L’explosion du CHAUDRON FINANCIER : comment l’ÉTOUFFER ? et REPARTIR ?

par hugo BOTOPO
samedi 4 mai 2019

La DÉRIVE EXPOSIVE du système financier est jalonnée d'un chapelet de crises : les masses monétaires en circulation grossissent à un point tel que les dégâts de la prochaine crise désintègreront l'humanité. Les solutions ne peuvent venir que d'un autre paradygme économique et financier construit sur des réalités : la virtualité de "l'argent", les limitations des ressources de la biosphère, la croissance démographique et les bouleversements climatiques.

Dans les gazouillis économico-financiers saturant les médias et les cerveaux des intervenants, journalistes, experts, politiques, ce ne sont que des oppositions : croissance/décroissance, consommation/production, relance/austérité, services publics étatisés/privatisations, solidarités/individualisme, communautarismes/nationalisme, populismes/mondialisme, religiosités/laïcisme, spiritualismes/matérialismes..

Tout cela sur un double fonds :

- la croissance des endettements publics et privés va-t-elle déboucher sur une très grave crise financière ?

- dans notre monde assujetti aux forces néolibérales capitalistes, au Dieu-Argent et au Saint-Profit, quel est l'avenir de l'humanité et de la planète ? Et quels sens donner à la Vie, à notre vie ?

Les gazouillis et les babillements des sphères médiatiques ne nous sont guère utiles !

 

L'argent, les dettes et le passage de la monnaie/OR à la monnaie virtuelle dématérialisée.

Les dettes résultent de l'utilisation de l'épargne, du refus de certains producteurs de consommer la totalité des ressources financières issues de leur production de biens et/ou de services. Pour l'épargnant, l'épargne est une réserve pour l'avenir, alors que pour l'emprunteur la dette contractée sert soit à financer des investissements (utiles à la communanté ?), soit à financer sa survie ou le maintien de son niveau de vie. S'il existe des investissements capables d'être amortis, donc remboursés (souvent avec intérêts) par une croissance de productions (répondant à une demande insatisfaite), par contre, les emprunts/dettes de simple consommation de survie ou de confort posent le problème de leurs remboursements : d'où l'agitation d'incertitudes, d'inquiètudes et de peurs par des partisans cyniques de mesures d'austérité qui en soi n'améliorent pas la solvabilité des victimes.

Depuis l'antiquité jusqu'aux révolutions industrielles et financières, la monnaie utilisée pour faciliter les échanges de biens et de services était l'or inaltérable ou à défaut des pièces métalliques (argent-métal, bronze). L'or, en pièces ou brut, avait une valeur propre au moins égale à la valeur travail pour son extraction. Par manque de métal-or et pour faciliter les échanges, les banquiers ont inventé la monnaie papier sous la forme primitive d'assignats (certificats négociables de dépôt d'or à la banque) puis de billets à ordre et de simples billets de banques correspondant à un poids d'or, dans un régime dit de l'étalon-or : les billets de banque étaient garantis par un stock d'or correspondant. Puis les émissions successives (par la planche à billets) ont dépassé les capacités en or, avec parfois des corrections dites dévaluations qui réduisaient la contrepartie-or du billet. L'hyperinflation allemande en 1923, puis la crise financière américaine de 1929 (étendue à l'Europe) ont conduit à la fin de l'étalon-or pour chaque monnaie, les accords de Brettton-Woods fin 1944 liant les monnaies au dollar valeur refuge sur l'or (35$/once d'or pur). Les besoins croissants de masses monétaires (indépendant du stock d'or américain de la FeD), ont conduit d'abord à la fin de la convertibilité en or du dollar et des monnaies y rapportées (1971) puis à la fin des changes fixes entre monnaies (1973) et la fin définitive du rôle légal de l'or dans le cours des monnaies (accords de La jamaïque en 1976) l'or redevenant un métal industriel, une matière première. Et les spéculateurs se lancent dans la spéculation sur et contre les monnaies nationales !!! À titre anecdotique le Metal Stock Exchange de Londres en plus de négocier des achats/ventes d'or métal industriel, vend, contre de la monnaie, des certificats d'or, assimilables à des assignats, exprimés en poids d'or (once, kg...) pour éviter de livrer chez l'acquéreur le lingot ou la barre. Le MSE pour satisfaire la forte demande de ses clients, tenant compte de la faible demande en transfert physique d'or-métal vend beaucoup plus de certificats-or qu'il ne possède d'or-métal dans ses coffres ! Dans le cas d'une grave crise sur les monnaies, de nombreux investisseurs en or-métal ne verraient pas la couleur de leur or, avec une perte de leur investissement or-papier (correspondant à des superflus de revenus).

