Les bananes de L’OMC
par denissto
samedi 20 mars 2010
Lamy qui vous veut du bien !
Avec des amis comme çà !
On n’a pas besoin d’ennemis
S’il est bien des amis dont on se passerait, Lamy de l’OMC serait le premier. Après plus de 15 ans de bataille juridique l’Europe et particulièrement la France ont acceptés de se plier au diktat de l’OMC, et des cartels mafieux de la banane :
http://www.lefigaro.fr/matieres-premier ... 312ARTFI...
http://www.lefigaro.fr/matieres-premier ... 226ARTFI...
Il ne faut pas attendre de nos journalistes français une quelconque réaction, la presse française étant certainement une des plus servile au monde, alors avant d’aller plus en avant il convient de donner le « Modus Operandi » de l’OMC :
Pour l’Union Européenne, c’est Pascal Lamy qui, en tant que commissaire au commerce, négocie formellement au nom des Etats membres, lesquels ont au préalable fixé leurs positions.
Comment se passent les négociations ?
Une instance appelée "Comité 133", composée de hauts fonctionnaires des États membres prépare les documents. Ce comité ou sont introduits les agents des sociétés transcontinentales n’est soumis à aucun contrôle. Quand on sait également qu’une note interne aux commissaires européens leur demandait d’effacer de leur communications et mails tous les liens qu’ils entretenaient avec les lobbies, et comme ce comité ne fait prévaloir que de sa qualité purement technique, tout questionnement sur la motivation de ses membres est a priori exclu".
L’OMC inventorie plus de 60 000 sociétés transnationales (de la finance, du commerce, des services, etc.) à travers le monde. Celles-ci gèrent ensemble plus de 105 millions de succursales dans pratiquement tous les pays du monde. Mais seules comptent les quelque 300 à 500 entreprises nord-américaines, européennes et japonaises qui ensemble dominent le commerce.
En réalité donc, ce ne sont pas les Etats qui négocient, mais les 200 plus grandes sociétés privées transcontinentales qui contrôlent ensemble plus du quart du PNB mondial.
C’est aussi la conclusion d’un rapport du 15 juin 2000 établi à la suite d’une enquête ordonnée par la sous-commission de la promotion des droits de l’homme de l’ONU : "L’OMC est presque totalement entre les mains des sociétés transcontinentales privées"
Derrière le masque de la liberté du commerce
Cette crise tire son origine de la création de la Mise en place de l’OCMB (Organisation Commune du Marché de la Banane) par l’union européenne pour harmoniser les politiques d’importation de bananes et préserver les intérêts des producteurs communautaires. Le système est contesté dès le début par les États-Unis, qui a travers ses producteurs Chiquita, Dole Food Company, Del Monte Fresh Produce détiens plus de 65% de la production mondiale du fruit le plus vendu dans le monde : la banane
Ce cartel de la banane dollar tire sa force de pratique quasi esclavagiste, de mépris total des normes sanitaires et environnemental, la firme Chiquita Banane, une des entreprises alimentaires les plus grandes et puissantes du monde, a admis avoir versé de l’argent en échange de protection, de la défense de ses intérêts (il ne fait pas bon avoir une idée syndicale dans ces contrés) aux groupes paramilitaires colombiens identifiés par le gouvernement des États-Unis comme organisations terroristes et a accepté de payer une amende de 25 millions de dollars pour en terminer avec l’investigation fédérale de trois ans. C’est à travers ce genre de pratique qu’est née l’expression « république bananière »
Les cartels de la chimie y trouvent également leur compte, la production bananière étant une des plus gourmandes au monde en poisons chimiques ; On estime que durant les 9 à 12 mois que dure le cycle de culture, 40 passages d’avion sont nécessaires. Soit, près d’un par semaine. 90% des fongicides répandus par avion ne se déposent pas sur le bananier, mais se dispersent dans l’environnement. Quant aux ouvriers des plantations, la formation est insuffisante et rares sont les équipements de protection. Les bananeiros, comme on les appelle, payent un lourd tribut à la culture de la banane. Dermatoses, allergies, stérilité, malformations à la naissance, la liste est longue. Ce n’est pas un hasard si le Costa Rica, qui est le deuxième producteur mondial de bananes, détient aussi le record du nombre d’intoxication aux pesticides par habitant. Près des exploitations de bananes, dans certaines rivières les poissons ont complètement disparus.
A qui profite le crime ? Dans les années 90 une étude démontrait que sur un prix de vente de 3 francs 30 le kilo, 1francs 30 ira au supermarché, 1 franc à la compagnie dont le nom figure sur la banane, 35 centimes au propriétaire de la plantation et, finalement, moins de 5 centimes aux ouvriers qui y travaillent.
Avec des amis comme çà !
On n’a pas besoin d’ennemis
S’il est bien des amis dont on se passerait, Lamy de l’OMC serait le premier. Après plus de 15 ans de bataille juridique l’Europe et particulièrement la France ont acceptés de se plier au diktat de l’OMC, et des cartels mafieux de la banane :
http://www.lefigaro.fr/matieres-premier ... 312ARTFI...
http://www.lefigaro.fr/matieres-premier ... 226ARTFI...
