Le pic pétrolier et les initiatives de transitions

par Priscilla0013
samedi 18 mai 2013

Le pétrole utilisé de nos jours a été produit par la décomposition des matières organiques dans le fond des plans d’eau, qui aujourd’hui peuvent être asséchés ou contenir de l’eau. En fait, cette décomposition nécessite de grandes pressions et elle s’effectue sur plusieurs millions d’années, ce qui signifie que cette ressource n’est pas renouvelable.

Le terme Pic pétrolier désigne le moment ou un gisement de pétrole a atteint un niveau maximum d’exploitation et sa capacité de production diminue, donc « le pic pétrolier mondial sera atteint lorsque la production mondiale de pétrole commencera à décliner.[1] » Depuis les années 1960, les découvertes de nouveaux gisements se font de plus en plus rares. En effet, c’est en Alaska, en 1970, que les dernières découvertes de gisements importants ont été faites. « À l'opposé du pic de l'offre ci-dessus, les organismes spécialisés (OPEP, EIA, IEA) considèrent en 2010 que le marché se caractérise par un pic de la demande, c'est-à-dire que la consommation baisse avant que se produise une faiblesse de la production.[2] » Cette baisse de la demande est due à l’augmentation du prix du baril, le fait que les consommateurs se préoccupent plus de l’environnement et la majorité d’entre eux utilisent des automobiles qui consomment beaucoup moins que les anciennes telles que la Toyota Prius.

Le pic de production

Le pic de la production d’un gisement est généralement représenté par un plateau et la représentation d’un ensemble de gisement ressemble plus à un pic arrondi.

La pratique :

En tout 20 pays détiennent 94 % des réserves de pétroles prouvées dans le monde. De ces 20 pays 14, totalisant 44 % des réserves prouvées, ont déjà atteint leur pic de production, soit le Venezuela et la Lybie en 1970, les États-Unis en 1971, le Canada en 1973, l’Iran en 1974, le Brésil en 1986, la Russie en 1987, l’Angola en 1998, la Norvège en 2001, le Mexique en 2004, la Chine, le Nigéria et le Qatar en 2005 et l’Algérie en 2006. Les six autres pays totalisant 50 % des réserves sont l’Arabie Saoudite, l’Irak, le Kuwait, les Émirats Arabes unis, le Kazakhstan et l’Azerbaïdjan, ces derniers devraient atteindre leur pic de production d’ici 2020.

Trompe l’œil :

Les compagnies pétrolières laissent croire que les réserves de pétroles croissent en permanence, mais cela n’est qu’un trompe-l’œil. En fait, ce qui pousse à croire que les réserves de pétroles augmentent est dû essentiellement à l’augmentation du taux de récupération. Cette augmentation est causée par de nouvelles techniques d’extraction, mais en réalité personne ne peut dire exactement quelle quantité de pétrole pourra être exploitée, dans un gisement en particulier tout ceci n’est que des spéculations. De plus, « depuis 1980 les découvertes de pétrole conventionnel décroissent et sont actuellement bien inférieures à la production annuelle de pétrole. Ainsi la croissance des réserves prouvées provient surtout de la révision de réserves sur des gisements déjà découverts. En fait. Si on attribue ces révisions aux dates de découverte de ces gisements (et non à l'année courante) on voit qu'en fait les réserves ramenées à l'année de découverte sont en baisse.[3] »

Cycle de vie de l’exploitation d’un gisement de pétrole

Au tout début de l’exploitation, environ 40 % de la production de pétrole jaillit spontanément du puits. La deuxième phase de la production est d’introduire de l’eau ou du gaz à l’intérieur du gisement, pour forcer le pétrole à jaillir. Cette méthode est utilisée pour environ 60 % de la production. La compagnie pétrolière arrête la production lorsque les coûts pour extraire le pétrole deviennent plus élevés que le prix qu’ils obtiendront lors de la vente. Lorsque le gisement a atteint son pic, la production décroit en moyenne de 4 % par année, cela dépend de la géologie du terrain ainsi que des techniques d’extraction utilisées. Une fois la production arrêtée il reste en moyenne 65 % de pétrole dans le gisement qui n’a pas été récupéré.

