été à l’Assemblée Nationale. La loi sera très certainement adoptée à l’automne. Elle obligerait les industriels à vendre un site rentable au lieu de le fermer. Certes, ce projet part d’un bon sentiment : celui de préserver des emplois. Néanmoins il pose plusieurs problèmes dont celui de se protéger de la concurrence pour une entreprise.

En effet si une entreprise a pour une obligation de vendre l’un de ses sites, celui-ci pourrait passer sous contrôle d’un concurrent avec tout l’outil industriel qu’il comporte. A terme cela pourrait menacer la rentabilité de l’entreprise cessionnaire.

Et dire que tout cela part de l’affaire Florange. Ah Florange ! Ou l’art du chômage spectacle devrais-je dire ! Cet épisode a fait couler beaucoup d’encre. Bien sur la situation des 600 employés n’est pas enviable et l’attitude provocante de Laksmi Mital n’a pas arrangé les choses.

Néanmoins cette affaire mérite quelque réflexion. Elle illustre le fait que le chômage est vu comme une fin en soi, une sorte de déclassement

Il faut donc à tout prix préserver les emplois au moyen de loi comme celle citée ci-dessus. Ce qui est regrettable dans notre pays, c’est que nous apportons très peu de solutions aux chômeurs. Ainsi des formations financées par l’état au profit des chômeurs pour qu’ils apprennent un nouveau métier.

C’est ce qu’a fait le Danemark, au moyen de sa flexi-sécurité. Cette politique a assoupli les règles de licenciement tout en favorisant les formations auprès des chômeurs. Résultat le chômage est passé de 12% au milieu des années 90 à 4% en 2007.

Si le Danemark l’a fait pourquoi ne pourrions nous pas le faire. Bien sur l’Etat est aujourd’hui très endetté et dispose de peu de moyens. Toutefois proposer ce type de projet pour faire accepter l’austérité peut trouver un certain écho auprès de l’opinion. Alors pourquoi ne le font ils pas ? Peut-être que c’est aussi une question de société.

La France est un pays conservateur, au point que conserver le même emploi durant toute une vie est solidement ancré dans les mœurs. Il semblerait tout de même que la jeune génération arrivant sur le marché du travail n’ait pas les mêmes désirs que la précédente.

Effectuer différents métiers durant leurs carrières ne semble pas effrayer les jeunes. Espérerons alors que ceux-ci fassent pression sur les pouvoirs publics pour davantage de formations permettant les changements de carrières.


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