Le degré d’engagement des salariés en France

par Jean-Louis RENAULT
jeudi 23 novembre 2006

Franck Mougin, directeur des ressources humaines du groupe Danone, déclare dans un article de L’Express du 15 novembre 2006 : « La motivation des salariés est une condition impérative de croissance de l’entreprise. »

Ce même numéro de L’Express publie une étude réalisée par l’Observatoire du travail qui fait nettement ressortir une baisse générale de l’implication des salariés dans les entreprises par rapport à la précédente étude qui remonte à 2003. Le besoin impératif de croissance des entreprises peut-il aller de pair avec une baisse du niveau d’implication et de motivation de leurs collaborateurs ? Ce n’est pas nouveau de dire que le sens de l’action quotidienne dans l’activité professionnelle s’estompe ! Ce qui est nouveau, c’est la rapidité à laquelle ce niveau d’engagement, d’implication et de motivation des salariés se dégrade. Cette étude conjointe de L’Express et de l’Observatoire du travail est corroborée par l’enquête menée fin 2005 par le Cabinet Tower Perrins auprès de 86 000 salariés dans seize pays et qui fait ressortir qu’en France, les degrés d’engagement des salariés sont les suivants  :

L’un des points communs de ces deux études est le sentiment du manque de reconnaissance évoqué par les salariés. Ce qui pourrait en partie expliquer pourquoi, deux ans plus tôt, les « désengagés » n’étaient que 18% contre 23% aujourd’hui. Que penser par ailleurs du constat qui fait ressortir que 68% de ces salariés ne sont que « modérément engagés » ? Peut-on décemment penser que l’on peut continuer à vouloir faire de la croissance, conquérir des parts de marchés, privilégier l’engagement et la créativité sans modifier sa façon d’être, de penser et d’agir ?

Quel sens devons-nous donner aujourd’hui au mot management ?


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