N’abaissez pas les taux d’intérêt !

par testarossa
jeudi 12 mars 2009

La plupart des économistes estime à juste titre qu’il est difficile de régler les taux d’intérêt : trop hauts ils freinent l’investissement, trop bas ils génèrent de l’inflation.
On croit avoir pu concilier des taux d’intérêt bas avec une faible inflation. Mais le calcul de l’inflation est biaisé : encore faut-il inclure dans la variation des prix celle des biens immobiliers et des divers actifs financiers : et oui, leur inflation est à l’origine de la spéculation financière...

Je vais commencer par des petits rappels : l’inflation constate la hausse GENERALE des prix. Or pour constater leur variation encore faut-il disposer d’un étalon invariable des valeurs. Or un tel étalon n’a jamais existé et n’existera jamais. Donc l’inflation est impossible à calculer. On ne cherche qu’à en faire une estimation. De plus tous les prix varient de manière indépendante les uns des autres : il n’y a aucune loi économique qui dit qu’ils doivent tous suivre la même tendance !

On le voit, le calcul de l’inflation n’est qu’une estimation. Encore faut-il y inclure tous les prix ! Le seul indice des prix à la consommation ne rend pas compte de l’évolution de l’ensemble des prix... Qu’en est-il des biens immobiliers et des actifs financiers ? Pourquoi ne sont ils pas inclus dans l’indice des prix ?



Dans l’esprit des économistes, les prix sont déterminés selon le rapport entre l’offre et la demande. Est-il utile de rappeler que pour David Ricardo le prix d’un bien n’est déterminé au final que par son coût de production ? La plupart d’entre eux estiment que l’évolution des prix de l’immobilier et des actifs financiers est beaucoup plus rationnelle que celle des autres biens. En effet les ordres d’achats et de ventes sont instantanés, ainsi le marché ajuste et corrige immédiatement leur valeur.

Il est permis de douter d’une telle façon de raisonner. D’abord "la loi de l’offre et de la demande" est le contraire d’une économie concurrentielle. En effet, comment varierait le marché de l’immobilier s’il n’y avait pas d’entrave aux constructions ? Par exemple, à Paris il est presque impossible d’y bâtir du logement neuf...Si le marché de l’immobilier était réellement concurrentiel, la demande de logements ne serait-elle pas satisfaite par de nouvelles constructions ?

On connait les principes des économistes : la valeur a pour origine la rareté. Quant aux biens financiers, leur demande réglée selon l’offre et de la demande est complètement viciée par le développement complètement anarchique du crédit que nous vivons : il suffit d’émettre de la monnaie pour générer du crédit ! Inutile de dire que cette émission anarchique de monnaie a pour contrepartie la hausse artificielle des titres financiers puisque leur offre ne pourra s’ajuster qu’avec retard. D’où le phénomène de spéculation.

 

Conclusion : il est impossible de marier des taux d’intérêt bas avec une stabilité de l’intégralité des prix… Je rappellerai d’ailleurs que la valeur d’un titre financier étant égale à la somme de ses profits actualisés, leur prix ne devrait pas être modifié par des modifications des taux d’intérêt…
 


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