La fin des bourses

par Robert GIL
jeudi 28 avril 2011

La bourse « temple du système capitaliste » permet en toute légalité la spéculation et la vente de promesses à court terme. C'est le principe d'une minorité qui s'enrichit sans travailler en ruinant les épargnants et en détruisant nos emplois. L'augmentation du prix des actions est directement liée aux licenciements, aux baisses de salaires et aux délocalisations.

Maintenant les entreprises ne vont plus en bourse pour lever des fonds, mais pour se faire dévaliser. Sous la contrainte des « marchés », c’est-à-dire des conglomérats financiers et l'appétit sans fin des actionnaires qui demandent des dividendes de plus en plus démesurés : ce n'est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse.

La valeur des actions est complètement fictive et ne reposent pas sur la santé de l'entreprise. Le matin la valeur des actions de l'entreprise « Tartantoc » grimpe de 5%, à midi elle baisse de 10% pour remonter de 15% en soirée. Est-ce que les salariés ont fait grève le temps de midi, est-ce que les produits fabriqués pendant la pause déjeuné étaient de moins bonne qualité, et le soir tout le monde s'est retroussé les manches pour produire deux fois plus ?

En fermant la bourse, nous mettrions les spéculateurs à la porte ! On menace de la fuite des capitaux celui qui oserait faire ça, car l'idéologie actionnariale a fini par faire oublier que les capitaux propres, ce sont les entreprises qui les sécrètent par leurs profits ... et qu’ensuite elles vont se faire dépouiller à la Bourse. L'autofinancement, le crédit bancaire affilié à un système de crédits citoyens et solidaires sous forme d’obligations constituent un mode de financement tout à fait viable de l'économie.

Une fois la bourse fermée, où iraient les supers cerveaux supers formés et leurs supers rémunérations issues de la spéculation des salles de marché ? Et bien, ou ils iraient exercer leur nuisance ailleurs ou ils mettraient leur « supposée intelligence » au service de la société ! Parce que l’on peut se demander sincèrement quelle est leur utilité. Quelle est l’utilité de personnes qui mettent tout en œuvre pour enrichir une minorité au détriment d’une majorité ? Quelle est l’utilité de personnes qui détruisent l’économie d’un pays ! Aucune !

Comment appeler des gens qui pour gagner de l’argent et permettre à certains d’avoir des rendements à 15 ou 20 % font perdre leur emploi à des milliers de personnes. Préférer faire travailler de l’argent plutôt que faire travailler des individus n’a aucun sens. Accepter de faire des profits en misant sur la misère du plus grand nombre ou spéculer sur les denrées alimentaires pour affamer les plus pauvres devrait être considéré comme un délit.

L’oligarchie financière les récompense avec une partie des gains obtenus grâce à leur cupidité et à l’absence de toute considération humaine ! La place de tous ces traders est sur le fauteuil d’un psy ou sur les bancs d’un tribunal. Pour accepter de faire ça, il faut soit avoir des problèmes mentaux soit des pulsions criminelles !

Article original http://2ccr.unblog.fr/2011/04/18/la-fin-des-bourses/


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