Dans nos têtes, si la référence à l'or disparait, l'utilisation de billets et de pièces maintient l'idée de la matérialité de la monnaie. En réalité la et les monnaies sont totalement dématérialisées, donc virtuelles, et nous ne "possédons qu'une suite de 0 et de 1" dans les supports informatiques des ordinateurs des banques. C'est effaçable et transférable (parfois par des pirates-hackers). Tout ne tient que par des conventions et de la confiance dans le système bancaire. Système lié au Banques Centrales qui autorisent ou s'autorisent la création de monnaie, ab nihilo, sans contrepartie de richesses créées ou de valeurs déposées. La BCE qui, par son statut -auto-défini-, s'interdit de financer directement les déficits des pays de l'Eurogroupe, contrairement aux autres banques centrales (USA, Japon, Angleterre, Chine...), ne s'interdit pas de créer des euros, massivement, pour ses banques directement ou en leur rachetant certaines créances étatiques comme dans le programme (QE) d'émission de plus de 2500 Md€ pour racheter aux banques des emprunts publics et ainsi contribuer au renforcement de leurs fonds propres et pour leur donner d'énormes moyens pour financer l'activité économique et la croissance dans l'eurozone. En fait, hors le renforcement en fonds propres, les banques n'ont que très peu augmenté leurs financements des enreprises et de l'économie réelle, par insuffisance de demandes : alors elles se sont adonnées à leur jeu favori de la spéculation sur les marchés, tout en finançant les déficits publics des États. Ce dernier financement n'est pas prépondérant : en effet, les 2500 Md€ sur 3 années pleines correspondent à environ 25% du PIB de l'eurozone, soit 8% de PIB annuel sur 3 ans. Pendant ce temps, pour l'eurozone, l'ensemble des déficits publics à financer chaque année est de l'orde de 1% du PIB annuel : où sont passés les 3 fois 7% de différence ?

 

Les impératifs contradictoires des politiques économiques et financières à mettre en oeuvre

Sur le plan financier, le poids "réel" des dettes "virtuelles, les masses monétaires que les riches créanciers ne savent utiliser en retour et que les débiteurs ne peuvent rembourser en absence de surconsommations par les riches, font craindre un éclatement du chaudron financier avec la double ruine des créanciers et des débiteurs, suivi d'un effondrement des activités économiques.

Sur les plans humains, sociaux et planétaires, le réchauffement climatique, les catastrophes climatiques, la disparition des espèces vivantes et des ressources fossiles de la biosphère planétaire, conduisent à imposer des politiques d'adaptation répondant à des critères ou impératifs jugés contradictoires !

Deux impératifs égoïstes et/ou idéologiques devront être abandonnés dans le monde occidental si la priorité est donnée à la lutte contre la montée en puissance du réchauffement climatique :

+ le mode de vie des Américains (et des riches occidentaux et mondiaux) n'est pas négociable, il est intangible ! Seulement les conséquences catastrophiques du réchauffement climatique ne peuvent se concentrer sur ces groupes de population en épargnant les autres groupes : dommage !!!

