Les petits épargnants spoliés une fois de plus

par Daniel Roux
samedi 14 janvier 2012

1,4 milliards d’€ de confisqués aux petits épargnants par le gouvernement, c’est-à-dire par Sarkozy qui vient de décider le gel du taux du livret A.

Pour éviter que chaque révision du taux d’intérêt du livret A soit l’occasion d’une polémique, le gouvernement Raffarin 2004 avait eu l’idée de mettre en place une révision périodique, les 1er février et 1er juillet de chaque année et un mode de calcul par une formule transparente aux résultats vérifiables.

A l’évidence, la transparence ne convient pas au président de la république.

Comme il nous en a donné l’habitude, cette décision arbitraire du Président, Chef du gouvernement et ministres de tout et de rien, est justifiée par des considérations farfelues du style « Pourquoi augmenter aujourd’hui ce qui va baisser demain. »

Avec ce genre de raisonnement, on se demande pourquoi la Bourse est encore ouverte ou pourquoi, il a tellement insisté pour augmenter son salaire.



La motivation réelle est probablement à rechercher, parmi d’autres, dans les aventures russes de la Caisse des Dépôts et Consignation pour des investissements abracadabrantesques défendus par Sarkozy, on ne sait à quel titre, en association avec des messieurs à costumes rayés au passé confus.

http://www.mediapart.fr/journal/economie/071211/la-folle-aventure-de-la-caisse-des-depots-dans-le-caucase

Le montant du manque à gagner pour les 60 millions de détenteurs de livrets est au minimum de 1,4 milliards sur 1 an et non pas de 500 millions d’€ comme l’annonce la presse ordinaire, celle de l’oligarchie, qui ne se risque pas à vérifier les sources gouvernementales.

La vérification est pourtant à la portée d’un élève de 6ème. Sachant que l’augmentation refusée est de 0,5% et que les encours du Livret A et du Livret de Développement Durable étaient officiellement de 280,5 milliards d’€ en octobre 2011… à vos calculettes.

Ajoutez à ces livrets réglementés, les encours des livrets non réglementés proposés par les banques et les pertes pour les épargnants augmentent encore.

Ce n’est pas la première fois que Sarkozy nous fait ce coup. Par une décision similaire, début 2008, il avait déjà confisqué plus d’un milliard d’€. 

Il est vrai que pour Sarkozy, c’est un pet de lapin par rapport à l’explosion de la dette de près de 600 milliards, sans compter les engagements pris dans les différents fonds de secours dont il est si difficile de connaître les montants.

En 2007, le rêve revendiqué de Sarkozy était de devenir riche. Le montant exact de sa fortune en 2012 restera aussi secret que celui de Chirac. Par contre pour nous, français, l’addition de ses 5 années de règne sera pour longtemps, on l’espère, la plus coûteuse de l’histoire de la République. 


Lire l'article complet, et les commentaires