R.G.P.P. (Réforme de l’Etat) : les cadres fonctionnaires (A) soutiendraient la réforme des services déconcentrés...

par remiaufrere
mardi 27 octobre 2009

Les cadres fonctionnaires (A) soutiendraient la réforme des services déconcentrés de l’Etat... Derrière l’information des résultats contradictoires...

Première grande enquête du tout nouvel Observatoire de la Modernisation de l’Etat (structure publique contrôlée par le gouvernement) menée récemment par l’IFOP et diffusée synthétiquement par la revue Acteurs Publics.

Un des résultats semble sans appel même s’il appartiendra aux lecteurs de mesurer avec exactitude une enquête favorisant la cause de la Réforme engagée par les gouvernements Raffarin-Fillon-Sarkozy : 65% des fonctionnaires cadres A approuveraient la réforme des services déconcentrés (seuls 26% d’opposants).

Mais sur l’efficacité attendue au niveau local, les personnes interrogées ne sont plus que 52% pour y croire... Ainsi, la réforme des "services déconcentrés" (comprenez locaux et régionaux) semble sujet à questionnement et obstacles.

Et si les directions régionales semblent bien recevoir le soutien des cadres pour les secteurs finances publiques, agences régionales de santé et affaires culturelles, une appréciation négative apparait nettement pour les restructurations envisagées sur deux domaines : entreprises (emploi-travail)-concurrence et jeunesse-sports.

Or le domaine du Travail-Concurrence est un des services très importants dans nos régions avec l’inspection du Travail (qui est souvent débordée) et les services de la concurrence et des fraudes qui connaissent un formidable regain d’activité (hygiène, contrôle des prix, notamment dans le cadre de la TVA réduite dans la retauration, etc...).

Dans l’enquête en cause, un clivage générationnel apparait, les jeunes étant plus enclins à croire en la réforme (66% des moins de 35 ans contre 49% des plus de 50 ans). Sans aucun doute l’effet positif de la jeunesse et la "résistance au changement" des anciens selon les habituels observateurs de l’Etat.

L’enquête finit toutefois sur une note discordante et assez négative : plus d’un fonctionnaire (cadre A) sur deux (53%) considère que la réforme de l’État local (préfectures et services déconcentrés des ministères) constitue un désengagement de l’État et des services publics sur le territoire. On peut traduire par une réduction de la présence des services publics de l’Etat dans nos régions.

Au final, il s’agit d’un soutien quelque peu contradictoire (mesuré) pour une réforme reconnue comme constitutif d’un douloureux désengagement de l’Etat exprimé à voix mezza voce.

La vérité bien crue en quelque sorte...façon grands fonctionnaires.

Rémi AUFRERE 


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