Pour une économie libérale sociale
par Lemaitre
vendredi 8 février 2013
Pour une économie libérale plus juste
2011- Redéfinir une économie libérale plus équitable, plus humaine, plus responsable, en fixant des règles très précises.
Pour une économie libérale plus juste
Si le capitalisme est le moteur de l'économie, le stimulateur de l'imagination, de la compétition, de la volonté d'entreprendre et d'investir, il devient indispensable d'en définir les règles du jeux. En effet, le système boursier devient incontrôlable et met en péril nombre d'entreprises dont les résultats financiers sont pourtant positifs.
Le capitalisme revêt deux aspects :
- L'investissement
- La spéculation
L'investissement est, en principe, une action portant sur le long terme. Il vise au développement de l'entreprise, à l'amélioration de sa productivité, de sa place sur le marché, de ses résultats financiers.
La spéculation, organisée par le système boursier, vise à dégager le maximum de profits dans le commerce des actions constituant le capital variable des entreprises (cotées) (Il y a une quarantaine d'année, le système boursier n'avait qu'un faible impact sur l'économie, la plupart des entreprises appartenant à des personnes en nom propre.)
Aujourd'hui, on constate un mouvement de pendule des cours de la bourse, phénomène normal engendré par le nombre croissant des spéculateurs achetant quand les cours sont bas et revendant quand ils sont plus élevés et ceci à la vitesse permise par l'informatique.
Le souci, pour l'entreprise cotée en bourse est bien d'essayer de maintenir une valeur constante ou légèrement progressive de la valeur de ses actions, afin de "fidéliser" ses actionnaires.
Pour y parvenir et donc conserver son capital, l'entreprise a plusieurs choix :
- Augmenter son capital en faisant appel à de nouveaux investisseurs (prévision de croissance importante)
- Restructurer l'entreprise et diminuer les frais généraux (suppression de personnels, délocalisation)
- Arrêter certaines unités de production (dont les résultats peuvent-être positifs) et réaliser une partie de l'actif.
Comme on le constate, les entreprises sont quasi entièrement dépendantes de ce système de constitution de capital. et c'est là que toute l'économie est fragile. On n'a pu le constater lors des crises économiques, de plus en plus fréquentes par ailleurs.
Autant l'investissement dans une entreprise est honorable et salutaire pour tous, quand l'objectif est de fortifier sa compétence, autant les investissements spéculatifs, dont l'objectif est uniquement de tirer des profits du capital en faisant varier les cours, sont préjudiciables aux entreprises et, par conséquence, à l'économie toute entière.
C'est un capitalisme hégémonique.
Il est temps de définir les règles d'un capitalisme équilibré et, responsable.
Avant tout, définissons ce que doit-être le capital, donc sa composition :
- La production (salariés, artisans, commerçant, professions libérales)
- L'entreprise (Immobilisations, matériels et outils, recherche et développement...)
- Les investisseurs (Créateurs, actionnaires et capitaux risqueurs)
Ces trois éléments sont indissociables pour former une "entité", qui est le capital, et en tirer des profits. Ils sont interdépendants car chacun n'est viable qu'avec l'action conjointe des autres.
Aujourd'hui, les profits sont redistribués inégalement puisqu'absorbés majoritairement par les investisseurs.
Il s'ensuit un déséquilibre tel que, si l'on persiste dans ce type de rémunération du capital, on assistera à la disparition des entreprises et probablement à un conflit mondial majeur, social. L'histoire nous montre où conduit toute forme d'hégémonie.
(Quand il ne resterait qu'une petite élite de la finance ; l'argent ne se mange pas !)
Comme dit plus haut, le capitalisme est dynamisant mais à la condition que les profits qui s'en dégagent soient redistribués de manières équitables entre les TROIS grands acteurs 1, 2 et 3. formant le capital.
Les techniciens de l'économie et de la finance ont un peu de travail...
Les avantages attendus par chaque composant du capital sont :
- La production. "Travailler plus pour gagner plus" prend tout son sens et les "producteurs" également consommateurs vont investir et dynamiser le commerce et l'industrie. La production peut également réinvestir dans l'entreprise qui l'emploi.
- L'entreprise, encouragée vers la performance, investira avec davantage de sérénité.
- Les investisseurs auront un autre regard sur ce qu'est réellement l'économie et l'intérêt général.
Comme dans toute règle il faut des limites. Il est donc nécessaire de définir les revenus salariaux, mini et maxi et de plafonner les revenus financiers.(La fiscalité est un autre sujet)
Afin de limiter la spéculation et d'engager les investisseurs à une meilleure connaissance des entreprises, les investissements ne peuvent se réaliser que sur une période mini, pendant laquelle il n'est pas possible de revendre, ou en tous cas, jamais à un coût supérieur au coût d'achat. (Il s'agit d'arrêter l'hystérie boursière si nuisible à l'économie)
Voilà les grandes lignes d'un capitalisme équitable. Le détail de la mise en œuvre étant du domaine des maîtres de l'art.
Chacun devient actionnaire et actif d'une économie d'intérêt général.
Ah, j'oubliais, pour faire du social il faut des capitaux.