Le suicide des seniors est-il une solution au problème des retraites ?

par Mikaël Cabon
mardi 16 mars 2010

Et s’il y avait un âge limite pour la vie pour sauver notre régime social ? L’idée avait déjà fait l’objet de différents livres. Christophe Buckley la pousse à son paroxysme dans son livre Départs anticipés. Il y raconte comment Cassandra, une jeune américaine de 29 ans, spécialiste des relations publiques, tente de mettre la question des suicides chez les seniors sur la place publique. Elle pense que ce qu’elle appelle le transitionnement volontaire, doux euphémisme, est une solution potentielle face au déséquilibre du système des retraites américain. L’auteur évoque 77 millions de papy et mamy-boomers en passe de faire valoir leurs droits à la retraite. Cassandra, la bien-nommée, se démène comme elle le peut pour que le sujet fasse la une des journaux et que l’on parle enfin de la question des retraites.

 

Regardons cette vidéo où intervient DSK.

- Interdire les retraites chapeaux qui permettent à des dirigeants d’entreprise de toucher, parfois, des sommes monstrueuses tout au long de leur fin de vie simplement pour avoir dirigé une entreprise. Ainsi Henri Proglio va toucher 13 millions d’euros de bonus retraite pour avoir dirigé l’entreprise. C’est contraire au sens même de la rémunération qui est d’associer une somme d’argent à un travail effectif, ou à un lien de subordination par le contrat de travail effectif. C’est d’autant plus injuste que les comités de rémunération des grandes entreprises qui pratiquent les retraites chapeaux sont généralement constitués de personnes qui sont à la fois juge et partie. Par un effet de consanguinité très profond, celui qui vote le montant de la retraite chapeau de l’un sera de l’autre côté du bureau un jour.

- Ouvrir nos frontières pour accueillir des travailleurs immigrés en fort nombre et les intégrer à notre société de manière sereine.

- Délocaliser nos séniors dans des pays en voie de développement où les frais salariaux sont moins élevés. C’est ce que font déjà les norvégiens en exportant leurs vieux en Espagne. Il y a pire, cela aurait pu être la Sibérie. Ce qui aurait l’avantage de permettre le métissage des cultures

 

L’idée de Buckley est choquante à bien des égards. Mais n’était-ce par ce que faisaient les dignes indiens dans les plaines de l’ouest « quand le soleil se couchait sur leur vie » et qu’ils ne voulaient pas être un poids pour les leurs.

De plus, elle pose une question fondamentale, comment allons-nous faire pour régler ce problème ? Si vous aussi vous avez des idées, originales ou non, vous pouvez les évoquer en commentaires ou bien sur votre propre blog. Faites un lien vers cet article et vous pourrez participer à un concours qui permettra de gagner trois livres que j’ai trouvé au marché ce matin.

Le meilleur commentaire ou la meilleure idée aura le plaisir de recevoir le livre de Patrick et Oliver Poivre d’Arvor, Disparaître, ainsi qu’un exemplaire de Lobby Planet Paris.

L’idée la moins originale, c’est-à-dire déjà évoquée de nombreuses fois par d’autres, et dont la paternité n’est pas bien établie gagnera un exemplaire de Cartel de Paul-Loup Sulitzer et compagnie.

Enfin, la réaction la plus vive contre le suicide des séniors sera récompensée par un livre de Jacques Chirac intitulé Une nouvelle France, et sera condamné à le lire.


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