Le FMI relève ses prévisions de croissance mondiale, mais appelle à la prudence

par ProfesseurForex.com
samedi 3 octobre 2009

Beaucoup d’investisseurs attendaient cette annonce avec impatience, et c’est ce matin que le Fonds Monétaire International a fait part de ses nouvelles prévisions de croissance mondiale pour 2009 et 2010. Mais même si ses prévisions ont été relevées, le FMI précise également que la prudence reste de mise, et que la crise est encore loin d’être terminée...

Le FMI a annoncé, le 1er octobre, le relèvement de ses prévisions de croissance mondiale. Pour l’année 2009, le PIB mondial devrait donc se contracter de 1,1% (contre 1,4% précédemment), tandis que l’année 2010 devrait observer un retour à une croissance positive, prévue à 3,1% (contre 2,5% précédemment). Mais attention : Bien que ces chiffres soient encourageants, ils sont à prendre avec des pincettes, car la crise n’est pas terminée, particulièrement en ce qui concerne l’Europe et les Etats-Unis.

En effet, la croissance attendue l’année prochaine sera dans son immense majorité générée par la Chine et l’Inde, qui devraient afficher des hausses d’activité de 9% et 6,4% respectivement. D’ailleurs, le relèvement des prévisions du FMI concernant le seul bloc occidental est bien plus limité. Ainsi, les Etats-Unis devraient connaître pour 2009 une récession de 2,7% (contre 2,8% précédemment), et une croissance de 1,5% (contre 0,8% précédemment) pour l’année 2010. Pour la Zone Euro, le FMI prévoit un recul de l’activité de 4,3% en 2009 (contre -4,8% précédemment), et une croissance anecdotique de 0,3% (contre -0,3% précédemment) pour 2010.

La prudence reste donc de mise, et le FMI précise que la reprise devrait être lente, dans la mesure où les systèmes financiers restent affaiblis, et que les gouvernements devront tôt ou tard retirer les mesures exceptionnelles de soutien à l’économie mises en oeuvre pour sortir de la crise que nous traversons. De plus, les ménages devront continuer pendant de nombreux mois à faire face à un marché de l’emploi difficile et un chômage élevé.

Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, précise à ce sujet que pour soutenir la reprise, la consommation des ménages et l’investissement des entreprises devront justement être renforcés, ce qui pourrait poser problème dans un contexte où les ménages, en plus de faire face à un taux de chômage élevé, commencent à épargner de plus en plus au détriment de la consommation. Les gouvernements ne doivent donc pas se laisser tromper par ces chiffres en imaginant que la crise est terminée, conclue Olivier Blanchard.

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