Le Dividende Social
par Galuel
jeudi 8 janvier 2009
Le système économique est malade d’une gestion de la monnaie totalement irresponsable, décidée par les politiques qui ont voté les règles monétaires appliquées par les Banques Centrales.
Comme le dit Maurice Allais, le seul Prix Nobel d’Economie Français, créer de l’argent par de la dette est semblable à créer de la fausse monnaie.
Seul le Dividende Social permettrait de créer une monnaie saine, durable, en rapport avec la richesse créée, et démocratiquement juste.
La monnaie n’est que le reflet de la valeur des biens échangés.
Or quand la masse des biens augmente et qu’on augmente la masse de la monnaie par de la dette (CREDIT = DETTE), c’est un marché de dupes.
Pourquoi ? Parce que la dette n’a jamais créé aucune monnaie ! Au fur et à mesure de son remboursement cette monnaie temporaire ainsi mise sur le marché diminue et finit par disparaître.
Donc tant que la masse de crédits augmente on ne voit rien venir, et quand l’économie arrête de s’endetter (il arrive forcément un moment où le cumul des intérêts à payer devient intolérable, ou que les agents économiques estiment s’être suffisamment endettés), alors la croissance de la masse monétaire commence à se dégonfler tandis que la valeur des biens créés continue de monter.
Le manque de monnaie fait alors chuter les prix (on vend à tout prix !), et crée des déflations cycliques.
Une bonne gestion de la monnaie implique de créer de la vraie monnaie, sans dette associée, qui en fait représente la valeur créée. Et doit être injectée dans l’économie comme le préconise DOUGLAS, sous la forme du "DIVIDENDE SOCIAL", régulièrement, progressivement et en respectant le RAPPORT Masse monétaire / Valeur des biens échangés. Par ailleurs il convient de limiter le crédit, intérêts compris à la masse monétaire réelle (100%) on ne prête pas ce qui n’existe pas sous peine de créer une pyramide à l’échelle de toute l’économie, ce qui est dénoncé par le Prix Nobel d’Economie Maurice Allais, qui déclare :
Prix Nobel de Sciences Économiques 1988
"Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents".
Ainsi permettre un levier de crédit au-delà de la masse monétaire réelle (levier >1) enrichit les banquiers par la construction d’une pyramide (l’argent n’existe pas) et conduit à des effondrement déflationnistes cycliques.
A titre d’exemple une masse monétaire réelle (hors crédits donc) totale de 3 000 milliads d’euros pour 300 millions d’Européens donnerait un dividende social annuel de 300 euros pour 3% de croissance.
Si un levier 4 de crédit est actuellement en fonction en zone Euro, cela signifie que la totalité de la monnaie disponible représente à 100% de crédit alloué 5 fois la masse monétaire réelle de base. A partir de cette limite ou lorsque les agents cessent de s’endetter, elle ne peut que décroître, lors du remboursement des crédits et provoquer déflation et faillites.
Ramener le total de crédit sur la théorie du dividende social reviendrait pour la même masse monétaire totale (5x) à multiplier la base monétaire réelle par 2,5, et n’autoriser un crédit total que de 100% de cette base monétaire.
Références :
http://www.bankster.tv
http://creationmonetaire.blogspot.com
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dividende_mon%C3%A9taire