État des réserves pétrolières

« L’estimation de la date du pic pétrolier repose sur la connaissance des réserves de pétrole identifiées dans le sous-sol et accessibles. Or, le volume de ces réserves déclarées par les pays producteurs et les compagnies pétrolières internationales s’est maintenu jusqu'à ces dernières années à un volume représentant environ 40 ans de la production annuelle.[4] » En effet, depuis environ vingt ans le volume des réserves/la production annuelle n’aurait pas augmenté ni diminué.

Année

Réserves de pétrole (R)
Mds barrit

Production (P)
Mds barrit

Nombre d'années de
production (R/P)

1987

910,2

22

41

1997

1 069,3

26

41

2007

1 237,9

30

41

 

 

 

 

 

 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Pic_p.C3.A9trolier

Par contre, ces résultats ne tiennent pas compte de l’accélération de la consommation mondiale. En fait, si on prend en compte cette accélération le nombre d’années de production ne serait pas de 41 ans, mais bien de 35 ans. De plus, généralement le volume des réserves déclarées, par les compagnies, n’est pas le reflet de la réalité. En fait, « il répond d’abord à des considérations financières, réglementaires et politiques.[5] » Ce qui a mené à sous-déclarer le volume des gisements, il y a plus d’une dizaine d’années et aujourd’hui, dans un autre contexte, les compagnies pétrolières surévaluent les réserves de pétrole en se basant sur « des taux de récupération peu réalistes sur les gisements anciens et des volumes trop importants sur les découvertes.[6] » De plus, certains d’entre eux intègrent le pétrole non conventionnel dans leur déclaration, alors qu’ils ne savent toujours pas s’il est possible de le récupérer. En continuant, « l’AIE estime que les réserves de pétrole se vident à une vitesse nettement supérieure aux prévisions antérieures.[7] » Ce qui fait en sorte qu’il ne reste pas de ressource suffisante pour 35 ans, mais bien pour 10 ans d’approvisionnement.

Initiatives de transition

§ Les initiatives de transition sont lancées par la communauté et font en sorte que les citoyens se mobilisent et trouvent des solutions pour faire face à la crise pétrolière et aux changements climatiques. À ce jour, il existe environ 40 initiatives de transition au Canada et près de 700 à travers le monde. Ces dernières s’appliquent à différents endroits tels que : Villages, villes, îles, quartiers et arrondissement. De plus, la transition part des postulats suivants :

§ « La descente énergétique est inévitable en raison du déclin prévisible des énergies fossiles ;

§ Les chocs énergétiques, économiques et sociaux qui suivront le pic pétrolier seront d’autant moins violents que la société aura su s’y préparer ;

§ Il faut agir collectivement et dès maintenant ;

§ La descente énergétique est une opportunité plutôt qu’une catastrophe ;

§ Un futur avec moins de pétrole peut être préférable au présent.[8] »

Nécessité :

Les initiatives de transition servent à préparer la population à une éventuelle pénurie de pétrole qui est causée, car les gisements découverts de nos jours ont de plus petits volumes et sont généralement plus difficiles d’accès que les anciens ce qui fait en sorte qu’il est plus coûteux aux compagnies d’extraire ce pétrole. En continuant, il n’y a pas que le transport qui sera touché par cette pénurie, car le pétrole sert à la fabrication de plusieurs produits « qu'ils soient hygiéniques (shampooing), alimentaires, de protection, de contenant (matière plastique), tissus, bitume, etc.[9] » De plus, « l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a reconnu en novembre 2010 que la production de pétrole conventionnel n’augmentera plus « jamais » et qu’elle a atteint son maximum en 2006.[10] »

Conclusion

En conclusion, le problème lié au pic pétrolier est sous-estimé par une grande partie de la population. En effet, les gens croient que l’approvisionnement en pétrole ne cessera jamais, car selon plusieurs, cette ressource serait renouvelable. Toutefois, ce problème est bien réel, le pétrole n’est pas une ressource renouvelable et d’ici une dizaine d’années nous connaîtrons un grand déficit.



[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Pic_p.C3.A9trolier

[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Pic_p.C3.A9trolier

[3] http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2301_pic_petrolier.php

[4] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Pic_p.C3.A9trolier

[5] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Pic_p.C3.A9trolier

[6] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Pic_p.C3.A9trolier

[7] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pic_p%C3%A9trolier#Pic_p.C3.A9trolier

[8] http://www.quebecentransition.org/la-transition/

[9] http://fr.ekopedia.org/Initiative_de_Transition

[10] http://www.quebecentransition.org/la-transition/

 


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