+ l'utilisation de l'énergie nucléaire dans les centrales électriques doit être bannie et réduite au plus vite ; le fait que cette énergie est quasiment décarbonnée et disponible en absence d'ensoleillement et de vent, ne saurait être pris en compte dans la lutte pour réduire au plus vite et massivement l'émission de gaz à effet de serre ! C'est la position idéologique et dictatoriale d'un grand nombre d'écologistes toujours sensibles -et avec raison- aux dangers des radiations nucléaires. Mais entre deux maux, il faut choisir d'éliminer ou de contenir celui qui est en train de nous conduire vers la sixième extinction de masse sur la planéte ! La décision allemande de fermer rapidement une grande partie des centrales nucléaires et de les remplacer par des centrales au charbon (en Allemagne et dans les pays limitrophes) a été une double abérration économico-financière (investissements dans les centrales à charbon et dans les mines) et écologique (forte augmentation des émissions de gaz carbonique). Par contre, la Chine qui a un énorme besoin d'énergie pour améliorer les conditions de vie des chinois et développer son pays, tout en étant la première nation dans la réalisation de centrales solaires et d'éoliennes, a un important programme d'équipement en centrales électro-nucléaires, tout cela pour minimiser l'importance des centrales au charbon et fermer les plus polluantes.

 

Les principales positions antagonistes :

Les politiques sont confrontés, en dehors des déficits et des dettes publics, aux demandes des populations (emplois, conditions de vie ou de survie, éducation, santé, protections diverses...), aux dérives climatiques dues aux activités humaines (réchauffement climatique et autres effets néfastes planétaires) et à la disparition des ressources biologiques et fossiles de notre planète. Plus précisèment :

- initier des politiques de croissance pour générer des emplois et des revenus, donc des productions et des consommations, toutes deux destructrices des ressources planétaires (hydrocarbures et ressources fossiles) et génératrices de déchets et d'émission de gaz à effet de serre ;

- à l'inverse, prendre des mesures d'austérité pour réduire les déficits entraine de la décroissance, du chômage, de la pauvreté et serait source probable de révoltes ou de révolutions dramatiques ;

- former massivement et mondialement au planning familial ou convaincre et:ou contraindre du bien fondé de la limitation des naissances, car la production d'un humain directe et indirecte tout au long de sa vie est énorme, même pour les pays en voie de développement ; la limitation des naissances se heurte aux religions, à leurs morales du respect de la vie (hors les guerres soutenues et bénies par les clergés) ;

- la souhaitable réduction des déficits publics est soutenue par les partisans des privatisations ou des suppressions de services ou dépenses publics : il y a trop d'impôts et de chargs socciales clament tous les "experts", les élittes et les politiques, bref tous ceux qui bénéficient de hauts revenus et qui auraient les moyens de financer des assurances privées à l'américaine. En France, les cotisations sont proportionnellles aux revenus (parfois limitées par des plafonds) alors que pour des assurances privées (type mutuelles françaises) les cotisations ne dépenderaient plus des revenus mais des couvertures assurées (maladie, hospitalisation, dentiste, ophtalmo... ) et du nombre de bénéficiaires (conjoint, enfants, seul) ; alors les faibles revenus devraient prélever une part trop importante de leurs revenus et donc se limiter dans leurs couvertures. Le système USA est si avntageux et bien géré pour une très bonne profitabilité que la part de dépenses de sané est (en 2016 selon OMS) de 17% du PIB aux USA contre seulement de 11% en France, pays réputé pour sa mauvaise gestion ! Mais aux USA les 17% ne sont pas inclus dans les dépenses publiques ! Donc en matière de santé réduire les dépenses publiques en France conduit à la "croissance de la pauvreté" !

