« L’inflation n’est pas le problème, c’est la solution »

par maltagliati
mardi 31 janvier 2012

Le Monde publie sous ce titre merveilleux une interview de Paul Krugman, expert économiste et « gourou » des marchés. 

Je vous l’ai annoncé il y a quelques semaines (Une seule revendication : L’ANNULATION de la dette) : le monde politique et financier divisé dans ses intérêts, incapable de s’accorder sur une annulation des Dettes souveraines dont le poids est devenu intolérable pour l’économie mondiale, ce monde politique et financier va se trouver bientôt d’accord sur une solution « neutre » préservant les intérêts des uns et des autres, à savoir les Banquiers prêteurs et les États emprunteurs, et axant la « solution » de la crise sur l’inflation. Une inflation qu’ils voudront « modérée » et qui va GALOPER ! Le principe en est simple : le jour où la baguette vaudra 10€, une dette de quelques dizaines de milliers de milliards d’euros sera dégonflée au 1/10 de son importance relative et par lors parfaitement « supportable ».

Les financiers voyaient bien sûr il y a quelques mois encore cette prétendue solution comme inacceptable dans la mesure où elle réduit leurs avoirs antérieurs eu 1/10 de leur « valeur », mais à tout prendre puisqu’ils ont à choisir entre des pertes et le cataclysme, autant assumer des pertes que de risquer le cataclysme. C’est le consensus qui se dégage depuis que, la veille de Noël (21 décembre 2011) la Banque Centrale européenne s’est mise comme ses consœurs, à faire fonctionner la planche à billets. Décision qui a marqué la « fin » de la Crise de l’Euro.

Quel est le problème alors ? Quelle différence entre une solution monétaire comme l’inflation et une solution financière ? C’est simple : dans une solution monétaire, – celle sur s’accordent politiques et financiers – tout le monde prend la même part sur les pertes, les financiers comme les États ET SURTOUT COMME TOUT UN CHACUN ! Dans cette solution monétaire, la première victime, ce sera toi, la deuxième, ce sera moi… alors que dans une solution financière d’une part les prêteurs (banques) ne retrouvent pas leurs investissements – ce qui est logique : quand on a prêté sans y regarder, on fait des pertes, c’est le propre de tout investissement – d’autre part les États gardent sauve toute leur capacité de créer des Dettes – alors qu’une reconnaissance de faillite les rendrait INCAPABLES de continuer à emprunter et donc à dilapider le patrimoine commun comme ils l’ont fait depuis un siècle dans les Guerres et la stupide Consommation (dont nous n’avons que faire).

Bref, on continue comme par-devant, on efface tout sur le dos de l’économie réelle et on continue notre SOCIETE DE M… comme si rien n’était. Au programme, trente douloureuses, braves gens. Vous allez en baver, avec la face angélique de Hollande comme avec la tronche d’enterrement de Sarkozy. Vous avez eux trente glorieuses de 1950 à 1980, trente dispendieuses de 1980 à 2010, allons-y pour trente douloureuses  ! Reste à vous apprendre les vertus d’économie, de « civisme », et de restriction… voire celle de solidarité... dans le Malheur !

Il n’y a pas d’autre solution que l’Inflation ! (monétisation), c’est le message politico-financier qui deviendra de plus en plus au fil des mois le message unique. Avec ses modulations, comme il se doit en « démocratie », l’inflation-austérité (Droite) et l’inflation-relance ou rêve (Gauche). Pure et simple différence de Discours. 

NON, il est une autre solution : l’annulation des Dettes : reconnaître explicitement les pertes des financiers, réduire les États à la seule capacité de financer leurs besoins !!!

MAIS pour cela il faut reconnaître nos DEUX ennemis : la Finance et l’État, pas l’une plus que l’autre, car ils sont une seule et même réalité. L’impact de la Phynance sur notre économie est l’impact de l’État sur notre VIE  ! La Crise de la dette est bien une Crise de Civilisation !

MALTAGLIATI


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