Quelques Remarques sur le protectionnisme en général… (Deuxième volet : B…)

par Parrhesia
mardi 5 décembre 2017

Que des pays comme les U.S.A. et leurs partenaires pratiquent toutes les formes de protectionnisme avouables et inavouables dans leur intérêt est une chose que nous pouvons comprendre.

Mais que ces mêmes pays aient acquis le pouvoir de nous interdire toute protection de nos intérêts vitaux, et ceci sous peine de sanctions qui nous coûtent déjà des milliards, devrait suffire à démontrer l’iniquité de ce système et de ceux qui cherchent à nous convaincre que nous devons y adhérer !!!

B) le protectionnisme de type mondialiste selon les conceptions de Washington.

Il assure une protection à la fois moins ostensible moins efficace que celle de l’interdit pur et simple de Iosif Vissarionovich Dzhugashvili. Mais bien que plus officieux, mais il n’en est pas moins techniquement très pointu.

1) à l’intérieur de ses frontières :

À l’intérieur de ses frontières douanières, le protectionnisme américain est résolument étatique dans un pays s’affichant pourtant libéral… Il est aussi intellectuellement et majoritairement compris, donc admis par la logique économique populaire. En un sens nous pouvons d’ailleurs envier les U.S.A. qui ont la chance de posséder un certain niveau d’intelligence marchande populaire innée sans doute hérité de l’expérience britannique.

Premier exemple :

Au moment même où j’écris ces lignes, les media « main Stream » mondialistes continuent à propager en France des opinions libérales allant jusqu’à ridiculiser ouvertement les tenants français du protectionnisme . Or, parallèlement, les importations américaines sont toujours régies par le « Buy American Act » qui oblige de fait tous les gouvernements U.S. successifs et les services officiels à s’approvisionner auprès de sociétés américaines ! Et cela depuis 1933 !!!

Deuxième exemple :

Deux mois seulement après que les lobbies mondialistes aient réussi à mettre en œuvre le CETA qui va permettre au Canada, et aux U.S.A. via le Canada, de submerger l’Europe de leurs produits plus ou moins acceptables selon nos critères de consommation, les États-Unis sont déjà en train d’étudier la mise en place d’une nouvelle taxe de 20% à l’importation sur leur territoire douanier.

Troisième exemple :

Sans doute pour remercier le Canada d’avoir œuvré de façon si efficace à l’instauration du CETA, les U.S.A. sont en train d’étudier la mise en place d’une taxe de 80% en complément d’une taxe de 220 % (excusez du peu !) sur les avions du canadien « Bombardier » importés aux États-Unis !!!

Avec un peu de chance, si les États-Unis appliquent la taxe sur la taxe, cela donnera une taxation à l’import de 380 %. Sauf erreur de ma part je ne me souviens pas avoir jamais vu de tels niveaux de taxation sur un tarif des douanes français de mon époque très protectionniste !!!

 

2) à l’extérieur de ses frontières

À l’extérieur de leurs frontières douanières, et particulièrement en France, les U.S.A. pratiquent intensivement un « protectionnisme dit offensif ». Sa gamme d’activités va de la propaganda subversive pro-mondialiste plus ou moins lourde menée par certains membres des représentations diplomatiques et autres organisations jusqu’aux faits de guerre ouverte lorsque les intérêts économiques et/ou stratégiques le justifient aux yeux des autorités américaines. Elle passe évidemment par l’action occulte habituelle et généralisée des services de renseignement, comme pour toute bonne puissance qui se respecte mais à des niveaux différents !

Qui pourra jamais chiffrer le préjudice causé à notre balance commerciale par le retentissant « Il faut punir la France » de madame Condoleezza Rice lorsque nous avons à fort juste titre refusé d’aller trucider des Irakiens pour le compte du pétrodollar et pour le compte de la Maison Blanche ? Ne nous y trompons pas ! Dans l'incapacité où elle se trouvait de déclarer la guerre à la France, il s’est aussi agi dans son cas précis d’une forme de protectionnisme offensif revenant à dire : « Nous devons punir la France dans tous les domaines possibles, mais avant tout, dans le domaine économique » !

Observons que les ventes d’armements français (Rafales entre autres) n’ont pu être relancées sur le marché mondial qu’après le remplacement de Jacques Chirac (Cf. : Son refus de participer à la seconde guerre d’Irak et à l’assassinat de Saddam Hussein) par une triade de présidents français infiniment plus sensibles que lui au charme mondialiste !!!