- l'absence de priorités justifiées dans les programmes conduit à se fourvoyer. Par exemple, dans les transports routiers (les autos principalement) les analyses de solutions à promouvoir ou imposer mélangent la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (CO2), et les pollutions par certains gaz et par les particules fines. La lutte contre les diesel au nom de la réduction des particules fines est utile surtout pour les véhicules anciens, la pollution des nouveaux étant réduite ; mais actuellement le plus important est la lutte contre le réchauffement climatique et les diesel produisent 20% de moins de CO2 que les essence : la consommation de carburants (donc les émissions de CO2) vient de remonter du fait de la remontée des essences dans le parc de véhicules. D'où la nécessité de deux familles de programmes :

 + une agissant sur les émissions de CO2 par les véhicules, par le chauffage de locaux (aussi important que le transports), et par les activités industrielles (dont les centrales thermiques au charbon et au gaz) ;

 + une autre agissant sur les pollutions par les particules fines émises par les véhicules (dont les diesel) les tracteurs et camions, les chauffages au fioul, les cheminées domestiques et barbecues, les usines chimiques, les incinérateurs, les pulvérisations agricoles... En même temps, les pollutions de l'eau et de l'air par des émanations chimiques dans les habitations, les bureaux, les usines et les véhicules, doivent aussi être abordées.

 

- dans les analyses des solutions nouvelles les facteurs temps, disponibilté et pollutions induites sont complémentaires  : par exemple, à moyen terme les voitures diesel et essence sont appelées à disparaître. Pour les remplacer les voitures électriques ne font pas l'objet d'analyses sur les nouvelles sources d'électricité pour charger les batteries en grand nombre (centrales au charbon ou à gaz) et sur les cycles de production du lithium et des batteries, avec durée de vie, pollutions induites, recyclage ? Le tout avec des consommations d'énergie et de lourds problèmes de stockage si l'électricité est solaire et/ou éolienne. Enfin d'autres solutions d'avenir devaient être favorisées telle les filières à hydrogène (à combustion interne ou à piles à combustible), et même des motorisations perfectionnées par moteur à air comprimé !

 

Propositions financières et économiques pour éviter les crises en préparation

 

- Pour la finance, la restauration intégrale de la séparation banque de dépôts et banque d'investissements, d'affaires et de spécultations (en compte propre)

La grande peur est l'implosion du système avec de nombreuses faillites et la ruine d'une grande masse d'épargnants. En 1933 Roosevelt fait adopter le Glass-Steagall Act ou Banking Act, pour au moins 60 ans. Cet "Act" impose la séparation des banques de dépôts (des particuliers et des entreprises) des banques d'investissements ou de spéculation : ces dernières intégrées en s'écroulant lors du krach boursier de 1929 avaient entraîné la chute et la faillitte des banques et la perte des dépôts. Cette nette séparation a tenu jusqu'en 1999 et a fait la preuve de son efficacité. Les banquiers prétextant une meilleure appréciation et gestion des risques ont enfin obtenu une abrogation de la loi en 1999. Moins de 10 ans plus tard en 2008/2009 éclatait la grave crise des subprimes ! Lehman Brothers banque d'affaires a sombré en premier et même des banques de dépôts seuls comme la Northern-Rock entraînée par des prêts à ses conseurs d'investissements a aussi sombré et a dû étre sauvée par des fonds publics.

Les Autorités monétaires internationales ont adopté quelques mesures dite de résistance aux chocs ou krachs ( Dodd-Frank, Bâle III) par l'augmentation des fonds propres, et aussi par une version adoucie de Glass-Stagall dans laquelle la séparation aurait lieu par "filiation" avec une pseudo-coupure entre les deux, car c'est la filiale d'investisements et de spéculation qui dégage la grande majorité des bénéfices et les équipes sont intégrées. De graves risques subsistent donc, car la banque de dépôt place ses excédents de dépôts dans sa filiale ; alors lors d'un krach bonjour les dégâts !! Il faut une séparation nette régie par des lois, la banque de dépôts ne pouvant détenir qu'une très faible participation dans la "filiale" et ne pouvant lui prêter (ainsi qu'à autres banques d'affaires) qu'une faible partie de ses fonds propres ou capital social.

 

- Pour l'économie l'éventail des solutions est énorme

En effet l'économie intervient pour réduire la dette publique, pour réduire le chômage, pour financer les retraites, pour la croissance et l'amélioration des conditions de vie, pour lutter contre le réchauffement climatique, les déréglements climatiques, contre la disparition progressive de la biodiversité....

