Le déficit de la Sécurité Sociale française

par infoslibres
mercredi 13 août 2008

Pourquoi le déficit de la Sécurité sociale est-il aussi important ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à trouver un équilibre financier, est-ce réellement ce que notre gouvernement recherche ? Dans cet article, vous trouverez des pistes pour améliorer la situation financière de la Sécurité sociale française.

Présentation

Tout le monde est conscient du déficit de la Sécurité sociale, les médias nous le répètent continuellement. D’après nos politiciens, il est nécessaire de réformer notre système de santé qui est trop coûteux (plus que le système américain par exemple ?). Qu’elles sont les causes de ce déficit ?

Origines du déficit de la Sécu

Les laboratoires pharmaceutiques (Sanofi Aventis et consorts) possèdent un quasi-monopole en France. De ce fait, le prix des médicaments (en particulier ceux déjà rentabilisés) restent élevés. Les bénéfices générés par ces entreprises deviennent monstrueux (compléments sur Sanofi Aventis). Le packaging change, le nom du produit aussi, le prix est augmenté alors que le produit reste identique. De plus, ce type de produit est rentabilisé depuis plusieurs années.

L’innovation stagne depuis quelques années déjà, les laboratoires pharmaceutiques ont pris une orientation commerciale. Leurs objectifs n’est plus de soigner les malades (par la recherche de médicaments efficaces), il s’agit de vendre le maximum de médicaments, même à des personnes saines. Tout ça, pour un soucis de rentabilité maximum. Cela un impact négatif très important sur les comptes de la Sécurité sociale française.

Les laboratoires pharmaceutiques effectuent énormément de lobbying auprès des médecins afin qu’ils prescrivent leurs médicaments onéreux plutôt que des médicaments génériques. De plus en plus de médecins prescrivent des médicaments (en majorité sans incidence pour la santé du patient) même à des patients qui pourraient sans passer (ils ne sont tout simplement pas malades).

Le budget de la Sécu est défini et géré par l’État. Dès que le déficit de la Sécurité sociale diminue, l’État a la possibilité d’utiliser une partie de ce budget pour combler d’autres besoins.

Un autre problème qui apparaît depuis quelques années déjà : les dépassements d’honoraires. Les professionnels de la santé pour des raisons plus ou moins justifiées facturent de plus en plus des dépassements d’honoraires. Cela impute énormément le budget de la Sécurité sociale ainsi que celui des mutuelles et par extension celui des citoyens français.

Il y a sûrement d’autres causes à l’origine du déficit de la Sécu, j’ai listé les plus importantes. Voyons maintenant comment combler ou, tout du moins, diminuer ce déficit.

Solutions proposées

Une première étape consiste à mettre en place une véritable concurrence entre les pharmacies, plus précisément dans la vente de médicaments. Pour stimuler les prix, plusieurs solutions sont envisageables :

Quelles que soient les solutions adoptées, l’important est de conserver les mêmes consignes de sécurité au niveau de la qualité, de la vente des médicaments.

De plus, l’État peut effectuer des remises à niveau, des formations adressées aux médecins généralistes, concernant les équivalents génériques des médicaments classiques, la gestion des patients « malades imaginaires »... Le même principe de formation (tout au long de la carrière) peut être envisagé pour les pharmaciens. Cela leur permettraient d’avoir connaissance des dernières nouveautés sur la santé, les médicaments à prescrire pour les maladies bénignes...

J’appelle « malade imaginaire », les personnes se rendant périodiquement chez le médecin pour un oui ou pour un non alors qu’elles ne sont pas réellement malades (cela se passe uniquement dans leur tête). Il faudrait peut-être créer des médicaments « effet placebo » spécialement pour ce type de patient (médicaments pas cher). Et également limiter le nombre de consultations annuelles, la Sécurité sociale ne rembourserait plus ce type de dépense. J’estime qu’un maximum dix consultations par an d’un médecin généraliste est amplement suffisant. Seules les dix premières consultations seraient remboursées, ensuite les suivantes seraient totalement à la charge du patient. Pensez-vous que ce nombre soit suffisant, insuffisant ? Personnellement, je consulte le médecin trois à quatre fois maximum par an, les personnes que je connais également.

Si l’État décide de combler concrètement le déficit de la Sécurité sociale, des mesures peuvent être appliquées immédiatement. Plutôt que d’accorder un cadeau financier à des citoyens loin d’être dans le besoin (cf. bouclier fiscal). Il serait plus judicieux de réduire les déficits budgétaires de la France et plus particulièrement celui de la Sécurité sociale. Je ne m’avancerais pas sur le montant du bouclier fiscal au vu des estimations économiques toutes divergentes.

Les contrôles des prescriptions fournis par les médecins doivent être plus courants. Afin d’éviter les abus qui deviennent de plus en plus courants :

Les dépassements d’honoraires injustifiés (pour la plupart) étant en progression constante, les vérifications (contrôle par la CPAM) doivent s’intensifier. Il convient d’appliquer des sanctions financières dissuasives en cas d’abus constatés.

Il faut également limiter, réduire le lobbying effectué par l’industrie pharmaceutique :

Une séparation des comptes de l’État et de ceux de la Sécurité sociale serait bénéfique. La Sécu deviendrait indépendante et aurait plus de liberté pour gérer ses comptes.

Et, pour finir, il reste à responsabiliser, informer les citoyens :

Et vous, quelles solutions proposeriez-vous pour redresser notre système de santé ?

Compléments de l’article

Les différents systèmes de santé dans le monde : plus d’informations.


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