L’odyssée chinoise de la contrefaçon

par worldwriter
mardi 28 août 2007

Le 19 avril 2006, le président chinois en déplacement aux Etats-Unis s’était engagé à renforcer la protection des droits de propriété intellectuelle. Un an plus tard, la Chine reste le pays contrefacteur numéro un mondial.

9 h sur Nanjing Road à Shanghai. Un car de touristes indiens se gare sur le parking du FenXiang Market. Une quarantaine de personnes se dirige vers l’entrée du building, déjà harcelée par des vendeurs prêts à tout pour attirer les touristes dans leur boutique.

On appelle cet endroit le Fake Market (ndlr : marché de la contrefaçon). Des milliers de touristes s’y relaient chaque jour à la recherche de bonnes affaires.

La plupart d’entre nous avoueront avoir déjà été tentés par la dernière paire de lunettes Gucci d’un revendeur ambulant sur une plage d’Italie.

Mais aujourd’hui qui sont ces touristes prêts à prendre le risque de se faire arrêter par la douane avec une fausse valise Louis Vuitton remplie d’articles contrefaits ? Il semble que ces adeptes de la contrefaçon soient des millions autour de nous.

Il faut dire que la tentation est grande : de l’Ipod, au dernier appareil photo Samsung, etc. Tout se trouve en Chine. Des films sortis 24 h plus tôt aux Etats-Unis au dernier livre Harry Potter, l’odyssée de la contrefaçon bat son plein en Chine.

Et la police dans tout ça me direz-vous ? Sachez qu’il n’est pas rare non plus de trouver des agents de police accepter le dernier film sorti en salles en gage de pot-de-vin.

Les vendeurs en ont fait leur métier, les touristes en font leur loisir. C’est ainsi que fonctionne l’économie souterraine de la Chine. Mais derrière ces vendeurs à la sauvette se cachent très souvent de grands groupes mafieux qui brassent chaque année des millions d’euros.

L’Asie représentait déjà en 2002 les deux tiers des 87 millions de produits contrefaits saisis aux frontières de l’Europe.

Mais peut-on réellement stopper la contrefaçon en Chine sachant qu’elle reste le gagne-pain de millions de chinois ?

Les entreprises ont encore un long chemin devant elles pour réussir à juguler ce fléau qu’est la contrefaçon. Elles font en effet face à des adversaires de plus en plus ingénieux et rapides. L’organisation mafieuse qui supervise les réseaux du faux reste très difficile à démanteler et l’Etat semble dans de nombreux cas être complice de cette activité souterraine.

Malgré les efforts du gouvernement, la contrefaçon a encore de beaux jours devant elle...


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