La monnaie du XXIème siècle... La révolution des citoyens responsables

par Hervé Hum
samedi 4 juillet 2015

Cet article sera le dernier avant d’aborder directement la théorisation d’une économie basée sur la responsabilité individuelle et collective, en lieu et place de la propriété souveraine dont découle le modèle économique capitaliste et dont les limites de viabilité ont été atteintes et en train de menacer la société humaine toute entière.

J’ai pris le parti de limiter ma réflexion à l’essentiel pour être lu, mais tout ce qui est écris ci-dessous est le fruit d’une profonde analyse et dont le développement permet de répondre et surtout, défaire entièrement le modèle capitaliste actuel et ce, sur sa propre argumentation. J’attends donc depuis le début que ses défenseurs portent la contradiction. C’est mon plus grand souhait !

Dans l’article précédent, il est montré sommairement que la fonction de la monnaie avait évoluée pour passer de celle de mesure de la valeur d’échange des marchandises à celle de temps de vie, en raison du développement social et technique par l’avènement du salariat. Sauf que la monnaie est restée dans son ancienne fonction et non dans sa nouvelle, tout simplement parce que ce changement ne peut s’opérer sans toucher au dogme de la propriété, transposition de la souveraineté monarchique vers la propriété bourgeoise, mais tous les deux fonctionnant sur le même modèle capitalistique de l’exploitation d’autrui via la plus-value, seule manière de capitaliser du temps de vie sur autrui.

Dans l’article droits, devoirs, responsabilité et nouveau paradigme, il est montré que le pouvoir monarchique reposait sur la domination du devoir, tandis que le pouvoir bourgeois repose sur celle du droit, notamment en raison du caractère personnel du premier et collégial du second. Mais que là aussi, ce pouvoir bien qu’étendu, repose sur l’exploitation du temps de vie d’autrui, celle du prolétariat devenu salariat. L’évolution étant l’association de la noblesse à la bourgeoisie, mais la poursuite de l'exploitation du prolétariat restant le moteur du système capitaliste (le féodalisme est un capitalisme terrien que l'on peut qualifier de "proto bourgeois").

Qu’ainsi, la souveraineté conservait son caractère symbolique et avait transférée son pouvoir réel à la propriété, celle-ci ne s’appliquant plus seulement à la terre, mais aussi aux moyens de production, tant matériel qu’intellectuel et enfin à la création monétaire et sa réserve. Propriété poussée à son paroxysme aujourd’hui et annonçant sa chute prochaine.

Enfin, dans l’article droits, devoirs et responsabilité, il est montré qu’en bout de chaîne, où se trouve le prolétaire (si on oubli le lumpum prolétariat résiduel), qui par définition ne peut pas être considéré en fonction de la souveraineté ou propriété, il fallait prendre en compte seulement la responsabilité individuelle et collective.

En synthétisant ces trois articles, on peut faire le petit tableau de l'évolution de définition de l’habeas corpus :

Raison du pouvoir = souveraineté -> propriété -> responsabilité

Forme de pouvoir = personnelle   -> collégiale -> universelle 

 Equilibre du pouvoir = Devoir dominant -> droits domine -> droit = devoir

Tant que cette évolution de la propriété en responsabilité ne sera pas conscientisée, acceptée puis enfin revendiquée, aucun changement structurel ne pourra avoir lieu et aucunes mesures changer la dynamique du système vers plus d’inégalités sociales, de dégradation environnementale, de violence et in fine, d’autodestruction.

Enfin, sachant que la concurrence, avant elle la colonisation et d’une manière générale tout ce qui relève de l’état d’urgence, est la seule justification de la nécessité de chefs et in extenso, d’une classe dominante (donc en devoirs et droits), la coopération est bel et bien la seule alternative crédible à une société humaine paisible et non en guerre perpétuelle.

En fin de compte

La seule et unique manière de résorber en même temps toutes les crises actuelles provoqués par le déséquilibre entre droits et devoirs, cause du risque de déflagration généralisé ou 3ème guerre mondiale, est, pour les citoyens salariés des propriétaires des moyens de productions et de son financement, de leur retirer une propriété leur donnant des droits auquel ce sont ces mêmes citoyens salariés qui doivent en assumer la partie devoir correspondante, car ces propriétaires, tout accaparé à faire du profit ne reconnaissent plus aucun devoir devant leur incomber.

La seule et unique solution est donc de ne plus accepter l’irresponsabilité de ceux qui ont la maîtrise de l’outil économique et de l’appareil d’état.

Car encore et toujours ;

TOUT DROIT IMPLIQUE UN DEVOIR ET TOUT DEVOIR APPLIQUE UN DROIT. (1)

Cet aphorisme étant fondé sur l’égalité, soit elle est individualisée et peut s’appliquer et donc être formalisée, soit elle continue d’être, au mieux réduite au pire nié, comme avec la souveraineté et la propriété et alors, elle continuera à ne pas exister, un voeux pieux et l’inégalité poursuivie.

Ici donc, l’égalité ne consiste pas à donner la même chose à tous, mais de donner à chacun selon son équilibre recherché entre droits et devoirs. C’est-à-dire, que :

nul ne peut exiger plus de droits qu’il n’accomplit de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne désire de droits.

Voilà la base éthique fondamentale et fondatrice d’une société responsable où la propriété des moyens de productions et de son financement sont abolit et collectivisée, mais permettant une dynamique économique entièrement individualisée et donc libéralisé dans les limites de l’équilibre entre droits et devoirs ; individuels, collectifs, environnemental et intergénérationnel.

(1) étant entendu qu'il n'existe pas de responsabilité vis à vis de soi et donc, que la souveraineté du corps physique est entière, quant au choix de vie du lieu et de l'usage de son temps, car la responsabilité s'exerce seulement envers autrui. Relation de soi à autrui définit selon le principe que l'intérêt général est la somme des utilités particulières, d'où chacun tire son propre profit. tout cela sera modélisé par la suite en suivant strictement la règle d'équilibre (enfin, jusqu'à rencontrer l'exception à la règle !)


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