Les Français ont puisé dans le livret A en septembre...

par TDK1
jeudi 24 octobre 2013

De plus en plus dans la courte vue....

Pour le mois de septembre, la Caisse des dépôts a enregistré une décollecte de près de 1,6 milliard d'euros sur le livret A et de 520 millions d'euros pour le livret de développement durable. Ce phénomène de décollecte n'avait pas été observé depuis plus deux ans. Rappelons toutefois que la collecte nette sur les deux livrets depuis le début de l'année est tout de même de 20,98 milliards d'euros, soit 20,5 % de plus que celle de 2012 à la même époque. L'encours total s'élève à 363,6 milliards d'euros, en hausse de 19,5 % par rapport à septembre 2012 (dont 264 milliards d'euros pour le seul livret A, + 13,5 %). Ce qui est intéressant dans ces chiffres, c'est de voir que les Français orientent de plus ce que nous continuons à appeler leur "épargne" vers une sorte de super porte-monnaie rémunéré dans lequel ils n'hésitent pas à puiser lorsqu'ils en ont besoin. Cette pratique, corroborée par les chiffres du crédit à la consommation, qui est globalement en baisse et plus particulièrement du revolving qui est fortement en baisse, est saine en termes de gestion patrimoniale. Il est préférable d'avoir un matelas dans lequel puiser et qu'on reconstitue au fur et à mesure des besoins qui rapporte 1.25% net-net que de devoir payer 15% d'intérêt sur un découvert. Sauf que ce constat appelle plusieurs enseignements :

Bref, les Français pilotent, pour la moitié d'entre eux qui n'a pas la chance d'être fonctionnarisée, leur vie à courte, voire très courte vue. Il n'y a donc aucune confiance dans l'avenir pouvant inciter à s'investir. Le recours au livret A comme vecteur privilégié d'épargne, est aussi révélateur du manque de confiance en l'avenir et du manque de confiance dans les institutions. Quand on parle de frapper les plus value des placements ou carrément les avoirs (comme le suggérait récemment le FMI), la réactions du Français moyen est de dire "Ils n'oseront pas toucher au livret A". Ce qui s'avère exact pour le projet de fiscalisation inclus dans le projet de loi de finance de la sécurité sociale mais n'est absolument pas garanti dans l'autre hypothèse... 

Article paru sur MavieMonargent


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