Pour beaucoup de politiques et d'économistes il suffit de détenir des moyens financiers disponibles pour résoudre en grande partie les problèmes ci-dessus ! Seulement, même si les masses monétaires en circultaion dans les milieux financiers sont énormes, les masses disponibles pour résoudre les vrais problèmes de l'humanité sont trop faibles !

Cependant la BCE, avec l'injection massive de QE (>2500 Md€) ces 3 dernières années a fait la preuve de sa capacité d'intervention dans l'économie européenne : ses achats aux banques de créances d'États sur la marché secondaire avait le double but de permettre une recapitalisation des banques et leur donner les moyens de financer l'économie européenne pour plus de croissance, moins de chômage et un peu d'inflation suppémentaire. Par manque de demandes, les financementts supplémentaires de l'économie ont été marginaux. La capacité émettrice de la BCE a été mal utilisée. Et la BCE persiste car les remboursements par les États des créances arrivées à échéance, détenues par la BCE, ne réduident pas le bilan de la BCE mais sont remises dans le circuit des QE (jusqu'à nouvel ordre). Ainsi chaque année ce sont des centaines de Md€ qui, après remboursement, sont remises dans le circuit : elles servent à financer de nouveaux emprunts d'États et surtout à soutenir la spéculation pa les banques.

Pour sortir de ce dilemne, les émissions de la BCE doivent servir à financer des opérations et réalisations indispensabbles mais prétendues pas assez rentables par les financements classiques ! Directement ou indirectement la BCE doit financer, en participation avec les États, des projets, des formations et des réalisations pour lutter en priorité contre le réchauffement climatique en cours. Un taux de participation correct serait de 50% (dispositif dit DOMO, Dispositif One More One, dans lequel un euro de la BCE est abondé par un euro de l'État demandeur). Actuellement la BCE reçoit en remboursements plusieurs centaines de Md€ /an, donc les cpacités annuelles pendant au moins 10 ans seraient avec le DOMO de l'orde de 500 Md€/an, soit le financement en direct de 5 millions d'emplois et avec les emplois induits d'une dizaine de millions d'emplois ! Mais ce raisonnement limpide, jugé simpliste par certains économistes et financiers autopatentés, doit répondre à certaines contraintes :

 + la BCE prête à taux zéro, comme aujourd'hui. Ses comptes algébriques ne tiennent pas compte de l'inflation.

  + la participation de la BCE est remboursable dans la majorité des cas, par annuités dépendant de la durée totale retenue (de 10 à 50 ans selon les réalisations). L'absence de remboursements peut être envisagée si les réalisations concernent des pays insolvables en voie de développement ou pour des projets spécifiques de large intérêt général.

 + la participation des États d'environ 50% n'est pas remboursable par les bénéficiaires de la réalisation concernée. Les réalisations retenues sont utiles mais considérées comme trop peu amortissabbles ! Dans le DOMO, l'État ne va pas augmenter sa dette publique ! En effet, sur la réalisation l'État perçoit la TVA, les taxes et impôts et indirectement toutes les charges sociales, sur les salaires et sur les entreprises. Actuellement en france, les taux de prélèvements publics (état, collectivités territoriales, charges sociales...) dépasseraient les 50%, donc sur chaque projet les prélèvements couvrent la participation de l'État. Ainsi les finances publiques ne sont pas impactées et de plus les créations d'emplois induites avec réduction du nombre de chômeurs et des allocations y afférentes entraînent une amélioration des comptes sociaux !