Il ne faut pas attendre de nos journalistes français une quelconque réaction, la presse française étant certainement une des plus servile au monde, alors avant d’aller plus en avant il convient de donner le « Modus Operandi » de l’OMC :
Pour l’Union Européenne, c’est Pascal Lamy qui, en tant que commissaire au commerce, négocie formellement au nom des Etats membres, lesquels ont au préalable fixé leurs positions.
Comment se passent les négociations ?
Une instance appelée "Comité 133", composée de hauts fonctionnaires des États membres prépare les documents. Ce comité ou sont introduits les agents des sociétés transcontinentales n’est soumis à aucun contrôle. Quand on sait également qu’une note interne aux commissaires européens leur demandait d’effacer de leur communications et mails tous les liens qu’ils entretenaient avec les lobbies, et comme ce comité ne fait prévaloir que de sa qualité purement technique, tout questionnement sur la motivation de ses membres est a priori exclu".
L’OMC inventorie plus de 60 000 sociétés transnationales (de la finance, du commerce, des services, etc.) à travers le monde. Celles-ci gèrent ensemble plus de 105 millions de succursales dans pratiquement tous les pays du monde. Mais seules comptent les quelque 300 à 500 entreprises nord-américaines, européennes et japonaises qui ensemble dominent le commerce.
En réalité donc, ce ne sont pas les Etats qui négocient, mais les 200 plus grandes sociétés privées transcontinentales qui contrôlent ensemble plus du quart du PNB mondial.
C’est aussi la conclusion d’un rapport du 15 juin 2000 établi à la suite d’une enquête ordonnée par la sous-commission de la promotion des droits de l’homme de l’ONU : "L’OMC est presque totalement entre les mains des sociétés transcontinentales privées"
Derrière le masque de la liberté du commerce
Cette crise tire son origine de la création de la Mise en place de l’OCMB (Organisation Commune du Marché de la Banane) par l’union européenne pour harmoniser les politiques d’importation de bananes et préserver les intérêts des producteurs communautaires. Le système est contesté dès le début par les États-Unis, qui a travers ses producteurs Chiquita, Dole Food Company, Del Monte Fresh Produce détiens plus de 65% de la production mondiale du fruit le plus vendu dans le monde : la banane
Ce cartel de la banane dollar tire sa force de pratique quasi esclavagiste, de mépris total des normes sanitaires et environnemental, la firme Chiquita Banane, une des entreprises alimentaires les plus grandes et puissantes du monde, a admis avoir versé de l’argent en échange de protection, de la défense de ses intérêts (il ne fait pas bon avoir une idée syndicale dans ces contrés) aux groupes paramilitaires colombiens identifiés par le gouvernement des États-Unis comme organisations terroristes et a accepté de payer une amende de 25 millions de dollars pour en terminer avec l’investigation fédérale de trois ans. C’est à travers ce genre de pratique qu’est née l’expression « république bananière »
Les cartels de la chimie y trouvent également leur compte, la production bananière étant une des plus gourmandes au monde en poisons chimiques ; On estime que durant les 9 à 12 mois que dure le cycle de culture, 40 passages d’avion sont nécessaires. Soit, près d’un par semaine. 90% des fongicides répandus par avion ne se déposent pas sur le bananier, mais se dispersent dans l’environnement. Quant aux ouvriers des plantations, la formation est insuffisante et rares sont les équipements de protection. Les bananeiros, comme on les appelle, payent un lourd tribut à la culture de la banane. Dermatoses, allergies, stérilité, malformations à la naissance, la liste est longue. Ce n’est pas un hasard si le Costa Rica, qui est le deuxième producteur mondial de bananes, détient aussi le record du nombre d’intoxication aux pesticides par habitant. Près des exploitations de bananes, dans certaines rivières les poissons ont complètement disparus.
A qui profite le crime ? Dans les années 90 une étude démontrait que sur un prix de vente de 3 francs 30 le kilo, 1francs 30 ira au supermarché, 1 franc à la compagnie dont le nom figure sur la banane, 35 centimes au propriétaire de la plantation et, finalement, moins de 5 centimes aux ouvriers qui y travaillent.
Heureusement L’OMC était là pour régler ce différent, en 2001, après une longue bataille juridique l’Union Européenne trouvait un accord de contingentement limité. Aujourd’hui le dernier rempart vient de tomber avec les nouveaux accords sur les droits de douanes, dans quelques années il ne restera que des bananeiros, esclaves de l’humanisme commercial. Les multinationales pourront continuer de bafouer les droits humains les plus élémentaires, des enfants sont employés dans les plantations, parfois dès 8 ans. La durée de travail est de dix à douze heures par jour, six jours sur sept. Les salaires y sont parmi les plus bas de ses régions. Les cartels de la chimie peuvent continuer d’empoisonner un continent, en moins de cinq ans les terres deviennent stériles, détruire chaque année des milliers d’hectares de forêt primitive, la grande distribution sauvegardera ses marges. Circulez, y’a rien à voir ………………et mangez la banane par les deux bouts !
Denissto