Le prix de l’essence

par Lalmy
jeudi 18 août 2005

La hausse régulière du pétrole depuis plusieurs mois suscite à nouveau un débat sur le coût de l’essence. Certains proposent de réduire la TIPP, d’autres de « rendre aux Français » les surplus collectés. Evidemment, les uns comme les autres proposent des solutions populistes pour nourrir des calculs à court terme avec une vision archaïque des choses.
Pourtant, il y a des réalités incontournables. L’ère du pétrole bon marché est révolue, celle du colonialisme aussi, nous n’irons pas en Irak ou ailleurs pour mettre la main sur le pétrole des autres. La forte croissance des géants asiatiques que sont la Chine et l’Inde fait peser des tensions inflationnistes très fortes sur le marché du pétrole à long terme. On ne peut pas d’un coté acheter des produits bon marché Chinois produits avec un gaspillage d’énergie colossal (usines et mode de productions parfois archaïques, transports), et refuser de payer la facture à un moment ou à un autre.
D’ailleurs, cette augmentation du coût du carburant a pour effet de responsabiliser le citoyen face à sa consommation d’énergie. On peut espérer l’encourager ainsi à réfléchir avant d’utiliser son véhicule pour rien. De plus, on nous explique que ce ont les foyers modestes qui seraient pénalisés, mais en réalité les gros consommateurs de carburant ce sont les conducteurs de 4x4 ou de grosses cylindrés et les navetteurs qui ont acheté une maison à l’écart des centres urbains et prennent la voiture tous les jours pour aller travailler. On le voit bien, les premières touchés ne sont pas les plus pauvres, même si quelques exemples bien choisis peuvent laisser penser que les intérêts des uns et des autres se confondent. Evidemment les lois du marché ne sont plus aussi agréables quand les plus aisés en subissent eux-mêmes les rigueurs.
En conclusion la situation actuelle ne doit pas nous amener à chercher le moyen de sauver la civilisation du pétrole et de l’automobile. Les bénéfices résiduels que la TIPP offre au gouvernement pourrait servir d’une part à financer une prime pour les véhicules économe en essence comme en son temps il y eu la prime Balladur et d’autre part à construire des logements bon marchés dans les villes pour permettre aux plus modestes d’aller travailler sans avoir à utiliser leur voiture.


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