 

- Les réalisations et activités admissibles au DOMO

Actions directes sur les économies d'énergie :

Pour les logements et batiments consommant de l'énergie pour leur chauffage, une excellente isolation (combles, murs, fenêtres) et de bons équipements (chaudière, pompe à chaleur., pilotage optimisé..) permet d'économiser de l'énergie. Les financements actuels par les occupants, les propriétaires et les pouvoirs publics, sont variables et inadaptés à l'ensemble de la population : les abattements d'impôts ne concernent que les riches payant suffisamment d'impôts. Les petits propriétaires de leur logement, payant peu ou pas d'impôts, n'ont pas les moyens de financer les travaux, surtout s'ils prennent en compte le remplacement des baies vitrées. Car dans ce dernier cas les frais financiers pour un emprunt sont souvent supérieurs au gain annuel ! Donc dans tous les cas, pour les riches et les pauvres, la totalité des travaux est prise en charge par le DOMO, le remboursement de 50% des travaux (part BCE) se faisant sur 10 à 20 ans (les coûts des changement de fenêtres est amortissable sans intérêt sur 20 à 40 ans selon le coût de l'énergie), et le bénéficiaire ne remboursera que la moitié du coût des travaux ; par contre, les déductions fiscales sont supprimées pour tous les bénéficiaires au moins l'année des travaux. Actuellement les mises à disposition de fonds pour des emprunts ne sont que très peu utilisées, la rentabilité après déduction des éventuelles subventions et prise en compte des intérêts d'emprunts (plus annuités) est souvent négative.

Actions directes dans les transports routiers :

Tout d'abord il faut définir les priorités : celle relative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (CO2) est prioritaire ; celle relative aux pollutions, en particulier les autres gaz polluants et les particules fines sont complémentaires dans le choix de solutions.

  + L'engouement pour les véhicules électriques à batteries (autos, autobus, camionnettes) est un effet de mode présentant un intérêt certain. Le silence et l'absence locale de pollution est mis en avant, mais les inconvénients de la filière ne sont pas pris en compte : durée de vie des batteries au lithium (et leur amortissement), pollutions induites et energies consommées dans tout les cycles de production, production (et pollution) induite d'électricité dans des centrales (au charbon, au gaz, renouvelables avec stockage), renforcement des réseaux électriques pour recharger une dizaine de millions de véhicules (en France). Les investissements prévus par les constructeurs européens dans la filière de véhicules électriques à batteries est énorme. Il n'est pas souhaitable pour les États de participer à un DOMO dans ce domaine. Et même la participation (subvention) des États pour l'achat d'autos électriques à batteries doit être remise sur le tapis des négociations pour la meilleure utilisation des subventions étatiques. Un bilan sérieux et exhaustif montrerait l'impasse financière de cette solution, d'autant plus que les recettes fiscales sur l'électricité sont négligeables devant la TIPPE sur les carburants.

 + Les autres solutions d'avenir devraient être soutenues  : parmi celles-ci la filière à hydrogène, à moteur thermique ou à pile à combustible, est déjà en expérimentation positive dans des flottes d'entreprises ou de services publics. De investissements importants sont à prévoir pour la production d'hydrogène (électrolyse par de l'électricité renouvelable, stockage et transport). Cette double filière n'émet pas de gaz à effet de serre ni de particules polluantes ; et elle permet une indépendance de la France et de l'UE : les batteries importées de Chine entrent pour 40% du coût des véhicules électriques !

 + Les solutions intermédiaires à moteur thermique au méthane présentent un grand intérêt : il existe déjà des solutions industrielles pour les autobus, les camions et les autos, utilisant des moteurs existants (avec de petites modifications). L'émission de CO2 est réduite (et aussi fortement pour les autres gaz polluants et pour les particules fines). Le surcoût de production de ces véhicules est très faible , environ 10% su sssurcoût béhicules à batteries (Avec les mêmes subcventions publiques on pourrait produiret vendre 10 fois plus de véhicules au méthane. De plus, il n'y a pas de problème de stockage et de distribution de l'énergie grâce aux réseaux de gaz, il suffit d'implanter des unités de compression avec un réservoir limité de stockage. Avant l'engouement administratif pour les véhicules électriques il y avait un encouragement des Autorités publiques pour cette filière. Enfin cette filière peut utiliser directement le biogaz (après son nettoyage et sa compression).