Il existe évidemment quelques exceptions à l’hostilité ordinaire de l’Américain moyen vis-à-vis des importations en général. Au nombre de ces exceptions, le « Made in Germany ». D’abord, reconnaissons-le, en raisons de sa qualité indéniable. Ensuite parce qu’il faut bien récompenser par quelques avantages économiques rémunérateurs le rôle de l’Allemagne en tant « qu’Administrateur-délégué » officiel du mondialisme pour l’actuelle « contre Europe » !!!

Mais à ce sujet, il importe également de réfléchir aux réactions que l’action pro-mondialiste et antiprotectionniste de madame Merkel pourront provoquer dans son propre camp lorsque celui-ci réalisera qu’il est, lui-aussi, peu à peu, devenu la victimes du pouvoir absolu mondialiste !!! Les mêmes causes entraînant toujours les mêmes effets il est fort probable que dans la future Germanie mondialiste, seuls les successeurs de madame Merkel à la Chancellerie et leurs favoris ultra-libéraux conserveront leurs privilèges...

 

 

Premier exemple de protectionnisme offensif :

De type anecdotique mais tout-à-fait symbolique, cette conversation surprise à 10.000 kms de Washington, dans un restaurant de Douala. Elle se déroule en langue française entre une américaine (très probablement wasp) et son auditoire : cinq ou six camerounais apparemment cultivés. À la proposition de l’un des convives camerounais, l’Américaine, très clairement réprobatrice, répond : « Mais cela profiterait aux Français ! ».

 

Deuxième exemple de protectionnisme offensif :

L’hostilité affichée à de Gaulle, et la propagande anti gaulliste de tout ce qui était alors américain (et mondialiste) en France même. Par « tout ce qui était américain en France », je désigne prioritairement la présence de l’armée américaine en France jusqu’en 1967, et les directions étrangères majoritairement anglo-saxonnes de industries étrangères implantées en France.

Afin d’éviter toute méprise, entendons-nous bien ! je ne mets pas ici en cause le principe de la présence d’implantations industrielles étrangères sur le territoire de l’hexagone.

Ce qui est contestable, par contre, c’est le comportement très majoritairement anti-gouvernance française des encadrements de haut niveau tant civils que militaires.

Ce que est également contestable, c’est la présence sur le sol français d’une Armée américaine au sein de laquelle œuvraient des « civilian D.A. », sorte procureurs de la république américains, évidemment civils, et qui, finalement, faisaient surtout fonction d’inquisiteurs chargés de travailler les esprits des Français dans le sens des intérêts politico-économiques américains  !!!

Après 1967, l’un des résultats de cette protection extra-muros des intérêts américains fut Mai 1968 et l’éviction du général de Gaulle, opposant majeur à la mise en place de la contre-europe actuelle et du mondialisme en général. Ce fut, en outre, l’avènement de la série des présidents français affidés au mondialisme et qui participèrent à la victoire du libéralisme américano-mondialiste. Comme corollaires de cet avènement, nous retrouvons entre autres la suppression de l’étalon-or, la suppression des barrières douanières, la libre circulation organisée de tout ce qui vaque autour de la planète suivant un itinéraire unique (Les quatre continents en direction de l’Europe), et cerise sur le gâteau, la prétendue création d’emplois tellement revendiquée par François Hollande, par ses prédécesseurs et par son successeur !!!

 

Troisième exemple de protectionnisme offensif :

Les guerres d’Irak et opérations assimilée.

Afin de faire court, nous pouvons résumer ce troisième exemple en deux questions :

a) Qui pourrait se donner aujourd’hui le ridicule d’affirmer qu’outre l’aspect « protection de l’état d’Israël », aspect qui constitue à lui seul un problème à part et de taille, la captation du pétrole irakien n’est pas l’un des facteurs majeurs de « tempête du désert » ?

 b) Partant, la captation du pétrole irakien, ne conditionne-t-elle pas à la fois la capacité de protéger d’autres réserves chères aux U.S.A.et la possibilité de jouer un peu plus sur les cours du baril, lui-même facteur de bonne santé économique américaine ???

 

Conclusion :

Cette liste d’actions protectionnistes des « States » et de leurs conséquences n’est évidemment pas exhaustive, mais en faire le tour complet est impossible dans le cadre de ces « remarques » !

Que des pays comme les U.S.A. et leurs partenaires pratiquent toutes les formes de protectionnisme avouables et inavouables dans leur intérêt est une chose que nous pouvons comprendre.

Mais que ces mêmes pays aient acquis le pouvoir de nous interdire toute protection de nos intérêts vitaux, et ceci sous peine de sanctions qui nous coûtent déjà des milliards, devrait suffire à démontrer l’iniquité de ce système et de ceux qui cherchent à nous convaincre que nous devons y adhérer !!!

 

 

La semaine prochaine, si vous le voulez-bien :

Troisième volet : le protectionnisme que nous devons retrouver sous peine de disparaître !

 


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