Pourquoi pas des seniors pour aider les PME à l’ export ?

par ÇaDérange
vendredi 24 février 2006

Nos pouvoirs publics sont très désireux de promouvoir l’export, et en particulier celle des PME, car les grandes entreprises, elles, ont de plus en plus tendance à produire sur place plutôt qu’à exporter de France, où les prix de revient sont peu compétitifs. Pour ce faire, nous avons un ministre du Commerce extérieur, en l’occurrence une ministre, Madame Lagarde, juriste de formation (?). Une de nos quatre ministres des Finances et de l’Economie avec celui du budget (J.F. Copé), le vrai, Thierry Breton, et un quatrième dont je ne me souviens plus la fonction exacte. Souvenez-vous, c’est parce que nous avions 4 ministres des Finances à loger que Hervé Gaymard avait été obligé de se chercher un logement en ville !

Abondance de biens ne nuit pas, paraît-il, par contre côté coût, ça doit plomber tout de suite les budgets d’assistance aux exportateurs !

Dépendant du ministre du Commerce extérieur, se trouve le bras armé du ministère en la présence d’Ubifrance, une agence gouvernementale issue du regroupement du CFCE (Centre français du commerce extérieur) et d’un autre organisme dont j’ai oublié le nom. Ubifrance vend aux candidats exportateurs de la documentation (bien faite) sur les pays les intéressant, organise des salons auxquels peuvent participer, moyennant finances, lesdites entreprises, leur donne accès aux missions économiques dans toutes les ambassades de France pour leur faire réaliser des études (payantes) et enfin gère le dispositif des VIE (volontaires internationaux en entreprise) qui sont de jeunes diplômés qui peuvent être mis à la disposition des entreprises pour faire des études de marché dans les pays étrangers, de la prospection commerciale, du suivi de contrat, de la mise en place de projet technique, etc., au nom de l’entreprise.

Ce dispositif, conçu à l’origine pour de grosses entreprises qui disposent dans le pays d’une implantation, est beaucoup moins bien adapté aux PME

qui n’ont personne sur place pour les représenter, et dont le dirigeant a peu de temps à consacrer à ce VIE. Sans expérience du pays considéré ni du commerce, il faudrait donc au VIE une sacrée débrouillardise et une grande capacité d’autonomie pour s’en sortir.

Le programme rencontre un succès limité auprès des PME, tout d’abord parce qu’il reste d’un coût élevé à cette échelle, mais aussi parce qu’il est difficile d’encadrer à distance un jeune diplômé dans un pays inconnu .

Je viens de lire dans la presse une suggestion d’un dirigeant d’une PME importante, qui réalise 25% de son chiffre d’affaire à l’export, et qui se plaint justement de l’inexpérience de ces VIE. Pourquoi, dit il, ne pas prendre des personnes confirmées, plutôt que des jeunes sans expérience ? Par exemple des seniors ayant une bonne connaissance des marchés et disposant déjà d’un carnet d’adresses à l’étranger ?

Très bonne idée, à mon avis. Transmise à la ministre du Commerce extérieur avec l’espoir qu’elle embrayera sur cette idée qui aurait l’avantage, en outre, d’augmenter notre taux d’utilisation des seniors, désespérément faible...


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