  + Pour rappel, pendant près d'un siècle ont fonctionné des tramways à air comprimé dans plusieurs villes. La réactualisation des procédés initiaux avec les améliorations de Ivan Cyphelly (Batterie OlèoPneumatique plus échangeurs intégrés), est une solution intéressante avec son stockage alimenté par les réseaux électriques.

Autres actions indirectes adaptables aux transports :

Un domaine nécessitant des investissements publics est celui du stockage de l'électricité (ou de l'énergie) fournie par du solaire photovoltaïque ou éolien. En dehors du pompage hydraulique entre deux réservoirs (altitudes différentes et turbopompes) déjà utilisé par EdF pour l'adaptation de la production stable des réacteurs nucléires aux pointes de consommation, citons les BOP à ai comprimé et lla production d'hydrogène stockable (dans réservoirs et réseaux de distribution).

 

Actions et réalisations en dehors des transports et du chauffage des bâtiments

+ l'agriculture bilogique

La consommation d'énergie carbonée directe et indirecte (chimie, engrais, matières plastiques...) est de l'ordre de celle des transports ou du chauffage des locaux. Les industriels soumis à la taxe carbone (encore trop faible) font quelques efforts d'économie d'énergie. Il est un domaine où des actions efficaces permettent des gains substanciels en économie d'énergies et en amélioration de la santé publique : c'est celui de l'agriculture biologique qui supprime les engrais chimiques et les pesticides, qui restaure les qualités biologiques des sols et des milieux naturels, et qui crée des emplois nouveaux de différentes qualifications. Cette agriculture biolofique (permaculture, agroforesterie) par la restauration des haies, des surfaces boisées, de la perméabilité des sols , réduit les lessivages de sols, les inondations par ruissellement, et améliorent la qualité de s nappes phrétiques (de plus en plus polluées par les résidus d'engrais et de pesticides). De nos jours la dmande en produits bio de qualité est en forte augmentation et n'est pas satisfaite par les producteurs français : pourtant un grand nombre d'agriculteurs classiques veulent passer au bio, mais les montants globaux des subventions sont insuffisants.  L'égilibilité au DOMO ferait sauter le goulot d'étranglement, tout en créant des centaines de milliers d'emplois nouveaux dans l'agriculture bio !

+ les sciences biologiques des microorganismes

L'agriculture bio et aussi les récentes découvertes sur le microbiote humain (et aussi de tous les animaux) mettent en avant le rôle prépondérant des bactéries, archées, virus, microchampignons, dans tous les secteurs de la vie animale et végétale. À ces microorganismes il est utile d'intégrer les microparticules et nanoparticules qui se baladent dans les corps vivants et franchissent de nombreuses barrières (parois des cellules, des microvaisseaux, des membranes protectrices... Ces sciences à développer intéressent tous les pays de la planète d'où la nécessité de financer un nombre croissant d'études dans ces domaines par des DOMO avec la participation de la BCE non remboursale. Des extensions devraient être négociées avec des instituts africains aet financées par un DOMO spécifique.

+ Recherches scientifiques liées au changement climatique, à l'avenir planétaire admissibles au DOMO :

D'autres recherches restent à développer comme l'émanation de méthane des fonds marins et du pergélisol, les décompositions en sous-bois (compostage aérobie (production de CO2) et anaérobie milieux humides des forêts tropicales et marais (production sensiblement égale de CO2 et de méthane, ce dernier étant 20 à 25 fois plus actif comme gaz à effet de serre !).

Les connaissances de la biologie des milieux marins, des océans sont insuffisantes et devraient être développées.

 

CONCLUSION PROVISOIRE

Avec une autre politique en phase avec la BCE, l'action commune des gouvernements européens peut étouffer la crise financière en marche et résoudre les problèmes de croissance, de déficits publics et de dettes nationales. La BCE a montré ses capacités à s'engager, alors c'est aux gouvernements d'agir de concert.


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